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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Dar, Douar, Dénia": où les possibles principes fondateurs d'une Maâna d'habiter l'Algérie

Un détail qui survit...dans un ksar en  état de total abandon ...c'est tout de même tout un pan de notre nature humaine qui reprendra peut-être un jour vie.....

Un détail qui survit...dans un ksar en état de total abandon ...c'est tout de même tout un pan de notre nature humaine qui reprendra peut-être un jour vie.....

Chapitre 6

"Chevaliers d'un temps juste oublié..."

Depuis l’avènement du  7éme  Art,  il y a-t-il eu déjà  une saga cinématographique considérée  plus « moderne » que  « La Guerre des Etoiles » ? Que vient faire, me direz-vous,  une telle question dans un dossier consacré à l’écologie algérienne ? Il  est vrai que mon entrée en la matière,  cette fois-ci, a tout pour paraitre  déroutante, voire quelque peu brusque! Cependant, c’est toujours le même esprit  qui anime cette introduction quelque peu insolite. Dégager quelques principes fondamentaux en observant la variété de leurs manifestations dans notre environnement. Pas seulement quelque chose de spatial, physique ; mais un ensemble d’idées et de choses où elles se matérialisent autour de nous. Devant nos yeux, comme au plus profond  de nos pensées.

Une multitude de points différents, distants   et  variant ; tout en restant dans le rayon d’un centre commun. Un point d’identité,  c’est-à-dire  une façon d’être identiques tout en étant de nature chacun et chacune unique. Tout  le monde a un cœur qui bat, mais aucune rétine à travers  la planète ne se ressemble  à l’identique. Un Douar, un cercle, pas un rond, mais plutôt une constellation d’idées communes  et d’individus , qui gravitent autour de quelque chose de  bien plus vaste et profond qu’une simple communauté d’intérêts.   Un cercle et son centre de vies, un équilibre qui les rassemble vers un projet commun ; une modernité. Puisque le mot est corollaire à l’idée de gouvernail, d’une direction qui sera le fil conducteur de tout un réseau immatériel de modes et coutumes contemporaines.

Il me semble qu’être moderne,  cela  devrait signifier bien plus  que de coller tout simplement  aux standards  d’une hégémonie contemporaine. C’est au contraire combattre de telles mauvaises manies ancestrales,  qui persistent  à s’instaurer parmi  l’Humanité. La forme dans cet exercice n’a que très peu d’importance,  de mon humble point de vue.  Car dès lors qu’elle respecte un fond, des racines, un tronc commun de valeurs  positives qui remontent pour certaines à la nuit des temps, alors la modernité est une bonne chose.

Si je voudrais à présent vous inviter à cette  rapide incursion dans le monde des mythes modernes, ce n’est donc pas innocent. Il s’agira toujours de s’interroger sur la pertinence ou non d’une écologie algérienne identique en tous points à celle prônée par le régime écologique mondial. Mais aussi  à dessein de défricher un terrain qui me semble avoir été  trop longtemps négligé  par nombre de grands intellectuels algériens.

Pourtant,  l’écologie algérienne a besoin d’historiens, de penseurs, de sociologues et de tant d’autres  secours. Il  faudra aussi et  d’ores et déjà me pardonner  de n’avoir aucune de ces honorables casquettes.  Je n’ai que  des humbles avis à vous proposer. Fruits  cependant d’une expérience personnelle, mais également collective. Je ne suis pas un initié de la nature Algérienne ; mais je continue mon initiation avec une assiduité qu’on ne pourra pas me reprocher, il me semble ; autant sur le terrain de la réflexion, de l’observation, que de l’action. Je n’ai à vrai dire pas d’autres   diplômes dans le domaine de l’écologie et l’environnement. Cette quête me pousse  sans cesse à  me démarquer  des discours fallacieux de l’écologisme de masse mondial.

Mais, il ne faudrait pas non plus oublier de ré identifier avec un véritable esprit de modernité tous les fondamentaux culturels  qui doivent demeurer la principale matrice de notre écologie. En ce sens, les artistes et les médias doivent participer activement à cet effort. Nos enfants doivent redécouvrir une certaine nature algérienne, et ce par le biais d’histoires et d’objets qui se seront  des emprunts contemporains à une tradition ancestrale. Il ne faudrait d’ailleurs pas s’interdire de dépasser le cadre sacré de la Tradition musulmane, pour chercher même dans des coutumes et mythes antérieurs à cet avènement dans nos sociétés.

Non par paganisme ou bien pour faire païen, mais bien parce que, il me semble, Allah a existé parmi les Hommes bien avant de divulguer son dernier Message à l’Humanité. Du point de vue du fond et des principes fondateurs, c’est toujours le même Allah qui se manifeste dans chaque moment de notre histoire spirituelle. Cela ne devrait donc pas être un problème de chercher ce Principe divin dans le passé le plus ancestral de notre Humanité algérienne.  Certains  motifs qui ornent nombres d’objets et accessoires de nos traditions algériennes, remontent à des temps préhistoriques et ne peuvent que nous apprendre comment  nos plus lointains ancêtres habitaient l’Algérie ; matériellement et spirituellement. Et s’ils ont perduré jusqu’à nos jours  dans nos entourages, c’est bien qu’ils incarnent des idées ainsi que des valeurs incrustées dans la nature des Algériens. Vu sous un angle large d’esprit, elles portent elles aussi  des principes qui pourront enrichir  notre  « Darologie ».

