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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

« La carotte dorée, le pur-sang aux grandes oreilles et le bon samaritain pêcheur... »

Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)
Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)
Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)
Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)
Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)
Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)

Cavaliers d'un temps perdu... (Photos: Karim Tedjani)

Une fable presque  trop réelle  sur le climat...

Les fables du monde entier sont de formidables témoignages de la nature humaine  ainsi que de son rapport intime avec celle qui l’entoure et l’influence;  depuis que ce monde est monde et que les êtres humains sont devenus « l’Homme ». De tout temps, des hommes et des femmes se sont ainsi inspirés  de  leur environnement, au sens le plus large du terme.  Pour inventer  de beaux mensonges, en vers ou en prose ; évoquer en toute liberté de ton  de tristes vérités   dépassant largement le caractère séculier de leur société. Qui de nous, ne connait pas au moins celles de la Fontaine? dont la mésaventure du Corbeau face à Maître Renard est la plus célèbre des fables...

Un âne privé de ses longues oreilles vaut bien un pur-sang coiffé de son bonnet...

Proverbe inventé

 

Souvent, elles  nous parlent d’un monde d’animaux  presque humains. De la Nature,  qu’à son tour elles entourent  et influencent,  comme un environnement sémantique. Une matrice identitaire ; disons  le tout simplement : une culture.  Ces histoires  font largement  référence à un bestiaire anthropomorphique où chaque animal sauvage ou domestique est rendu civilisé. Dans le but de grossir certains traits de caractère que nous considérons le plus généralement comme typiquement humains.Et d'en faire de ce fait la critique. 

Mais cette courte évocation d’un aussi vaste sujet, autant que le titre de cet article, ne doivent pas vous méprendre sur ses intentions. Il n’est pas question  ici de vous narrer quelconque fable, fut-elle inventée de toute pièce par ma fantasie; comme l’intitulé de mon billet pourrait laisser  à  le deviner. Bien au contraire, je me permettrais à présent de suivre  à rebours  les canons de cette noble forme littéraire;  qui est l’art de raconter l’histoire réelle par des contes  à dormir debout. 

Cette fois-ci, la fable dont j’aimerais vous parler, est en fait bien réelle  en ce monde; et, ses antagonistes ne sont pas des animaux, ni même de simples personnages de fictions. Il s’agit d’une large centaine de nations  "unies";   ici  contre  un « grand méchant loup  commun». Menaçant la bergerie dans sa globalité; un ennemi public et mondial numéro un. Le réchauffement climatique est  ce fer de lance sacré qui entrainera peut-être  tout un monde  vers le Grand  Changement . A coup de peaks annoncés et d’apocalypses modélisés et de « Sommet de la [bonne] conscience »,

La carotte en plaqué-or

La COP21 est la prochaine grande rencontre internationale autour de l'épineuse question du réchauffement climatique. Elle se déroulera l’automne prochain à Paris. Cet évenement planétaire  s’annonce déjà  comme un rendez-vous  incontournable pour la diplomatie de bien des pays en  voie de développement.

Doit-on incomber cet engouement  croissant pour cette COP , plus que pour une autre,  de la part de ces nations,  à  cette  seule et  louable  prise de conscience écologique   qui est devenue  enfin mondiale?  Elles sont pourtant réputées si  jalouses de leur développement industriel. ... Est-ce peut-être le rayonnement de la France, hôte et coordinatrice  de cet évènement mondialiste ? Est-ce grâce à son réseau d’anciennes colonies qui lui assurent de nombreuses  connivences, amitiés et docilités parmi les équipes gouvernantes de nombre  de ces nations ?

Rien n’est moins faux et  plus sûr, à la fois que ces arguments;  dès lors que l’on apprend qu’un fond   vert pour le Climat est en cours de création. D’autant plus  qu’il s’élèvera  à la bagatelle de 100 milliards de dollars annuels ; et ce , à partir de 2020. Un véritable butin de guerre  à  répartir entre  les pays les plus pauvres et touchés par le réchauffement climatique.

L’objectif annoncé plus qu’en ombre de chinoiserie est ainsi de  favoriser une meilleure circulation des flux de richesses à travers le monde.  De manière  à  rendre plus équitables les échanges entre les pays dits « du Sud » et ceux qui se considèrent ‘du « Nord ». Dans la pure tendance de l’éthique affichée par « l’économie verte », il semblerait que l’argument climatique soit la nouvelle formule qui devrait nous faire adhérer à un concept qui n’a pas encore fait de nombreux émules parmi  ceux qui, comme en Algérie, s’en tiennent encore à celui du développement durable.

