« Baisse de chaleur humaine et réchauffement climatique sur la planète... »
On devrait s’atteler à quantifier non seulement l’augmentation du taux de gaz à effet de serre pour expliquer l’effondrement du capitalisme , mais aussi la baisse d’amour, de compassion, d’empathie et de responsabilité qui sévit depuis des siècles dans le climat humain depuis trop longtemps...
La question du réchauffement climatique est un sujet dont l’ampleur ne cesse de prendre la mesure universelle d’un débat fondateur. Le radical commun qui polarise et semble légitimer bien des velléités de changement. Des voix qui ne cessent de se faire entendre à travers le monde avec une insistance croissante et de plus en plus officielle. La modification de la donne climatique mondiale n’est-elle pas en passe de devenir de l’ « ennemi public numéro un » qui pourrait bien « réconcilier » tous les peuples du monde autour d’un projet de gouvernance internationale : un nouvel ordre mondial. Oui, la lutte contre le réchauffement climatique est une forme de terrorisme, qui légitimera cet ordre bien plus que le combat contre DAECH ou que quelconque autre entité mondiale malfaisante.
La lutte contre le réchauffement climatique, serait en quelque sorte la prochaine grande « croisade païenne » de la révolution industrielle. Un conflit théologique entre deux religions qui adorent un même Dieu; par des cultes qui ne peuvent cependant que s’opposer. Celui qui place l’homme moderne au centre même de l’univers, grâce à la science et son corollaire, la technologie. Celui qui nous demande de sacrifier beaucoup de notre chaleur humaine contre un peu de confort moderne. Dollar Bill , le grand architecte du Capital mondial...
D’un côté, il y aurait les partisans de l’ordre établi, « l’économie brune », basée sur l’exploitation des ressources fossiles de la planète Terre. De l’autre, les chantres de « l’économie verte » qui, sans remettre en question les fondements du capitalisme, proposent de provoquer progressivement sa mutation vers un monde qui fera la part belle à l’écologie, aux énergies renouvelables ainsi qu’aux smart réseaux. C’est aussi le Nord coupable des symptômes mais qui détient néanmoins les clefs de la guérison. Le Sud, déjà bien affecté par cette maladie, mais la réclame comme un droit au développement. C’est une guerre froide dont la conquête de l’opinion publique mondiale est le principal champ de bataille. Et le butin qui s’annonce à la clef de cette lutte pour le pouvoir et de nouvelles parts de marchés, est phénoménal, d’un côté comme de l’autre,...
Qui peut être encore dupe d’un prétendu antagonisme de fond entre le « pile » et le « face » d’un même Penny fétiche ? Verte ou brune, une révolution de couleur n’en demeure pas moins le printemps éphémère et renouvelable d’un même hiver. Oncle Picsou aura beau s’habiller à présent tout de vert, comme il a travesti un jour le vert habit du Père Noël aux couleurs de Coca Cola, il n’en restera pas moins un être intéressé de nature ; gourmand d’argent au point de la pathologie compulsive. Prenez un loup, pensez-vous qu’il revêtira un jour la toison du mouton pour intégrer seulement la bergerie ?
L’économie verte n’ambitionne-t-elle pas plutôt de nous vendre ce que l’économie brune détruit. Voici venu le temps béni pour tous les opportunistes du monde entier, où bien des services gratuits de la nature vont nous être facturés par l’industrie verte. Où l’on pourra limiter les libertés lambdas par des Climat Act plus liberticides qu'écologiques! Depuis quand le cancérologue et le pharmacien sont-ils capables de gagner leur vie sans l’existence du Cancer ?
Les changements climatiques « affligent » non l’écologie de la planète, mais surtout l’ordre humain établi, en bouleversant toutes les donnes de sa suprématie environnementale. Ils nous sont montrés seulement comme des sources de périls apocalyptiques. On oublie de nous dire que c’est aussi un phénomène qui a été longtemps perçu par notre espèce comme une bonne chose. En Antarctique, par exemple, un immense territoire fertile, gorgé de richesses fossiles ainsi que de terres rares...une nouvelle route maritime, avec la fonte des glaces va donner à certains pays des nouvelles opportunités d'accumulations de capital...
Dire que l’homme est devenu le principal responsable du réchauffement climatique n’est-ce pas confirmer toute la puissance du capitalisme tout en nous identifiant à lui ? Puisque « nous » sommes rendus coupables de complicité. C’est aussi, peut-être enfermer la Terre dans une bulle où les rayonnements solaires ainsi que les évènements cosmiques n’auraient pas d’influence sur notre le climat planétaire. Ils pourtant régissent la Galaxie de notre planète.
Ainsi, l’augmentation de la quantité de CO2 dans l’atmosphère serait le facteur humain de la pathologie, quand on devrait peut-être considérer cet indice comme le symptôme d’un phénomène tout à fait naturel. Ce qui a changé dans monde. L’homme a peut-être oublié, à force de revêtir son armure de confort industriel, que la chaleur humaine est la source de bien-être parmi les plus écologique et bénéfique pour le corps humain...
On devrait s’atteler à quantifier non seulement l’augmentation du taux de gaz à effet de serre pour expliquer l’effondrement du capitalisme , mais aussi la baisse d’amour, de compassion, d’empathie et de responsabilité qui sévit depuis des siècles dans le climat humain, depuis trop longtemps. Depuis que ce monde est monde et que des hommes se prennent pour le Soleil sans n’en avoir ni la puissance, ni la noblesse, ni la profonde générosité. Sa chaleur brûle de mille feux ardents ceux qui veulent le toucher de trop près ; brille de toutes ses lumières séduisantes pour aveugler ceux qui veulent percer les secrets de son obscurité, sans avoir appris l’humilité. Le Soleil ne rayonne seulement de ses bontés renouvelables que pour ceux qui l’approchent à la bonne distance et s’en nourrissent avec juste mesure...
La chaleur humaine de notre monde, devenue celle qui émane du corps de l’industrie, elle, certes brûle, brille, mais ne rayonne jamais vraiment dans nos cœurs ; au point de nous convaincre que nous sommes hommes et nature à la fois...
Karim Tedjani (Textes et photos)