ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
10 Août 2015
Evolution chronologique de la production de terres rares dans le monde jusqu'à l'an deux mille...La Chine décroche! du peloton!
Pourtant, jamais une ressource naturelle n’a été aussi prégnante et sollicitée dans la pluparts de nos gestes quotidiens. L’ignorance que nous avons d’une telle substance reviendrait à ne pas avoir conscience de la prédominance du sucre et du sel dans notre alimentation industrielle. Il faut dire que leur nom ne nous aide pas, et que ces « terres rares » sont nommées comme on aurait appellé « cristal blanc » un morceau de sucre roux.
« We have a dream... »
Qui n’a pas un jour, dans un cortex insulaire de son cerveau, imaginé un monde meilleur que le sien ? N’avez-vous pas au moins rêvé une seule fois dans votre vie de changer tout autour de vous ? Pour ne préserver que le meilleur à ses côtés et rendre le pire plus improbable que d'habitude.
Il semblerait que le « We have a dream» du troisième millénaire, contre une injustice cette fois-ci climatique et non plus sociale ou raciale, trouve son imminente réalisation grâce à l’Economie verte ainsi que son lot de révolutions technologiques qui réconcilieront enfin l’être humain avec son milieu originel. Tout en assurant, bien entendu, à l’Humanité et ses gardiens-encore plus- un développement économique aussi rentable pour « nous » que soutenable pour cette « pauvre » bonne vieille planète Terre; rendue si fragile par « notre » puissance industrielle. Elle souffre horriblement de notre présence d’intrus en son sein maternel..."nous" allons bientôt avoir raison d'elle, parait-il...
Et puis, ne l’oublions pas, tout cela devra surtout nous garantir un confort toujours plus moderne; pour une empreinte carbone la moins coupable de réchauffer l’atmosphère terrestre. Tout va changer, alors à quoi bon changer en profondeur ce qui nous satisfait déjà en surface? Tant qu’une vraie tomate sera dite « bio », et que son avatar ultra chimique s’appellera encore por longtemps « une tomate ». Verdissons le Capitalisme et l'Industrie. Peignons le Loup de la couleur des toisons.
Un environnement d’air filtré, d’eau purifiée, de lumières tamisées aux couleurs de la nature enfin respectée par "nos" machines. Jamais plus les torrents de métal mouvants et hurlants, qui ravinent de leurs pneus crasseux des rivières de bitumes , les autoroutes, enfumées de leurs particules de poussières assassines ! Dont les cours remontent et descendent toujours vers d’immenses fleuves de pétrole. Des vagues vertes déferleront bientôt sur nos autoroutes ; celles de voitures électriques , hybrides, ou non...Il existe pour chacuns de ces dangers un service commercial pour sans prémunir ou s'en guérir. Tout est une question de finances...
L’Energie ne sera plus un souci...que tournent à flots de vent les éoliennes, brûle l’énergie du Soleil et puis rayonne sur les panneaux solaires. Un monde d’harmonies s'offre déjà à nous; reliées entre elles par un formidable réseau social planétaire ; mais aussi de systèmes intelligents à penser pour nous. Internet à la campagne, la nature à la ville, des paysans cultivant cent pour cent "bio", armés de tous les outils numériques de l’ère des satellites et du data mining...
Vraie Pax Roma ou fausse guerre climatique ?
Fini les problèmes d’eau, les pénuries de terres arables; puisque on sait à présent même recycler l’eau de mer en eau potable et soigner les sols avec des méthodes agronomiques révolutionnaires, nous dit-on. Quand tout sera « décarbonisé » et l’économie brune rendue verte. Alors nous aurons peut-être évité le pire à notre espèce...et peut-être même à l’ensemble de la vie sur Terre. Ce ne sera qu'une question d'argent, au fond, et d'échanges commerciaux, d'ailleurs,; plus que de vrais transferts de technologies.
Un monde sans émissions de dioxyde de carbone et donc libéré de toutes ses souffrances. Aussi, grâce à l’éducation plus libre d’accès, l’ère de l’information et donc d’un partage mondial des connaissances locales. Un homme globalement contenté pour peu qu’il oublie de penser trop local...