Car,  dans le discours du GIEC, la corrélation entre misère  nationale et vulnérabilité climatique   est ce que les gaz à effet de serre sont pour le réchauffement du climat. La sentence est lancée comme un couperet  en acier dans une main de velours, épineux comme la tige d'une rose: le réchauffement climatique est  un "confort" de  pays riche riche;  qui deviendra une malédiction de pauvres sans une  contribution mondiale  face une problématique environnementale globale. Ainsi, par le biais de ce formidable fond, ainsi que des modalités même qui se profilent pour sa gestion, il s’agit bien d’une gouvernance et non d’une collaboration. Car tout le monde ne sera pas gardien du trésor...

Comment acheter le monde entier, et encore plus facilement les  pays pauvres,  les moins pauvres, voire même les plus riches parmi les pauvres !  Et lancer ainsi tout ce beau petit tiers état du monde  dans le sillon tout tracé  de l’Agenda 21. Se précipitant  ainsi dans la « lutte »  d’un pas aussi sincère que celui d’un  mercenaire à peine convaincu de la cause qu’il va porter sur les champs de batailles. Surtout  qu’on lui aura  laissé  seulement la liberté de choisir entre l’engagement à vie ou croupir dans  la misère  éternelle de sa condition.

Cent milliards de dollars annuels,  vous imaginez...  A présent, je pense que vous   avez deviné le premier  élément  de  cette fable en trois tableaux; qu’il aurait été fort  aisé d’inventer en s’inspirant de toute cette histoire  de gros carbone...

 

Le pur-sang  aux grandes oreilles

Passons, si vous le voulez bien au tableau suivant et prétendons à présent qu’un âne privé  de ses oreilles vaut bien  un pur-sang  coiffé de son bonnet . Dans la poétique  des vérités fabulées, ce  serait en quelque sorte un  animal fort, courageux et intelligent rendu ainsi " idiot utile" par le handicap de son principal outil  de perception. De la même  manière,  vous conviendrez facilement avec moi qu’un cheval, aussi noble soit son pédigrée, quand il se voit doté d’une paire immense d’oreilles, perd  alors énormément de sa superbe. Il ne ressemble plus qu’à un beau et docile mulet...

 

Le défi  qui consiste à réduire massivement les émissions carbone de l’industrie mondiale, ne saurait se satisfaire seulement de belles promesses et d'actions vitrines. Afin  d’atténuer les impacts  négatifs de ses fortes émissions en gaz à effet de serre sur la température du climat mondial, il s'agit d'être sincère face à la difficulté d'un tel combat d'hypoctites et de profiteurs de crises en tous genres. 

Notre pays, l’Algérie, fait apparemment tout pour  mériter le statut   de bon élève  à l’école  des officines  mondiale de la diplomatie climatique. Comble du fait, un Algérien a été désigné pour représenter et coordonner  la contribution globale des pays du Sud à  un des plus  grands défis planétaires jamais envisagé par l’ONU depuis sa création. Mais ne pas revetir le bonnet du cancre, faire sembant d'écouter en classe,ne fera d'aucun élève un être  fait pour l'excellence. 

 

Cela prouve-t-il l'ampleur de la  réputation de notre jeune nation? qui  s’est constituée au fil des différentes  négociations internationales sur le sujet. Et cela sur des questions environnementales qui ont été soulevées  depuis le  tout premier sommet mondial  de la Terre...

Il faut dire que, en théorie, un grand nombre des mesures envisagées par la politique environnementale de notre pays  sont  pertinentes à bien des égards. Dans le fond, elles paraissent soutenues par des textes assez bien ficelés  ; une réglementation dont le champ  d’action est supposé rayonner dans quasiment tous les secteurs de l’économie algérienne.

Certes, il serait bien complaisant de qualifier notre législation environnementale de parfaite. Mais c’est un fait incontestable, elle n’est pas non plus la pire jamais conçue par une jeune nation africaine ; bien loin de là...même. En ce qui concerne les engagements écologiques   de la gouvernance algérienne  sur la scène mondiale,  elle parait  exemplaire. Tant  on  ne compte plus toutes les conventions ainsi que les traités  concernant l’environnement que l’Algérie a ratifiés depuis son indépendance.