« Star Wars’, en matière de cinéma,  disais-je, est bien  le comble de la modernité de notre  siècle,  puisqu’on dit bien que,  dans  le domaine, il y a un avant et un après ce space opéra. Pourtant, interrogez   son producteur et réalisateur , il n’aura de cesse déclarer que tous ses  « Episodes »  ont été largement inspirés par une étude assez longue et poussée des traditions mythologiques du Monde entier. Il sera particulièrement  inspiré par les travaux de Joseph Campbell, comme le sera,  entre  autres,   James Caméron  pour sa fiction  "Avatar", On parle ainsi de "monomythe" campbellien. 

Ainsi,  Lucas aura pu construire sa trame, et ses développements, ainsi que la nature de ses personnages, tout en respectant des schémas de narration  universels à tous les contes et légendes existantes sur Terre. Pas vraiment toutes...sûrement.  Mais au moins les principales qui auront  rayonné de près ou de loin sur nos cultures respectives.

De ce fait, il se sera assuré  la certitude de toucher un large public ; puisque chacun d’entre nous a  déjà  été conditionné par  des traditions ancestrales ou locales ;  à être en partie réceptifs aux messages et symboliques,   tant universels qu’atemporels,   qui sont subtilement diffusés dans cette épopée des temps futuristes.  Il y a par exemple un principe quasi commun à bien des contes et légendes du Monde, que l’on retrouve évidement dans cette guerre dans les étoiles. À savoir la lutte  éternelle du Bien contre le Mal ; ainsi que de son triomphe toujours final ;  après de nombreuses embûches relevées  par un ou des héros.  Mais que serait la culture mondiale si nous n’avions plus qu’une seule Tradition unique, au lieu d’être universelle. Pour ma part, je préfère parler  de Tradition d’Humanité ;  ornés de grands T et H.

Cette idée a d’ailleurs, au passage, inspiré bien des courants de ce que l’on pourrait appeler l’Ecosophie  ou spiritualité de l’écologie. De l’Humanisme à l’anthroposophie, il, existe une myriade d’écoles spirituelles à connotation ésotériques qui ont imprégné, dans l’ombre, une grande partie du mouvement  « New Age » ;   qui aura été  lui-même un des ventres porteurs de l’écologisme moderne occidental. En tous les cas,  je  vous rassure ou vous informe  tout de suit que  je ne fais partie d'aucuns  de ces courants spirituels...

Comment, de même, Tolkien, Stan Lee, ainsi que son partenaire Jack Kirby, auraient-ils pu créer des univers romanesques  aussi populaires sans cette connaissance acquise après de longs travaux de recherches ? D’autres diront d’initiation.... « Le Seigneurs des anneaux »  ainsi que l’Univers « Marvel » doivent beaucoup à cette tradition occidentale médiévale qui se réclame également souvent d’une origine indoue encore plus lointaine. Mais il ne faudrait pas que la graine absorbe totalement  la terre où elle aura germe. Sinon le sol se meurt et le destin de l’espèce qui gorgeait son suc, finira pas s’éteindre à son tour. Ou finir dans l’oubli...

Mais ne doit-on pas la profondeur de ces myhtes modernes au génie artistique de leurs auteurs. Cette recette, vulagrisée à des fins seulement mercantiles, que produit-elle à la chaîne? Qu’advient-il  quand  cette variété de  cultures est  passée systématiquement  sous le filtre d’une industrialisation de la pensée humaine ? Dans un environnement industriel  globalisant, on ne peut vivre en paix avec soi-même qu’en pensant à son tour « industriel ». Est-ce  donc par simple calcul mercantile qu’Hollywood et Walt Disney n’ont eu de cesse de s’approprier les licences de ces œuvres ? 

Et, de ce fait, de s’arroger  la liberté d’en disposer  selon les guises de certains intérêts bien particuliers ;  de plus en plus  privés. Un cercle négatif, c’est-à-dire une force d’oxydation de l’Esprit comme de la Matière.  Puisque c’est bien l’industrie mondiale, sous toutes ses déclinaisons de propagandes,  qui   absorbe les plus grands bénéfices de ces œuvres culturelles.A force, ce monomythe est en train de devenir une matrice totalitaire, comme toute idée que l'on aspire à rendre absolue...

Aussi, tel un Jedi face à l’Empire, l’homme moderne doit savoir user d’autres pouvoirs que ceux de la technologie ;  pour relever  tous les défis obscurs d’un certain côté de l’Humanité. Ces pouvoirs   sur l’environnement incombent forcement  de grandes responsabilité écologique.  Ainsi que la reconnaissance d’une Force unique reliant  chaque chose à l’autre dans l’Univers. Dont la Tradition survivra à  celle de l’Homme-machine,  fut-elle en terrible posture pour le moment. Le Jedi de Lucas est un homme à la fois traditionnel et capable d’user de n’importe quelle machine. Mais du laser, il ne choisira que l’arme la plus noble, c’est-à-dire que ne s’utilise que par un chevalier ; un être humain qui aura juré fidélité au force du bien et qui pratique un art martial et non l’art de la guerre. C’est une éthique qui anime sa modernité et non la cupidité d’un modernisme impérialiste...

Dans le prochain article, je vous parlerais d’un vieux  Jedi algérien qui, paix à son âme  m’a appris bien des choses sur la  nature de mon pays d’origine. Son histoire est à la fois la fort  belle épopée d’un humble berger courageux et entreprenant ; comme elle ressemble à un drame dont  bien des causes semblent se reproduire  indéfiniment dans ce pays, un peu à la manière d’une manie de Sisyphe. Depuis et à partir du moment où l’on a considéré en Algérie  que de tels gens devaient terminer leurs vie comme les derniers des Mohicans....

Pour en revenir à la Darologie et ne pas trop abuser de  maâna , je dirais que, à ce titre, elle doit être l’étude, le discours et la logique moderne d’un habitat traditionnel algérien...d’une nouvelle Maâna écologique d’habiter l’Algérie...

 

Texte et photo : Karim Tedjani

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