Si seulement toutes ces belles prophéties scientistes pouvaient se réaliser...Comment ne pas espérer enfin ne plus se sentir coupable de la fin du monde et de la mort de toute la vie sur Terre, dès que l’on allume ne serait-ce que son ordinateur ou son poste de télé. Des millions d’emplois seront de plus crées, et à la cle de ce nouveau modèle de développement mondial »; la formule a déjà été prononcée lors des dernières rencontres préliminaires à la COP21 qui se déroulera cet automne à Paris.
L'ombre d'un doute...
Et puis, parce que mes meilleurs professeurs, il me semble, furent et sont ceux qui m’ont toujours encouragé à douter des évidences trop belles et lisses aux premiers abords.... Parce qu’on y adhère trop souvent comme au chant séduisant d’une sirène implacable.... Je me suis donc mis à creuser. Non dans le sol, mais plutôt mes méninges ; et j’ai pris le temps de m’intéresser de plus près au sujet. Pas seulement en lisant ou en écoutant de vrais experts ou beaucoup de passionnés éclairés. J’ai également autant appris, à parcourir mon pays d’origine d’Est en Ouest, du Nord jusqu’aux des portes du Sud. Pour y rencontrer notamment nombre de celles et ceux qui militent, protègent, étudient, témoignent, ou vivent l’Environnement en Algérie.
Et le plus souvent je n’ai trouvé que des questions plus profondes à des intérrogations jusque-là encore bien naïves. Et je me suis dit que s’il existe bien de vraies solutions, on nous égarait sur la nature juste du problème. Car rien n’est moins simple et transparente que cette transition verte qui s’annonce comme une nécessité vitale pour l’ensemble des peuples du monde. Rendus enfin solidaires et collaboratifs face à un « super-vilain » de classe mondiale commun : le réchauffement climatique. Un fléau qui pourrait faire passer n’importe quelle horde de blindés terroristes pour une grappe de pétards de kermès. Non qu’il faille s’entêter à tout nier en bloc, et d’accuser tous ceux qui espèrent verdir les horizons de sang à l’aide d’un arc en ciel ; à rayonnement variable ; c'est à dire dont les couleurs peuvent changer en fonction des mensonges qu'elles sont censées maquiller. Mais surtout le doute...la volonté de chercher pour comprendre...
Quand la terre se fait de métal
Lors de ces recherches, un mot est revenu à mes oreilles attentives. Certes, ce fut plutôt de manière très volatile et diffuse, mais néanmoins, n’en demeurant pas moins récurrente dans mes entretiens ; cela au point d’attiser vraiment ma curiosité. Mais aussi, à force de me documenter sur le sujet, de m'inquiéter. Deux mots mélodieux à entendre; qui m’inspirent pourtant présent de nombreuses réserves...à présent que j'en sais un peu plus sur la question...
Avez-vous déjà entendu parler des « terres rares » ? Je tiens à vous rassurer dès à présent ; en fait, parmi les milliards d’êtres humains qui peuplent la Planète, rares sont celles et ceux à pouvoir répondre à cette question par un « oui » sincère ou légitime. Le sujet est aussi anecdotique pour la plupart des néophytes que nous sommes, qu’il est cependant considéré comme un des plus importants enjeux économique de ce début de millénaire. Par un petit club d’initiés, qui en ont percé depuis bien longtemps les mystères. Et en assurent à présent le commerce international. Des aventuriers bien avisés qui ont su percevoir avant tout le reste du monde à quel point cette niche était tout à fait prometteuse pour leurs affaires.
Un potentiel d’expansion à la mesure des excès passés, présent et futurs dont la révolution industrielle a été l’environnement le plus fécond sur Terre. Peut-être même encore plus dans nos esprits. Il ne nous reste parfois plus que le cœur d’humain, lorsque l’on ne vit presque plus que telle une machine faite de chair et de sang. Programmée pour vivre avec le moins de discernement possible de sa véritable condition. Ignorer ce qui se consume, vénérer ce qui se consomme, accepter la nature consommée, qui ne sera plus jamais vierge que dans nos fantaisies citadines. Perturber des milieux, et surtout une certaine humanité en nous...