Oui, sur le papier, le curriculum vitae de l’Algérie en la  matière  pourrait faire pâlir d’envie  bien des ministères étrangers; même parmi  ceux des pays les plus développés.... 

Comment ne pas décerner  le plus  honnorable des tableaux d’honneurs  à cette Algérie qui  a toujours  tant fait pour l'environnement?  Quand on se réfère seulement à la littérature officielle qui ne tarit pas de bonnes idées à réaliser en matière de développement durable. L’Algérie est allé  encore plus loin, à ce propos, en inscrivant en lettres d’or ces deux mots dans sa plus  récente  législation nationale  relative à  l’environnement...

Comment  ne pas être à la fois subjugué et fier devant  si  noble tableau ? D’un   vaillant et courageux cheval de bataille si prompt  dans son œuvre humaniste et humanitaire de protection de la nature ?!

Eh bien, cela  n’est pas  si difficile, dans le fond ! En Algérie,  il suffit de regarder tout simplement midi  de sa porte pour comprendre que tout le monde n'admire pas le même coucher de soleil  du coin de  sa fenêtre. Si toutes   les fables que l’on raconte aux enfants  portent en elles des vérités universelles, certaines réalités  du « monde des grands »  ne sauraient demeurer crédibles  pour notre intelligence, même  la plus modeste ; encore plus, dès lors  qu’on les passe sous  le simple filtre d'un constat local...

Le bon samaritain pêcheur...chasseur et cueilleur à la fois

Prenons  donc, maintenant et  tout simplement,  la direction d’un endroit  où cette  même Algérie championne de la protection  la nature devrait être convaincaine. Sur le terrain, à la hauteur de toutes les prétentions dont les apparences la rendent si  légitime aux yeux du reste du monde. Rendons nous, si vous le voulez bien,  dans un coin d’Algérie  que notre pays s’est engagé depuis au moins vingt ans à protéger;  de concert avec les plus hautes instances internationales  de la protection  de la nature.

C’est que  mon petit douar de rien du tout,  Guerbes, si situe  tout même dans une  zone naturelle parmi les plus dynamiques et originales en biodiversité de l’Afrique méditerranéenne. Un « hotspot de la biodiversité mondiale » attesté par la WWF; un complexe de zones humides répondant à la plupart des critères de la convention  internationale de Ramsar. Qui est officiellement l’objet d’un plan de gestion  d’intégré  soutenu par le PNUD  et doté ainsi d’une enveloppe de plusieurs centaines de milliers de dollars.

Depuis le mois de février d’il y a deux ans , déjà,  on avait même annoncé enfin la mise en application du plan initié par des experts majoritairement algériens. Ce,  sous le haut patronage de plusieurs ministères  algériens  ainsi qu'avec la participation  de la Direction générale des forêts. algérienne  Un programme soutenu par des fonds étrangers, au service d’une cause écologique concernant l’Algérie et reconnu comme   protégeant un patrimoine naturel mondial. Le but était simple : endiguer la désertification provoquée   par les pressions que font subir depuis toujours les fellahs  à l'écologie de la région.

Deux ans plus tard, et  presque quatre cent mille dollars dans la nature... Malgré  toutes mes alertes dans la presse nationale et internationale, mes nombreux témoignages photographiques répandus sur la toile, un dossier détaillé remis sur le bureau du Directeur général de la DGF, la désertification a gagné du terrain et l’impunité semble garantie à tous les crimes qui s'y déroulent  non seulement contre la nature, mais également  à l'égard de la loi  algérienne. Retranscrivez ce constat à l’échelle d’une trentaine de wilayas algériennes, visitées entre 2009 et 2015, lors d’une enquête que j’ai menée, à   mes propres  frais. Pour en savoir plus sur la réalité de  cette politique environnementale algérienne qui m'a parue pourtant très raisonnable en écoutant ses auteurs  m'en parler. 

Quel rapport, me direz-vous avec  le  bon samaritain de ma fable ? Le temps est  apparemment arrivé pour ce drôle de personnage d’entrer en scène. Et de clore ainsi  le dernier acte de cette  histoire qui n'est malheureusement pas une invention de ma part.

 

Toute prise de  responsabilité implique d'être responsable

Et bien c'est que tout ce que j'ai écrit depuis le début de ce texte repose sur une question qui brûle les lêvres de biens des écologues confirmés  et écologistes en herbe, que j'ai pu croiser lors de mes nombreux voyages dans mon pays d'origine. Je n'ai pas osé la poser sans y mettre quelques formes au prélalable. D'où l'idée de cette actualité annoncée comme une fable par le titre de ce  petit manifeste contre une hypocrisie qui  cause bien des torts à l'environnement de millions d'Algériens et Algériennes. 