Cet inconnu intime..
Pourtant, jamais une ressource naturelle n’a été aussi prégnante et sollicitée dans la pluparts de nos gestes quotidiens. L’ignorance que nous avons d’une telle substance reviendrait à ne pas avoir conscience de la prédominance du sucre et du sel dans notre alimentation industrielle. Il faut dire que leur nom ne nous aide pas, et que ces « terres rares » sont nommées comme on aurait pu appeler « cristal blanc » un morceau de sucre roux
En effet, étrange appellation pour ce qui est en fait un ensemble de 17 éléments chimiques dont la principale matrice est ce que l’on nomme en chimie les « 15 lanthanides ». Rien à voir vraiment avec l’idée que l’on pourrait se faire d’une terre rare, c’est-à-dire fertile et chère à la fois. On pourrait presque s’amuser de cette rencontre infortunée entre une formule si poétique et toute la triste réalité dont elle est l’euphémisme. Seulement, pour plaire à Dame Fortune, ils n’ont pas hésité à se moquer des règles élémentaires de cette Dame nature à la fois si hospitalière et hostile aux témérités de notre espèce. La plume au service du marteau piqueur, en quelque sorte, quand elle nomme « terres rares » des métaux abondants éparpillés dans le sol en poussières...
Ces « terres » n’ont, de plus, apparemment de « rares » que le savoir-faire qu’elles sollicitent pour les extraire. Mais aussi des énormes sacrifices écologiques et sociaux que leurs exploitations nécessitent pour l’instant. Apparemment ce n’est pas une mince affaire, et, sans entrer dans les détails, disons que minerai doit être à la fois extrait de son milieu puis mélangé à d’autres substances avec un coût de revient qui ne souffre d’aucune entrave d’ordre éthique ou morale. De même qu’il n’est pas naturel d’appeler un chat un chien, les terres rares qui n’en sont pas s’avèrent ne pas exister à l’état purement naturel. Pour l’instant c’est la Chine qui a toujours su tirer son épingle de cette botte de foin.
Une nouvelle donne
Cependant de nouveaux gisements existent et se profilent ailleurs qu’en terre du milieu. Dont un gigantesque potentiel au Groenland, de même qu’une exploitation déjà en effective en Australie, ainsi qu’aux Etats Unis. Selon certaines sources qui paraissent assez crédibles, l’Algérie elle, ne posséderait pas moins de 20 pour cent du potentiel mondial en « terres rares ». La Chine, de son côté a été depuis épinglée par la communauté internationale sur l’aspect si peu humain de leur exploitation. Son progrès, surtout acculé à un mur de périls, au regard de la situation catastrophique qu’un tel commerce a engendré sur l’environnement de cette grande nation industrielle. Les prix risquent donc d’augmenter, si la Chine décide de revoir à la baisse les sacrifices auxquels elle a jusque-là consentis pour garder la ma mise sur le marché mondial. Et l’exploitation de ses terres deviendra de ce fait plus attractive, rentable et accessible pour des pays comme le nôtre ?
Pourquoi certains disent que c’est une aubaine pour l’Algérie ? Ceux-là même qui prêchent en faveur du gaz de schiste dont la présence dans les sous-sols est un sérieux indices de vastes filons de terres rares. La comparaison avec cette exploitation si controversée ne s’arrête pas là, d’ailleurs. On a régulièrement vendu cette énergie non conventionnelle pour un « produit miracle » face au réchauffement climatique ; dans la mesure où sa production ne génère pas autant de CO2 que d'autres types d' exploitations d'énergrgies. Mais en admettant seulement qu’en ombre chinoise, tous les "potentiels" risques écologique et les gaspillages d’énergie ainsi que d’argent qui sont le lot pressenti pour son exploitation via la fracturation hydraulique horizontale dans un pays en stress hydrique.
De la peste au choléra
Mais, quand on convertit tout la malfaisance de l’industrie brune en une seule mesure Carbone, alors il ne faudra pas s’étonner que l’on puisse faire passer bientôt de l’empoisonneur pour le moins cruel des assassins de masse. Car l’empreinte carbone de ses crimes sera bien moindre pour peu qu’il utilise des produits estampillé s "bio" au label de la bonne conscience. Qui sait, il pourra même un jour lui venir l’idée de revendre en actions le taux de compensation carbone des forêts tropicales qui l’aura conservé pour y puiser les ingrédients de bien de ses poisons « verts ».