Est-ce vraiment l’argent qui rendra nos politiques plus vertueux et sincères dans leur façon d’appréhender l’environnement ? Le coup de la  carotte ne rend-il  pas  l'âne  seulement moins sauvage  que  sous les  coups cruels  du bâton ? On ne gagne rien à motiver  quelqu'un par la gourmandise. Car c'est une maladie qui  ne se guerit souvent qu'après avoir laissé  un desert autour de celui qu'elle affecte.

Où va-t-il vraiment  échouer  cet’argent ? Mobilisé par ces fonds étrangers,  quand il se distille dans le système algérien;  telle  une aiguille dans une meute de fauves. Tous ces dollars restent-ils forcement dans les mains de ceux qui les reçoivent? Quand, d’un tout autre côté, celles qui les donne lui facture magistralement tous les services nécessaires  au bon développement durable pour lequel  ces mécènes verts  auront  signé  avant de payer.

Une montée de la température mondiale, au fond, c’est comme une bonne vielle grippe pour l’humanité.  La fiièvre n’est rentable   financièrement que pour les docteurs et les pharmaciens. Jamais elle n’a fait la fortune des malades ; surtout depuis  qu’ils  se ruinent en médicaments pour rester en bonne santé ;  à mesure qu’ils oublient  la saveur d’un fruit mûr ; cultivé dans une terre saine; qui n’aura pas été souillée par les pesticides que ces mêmes gourous verts vous ont  vendus  pas plus tard qu’hier. Ils nous exhortent  à présent à les  suivre pour une révolution verte slash point deux ; un peu comme on rejoint  ou l'on crée un groupe d’intérêts sur Facebook. Beaucoup de membres pour pas grand-chose ; des « likes » pour marquer le coup...puis le néant d’une énergie absorbée dès sa source par un jeu de miroirs déformés...elle se fragmente sous l’érosion de tant d’égos échoués qui s’y jettent comme l’écume sur le rocher....  

La morale de ma fable ? Elle est simple. C’est qu’’il faudrait  révéler à ce beau cheval barbe qu’avoir la   tête d'une mule ne veut pas dire être têtu comme un âne. Car je tiens personnellement fort en estime l’intelligence et la vaillance de cet animal largement sous-estimé depuis le déclin de l’Antiquité. Le cheval barbe authentique, lui, ne s’achète qu’avec le respect, et on dit alors qu’il s’est laissé apprivoiser par un digne cavalier.

Pour un changement de climat en Algérie

Quand bien même, être le plus ardents des étalons ne fera pas souvent  de vous le cheval  le plus marron, c’est-à-dire libre...

L’Algérie que j’invoquerais à présent qu’il est vraiment temps pour moi de conclure ce billet doux à lire que pour les vrais amoureux de ce pays,  cette Algérie-là ,  n’est d’ailleurs  pas le  cheval de son histoire ; aussi barbe soit-il pour son maître. Il s’agit d’une Fantasia paisible de fiers chevaliers des quatre vents d’El Djazaïr. Libres d’ esprit comme l’air du Temps Perdu et de  la poussière  qui tourbillonne sous les sabots de leurs monture  fidèles et farouches. Droit dans sa conduite, une posture de cavalier, et non   le geste tordu ainsi que  des manières cavalières. En 2015,  c'est chevaliers algériens des temps moderne n’auront gardé de cette noble parade guerrière que sa célébration de la synchronisation parfaite des hommes et de la nature et non une coutume seulement guerrière. 

Leurs sabres sont  forgés dans leurs paroles; ils usent du savoir et de la raison pour rester en vie dans un environnement hostile à leur épanouissement. 

C’est à cette Algérie que j’aimerais m’adresser pour réfléchir a une contribution civile qui ne serait académique que dans ce qu’elle a de moins académicienne. Une seule voix, comme un coup de baroud  suprême.  Qui enveloppe le fracas des poudres en fureur;  celles  qui giclent des canons  et répondent  au  tremblement  des galops tumultueux.   De  cette   fureur d’être libre ensemble, dans la paix, ; bien heureux dans la cavalcade,vers un but commun. Juste pour changer d'air   sans l’aide d’aucune trésorerie ou patronage étrangers.....

 

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