Ainsi, tant pis si quasiment toutes les technologies d’aujourd’hui et de demain ne peuvent ni ne pourront se passer d’un accès abondant et bon marché à ces fameuses terres rares. Des services invoqués par l’Economie verte comme des miracles écologiques de la science humaine. On aura fait de ces « terres » de papier un syndrome local bien utile à tous les grands diamantaires pourtant connus et respectés sur la place mondiale. Eoliennes, panneaux solaires, écrans d’ordinateur, télévisons, nano-robots, systèmes smart, écrans couleurs...et tant d’autres inventions si intimes à notre existence de consommateurs de masse...
Tout ce qui parait vert seulement en surface, reste noir en profondeur. Une fois de plus les pays riches pourront vivre, en terre d’Economie verte, à l’abri des changements de fonds, derrière une lutte de forme contre un ennemi invisible commun; dont on s’inquiète déjà de la rumeur des hordes déferlantes au loin. Ailleurs, de l’autre côté de la face nord de cette sphère planétaire, l’économie verte reviendra à fournir à ce confort moderne toutes les ressources premières et les parts de marchés utiles à son développement.
Un « pays » pilote?
Le salaire de l’emploi en question ? Et bien vivre au deuxième millénaire quand la Corée du Sud passera bientôt à la 5G. Tandis qu’il se murmure au nord de ce territoire fragmenté, que si la dictature au pouvoir est si bien tolérée par l’ONU, c’est que les sous-sols de la Corée du nord regorgerait d’un potentiel en terres rares au moins deux à à six fois celui de la Chine. Il est cependant annoncé officiellement à dix pour cent de la production mondiale...
Toute l’hypocrisie de la vague verte scindée en deux par une injustice outrancièrement flagrante. Les Coréens du Sud, vivent à l’ère #3, s’ouvrent au monde et disposent d’une véritable économie et culture capable d’imprégner celles des autres pays du monde. De l’autre, un peuple abruti, enclavé du reste du monde, rendu schizophrène au possible, capable d’endurer toutes les souffrances. Pour un prix qui n’est souvent autre que celui d’avoir satisfait son maître.
Une population qui a peut-être été conditionnée en préparation des énormes besoins en terres rares qui se profilent déjà pour les pays les plus industrialisés. Surtout s'ils se lancent dans la grande révolution verte des TIC. Une main d’œuvre docile et bon marché; pour produire des appareils qui sont censés introduire la solidarité sociale et le respect de l’environnement dans la politique mondiale. Qui ne sait produire que ce qu’on lui demande et ne consomme que les miettes que l’on daignera bien lui accorder en echange de sa pitence quotienne ; le tout en criant gloire à ses bourreaux.
Ou peut-être, tout simplement que la Chine ne veut pas que cette immense rivière de terres rares nord Coréenne ne vienne târir le fleuve de sa suprématie en la matière. 87 pour cent du marche mondial (le chiffre varie beaucoup selon les sources) ; mais si cela ne pourra durer encore longtemps, cela ne saurait s'arrêter du jour au lendemain...
Ou peut-être pas... qu'il y a d'autres raisons bien plus subtiles. Mais mon postulat aura au moins le mérite de montrer un scénario probable qui témoigne de l'importance de ces terres rares dans la géopolitique mondiale. Ainsi la Chine peut bloquer quasiment toute l'économie du Japon, largement basée sur les TIC. Donc, éminannent dépendante et victime collatérale du monopole de la Chine dans le commerce et la production des terres rares...
Une journée, en Terre d’Economie verte, au fond, aussi « verte » qu’elle pourra paraitre, n’en demeura pas la même que celle où le monde est divisé entre ceux qui tiennent le revoler et ceux qui manient la pelle ; et comme nous aurait sûrement rappelé le Bon de la fable qui réunit la Brute et le Truand dans un magistral western : « toi...tu creuses... »