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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

« Dar, Douar, Dénia », ou les possibles principes fondateurs d’une maâna écologique algérienne

Quelques séquences d'une des nombreuses  traditions d'habiter l'Algérie  (Photo: Karim Tedjani/Bechar/2016)
Quelques séquences d'une des nombreuses  traditions d'habiter l'Algérie  (Photo: Karim Tedjani/Bechar/2016)
Quelques séquences d'une des nombreuses  traditions d'habiter l'Algérie  (Photo: Karim Tedjani/Bechar/2016)
Quelques séquences d'une des nombreuses  traditions d'habiter l'Algérie  (Photo: Karim Tedjani/Bechar/2016)
Quelques séquences d'une des nombreuses  traditions d'habiter l'Algérie  (Photo: Karim Tedjani/Bechar/2016)

Quelques séquences d'une des nombreuses traditions d'habiter l'Algérie (Photo: Karim Tedjani/Bechar/2016)

 

Chapitre 1 : Et si on parlait « Darologie » ?

Mais qu’est-ce donc, au fond, que cette écologie qui fait tant parler d’elle à travers le monde ?  Jusqu’à  s’inviter  même de plus en plus souvent  dans les débats publics ainsi que  l’actualité algérienne.

L'écologie universelle ou universaliste? 

Comment aborder plus particulièrement en Algérie cette notion qui a fait le tour du monde en lui promettant un nouveau paradigme de Progrès humain ? Comme beaucoup le  pensent ou le revendiquent,  est-elle vraiment une invention purement occidentale, largement imprégnée de culture anglo saxonne, profane, païenne ,  mais aussi chrétienne ?

Connaissons-nous vraiment la part  historique et actuelle qui revient  légitiment  aux  cultures ainsi qu’aux environnements des pays dit du « Sud »,  dans l’évolution de cette science ? Dans  sa naissance, même,  il me semble ; tant elle aura été accouchée dans le ventre des terres coloniales et  elle a emprunté aux  cultures indigènes des colonies européennes. Mais, à vrai dire, il n’y aura pas que la science écologie qui aura bénéficié de cette contribution quelque peu forcée par les aléas d’une certaine nature humaine qui a su pour l’instant s’imposer en hégémonie sur le reste des générations humaines.

La culture orientale, dans ses plus vastes dimensions, celle des Hommes libres du Désert également, et tant de savoir vivre et être propres à des territoires bien particuliers. L’observation des modes d’habitat  et de société de ces peuples  traditionnels aura grandement contribué à faire émerger dans les sociétés du « Nord »  une vision holistique de la vie sur Terre. Beaucoup d’entre eux, à bon ou mauvais escient d’ailleurs, incarnent aujourd’hui,  aux yeux des sociétés les plus hyper-consuméristes, l’idéal d’un homme primitif, ou primordial, innocent bon sauvage en parfaite sympathie avec la nature qui l’entoure et l’influence. Mais, de nos jours, il n’y a que les naïfs ou les moins informés pour s’en persuader encore. L’histoire de l’environnement, une des branches sociales de l’écologie moderne, nous apprend un tout autre son de cloche. Il n’y aurait pas que les réussites écologiques  de nos ancêtres respectifs  qui ont servi de modèle à l’écologie de notre temps ; beaucoup d’effondrement de ces civilisations jadis si florissantes, ont pour origine des écocides commis par leurs propres autochtones.

Un héritage mondial...

Encore plus, quelle serait la pertinence de seulement considérer l’écologie comme un concept  totalement exotique à la nature des habitants de nos jeunes républiques  que l’on aime encore qualifier de pays «  en voie de développement » ? Comment pourrait-on l’envisager autrement  dans un pays comme le nôtre cette  écologie  qui n’est plus du tout seulement  une science «  objective » ? Et, d’ailleurs, pourquoi devrait-on  avoir la sagesse d’au moins chercher à le faire ?

« Pourquoi donc ? Tout a déjà été inventé dans ce domaine ! A quoi bon chercher à réinventer l’eau tiède ? ! »  Me feront remarquer  celles et ceux qui auront résolument le bon goût d’avoir en horreur tout ce qui pourrait avoir odeur de  nationalisme obtus. Qu’ils soient rassurés sur ma propre conception du patriotisme, mon souci de rendre cette écologie plus locale est  ici avant tout d’ordre pédagogique comme il s’inscrit dans un paradigme universel ; mais néanmoins avec une profonde défiance pour l’universalisme et l’absolutisme d’une certaine façon de concevoir la mondialisation des comportements et natures humains.

Pour moi, et j’espère tant d’autres, toute modernité universelle  qui n’est pas  prolongement d’une tradition ancestrale  locale risque forcement de dévier vers  une forme totalitaire de modernisme et de développer ainsi  une vision universaliste de la culture mondiale. La nuance n’est pas inopportune à préciser. En ce qui me concerne, je ne vois pas d’autre façon d’être  vraiment moderne que  d’avoir  le projet d’allier tradition et temps modernes ;  dans un mouvement non pas syncrétique et donc vulgaire, mais à travers une symbiose  où deux courants opposés deviennent d’un coup un  équilibre de forces  qui n’ont rien d’antagonistes quand on veut les considérer  complémentaires.

La modernité bien pensée ne peut être anti-traditionnelle

Moderne, à pour racine étymologique l’idée de gouverner, d’aller dans une direction précise ;  associé à l’évocation  des modes d’un Siècle, d’une époque(modero, modus)  C’est peut-être ce qui devrait redonner sons sens atemporel et positif ; la modernité de ce  nouveau millénaire, qui n’est  pas forcément celle d’un occident industriel totalement vidé de toute substance spirituelle, rempli comme un crapaud aux dimensions d’un bœuf, gonflé d’un vide dont l’hyper matérialité occupe l’espace sans jamais vraiment l’habiter que quelque chose de plus grand que lui.  Il y a modernité tournée vers l’arrière et celle qui avance d’un pas sûr après avoir trébuché un long moment. Le pôle de cette dernière ne sera pas forcément toujours penché du même côté de la balance idéologique des hémisphères.

Il ne faudrait donc pas veiller à copier le cancre, à singer le gorille, ou bien, encore à laisser le pêcheur prêcher la bonne parole. Tout n’est pas bon à prendre dans notre Tradition et les coutumes qui en découlent. Tout n’est pas soutenable dans le contexte de cette époque. Mais il ne faudrait pas non plus s’illusionner ou se méprendre sur la valeur de l’écologie qui a depuis toujours été affiliée à des visées politiques qui dépassent de très loin son cadre le plus sincère et pertinent. Je ne crois pas non plus que cette écologie soit seulement affaire de nouvelles technologies de pointes, de comportement « éco citoyens »  ou d’installer un compost dans chaque jardin de la planète.

Je pense, au contraire, que le véritable terrain et champ de bataille de cette écologie qui devrait naître en Algérie, pour le bien des Algériens et la diversité des paradigmes possibles pour résoudre un problème commun. Comme on peut atteindre le sommet d’une même montagne par divers  flancs et chemins.

Apprendre et comprendre,  pour réinventer

Non que je vous invite à penser cette approche comme une vérité, ou bien même une nécessité absolue. J’aimerais   juste  vous faire part de quelques idées que j’aimerais développer avec celles et ceux qui pourraient contribuer à les faire évoluer dans le plus pertinent des sens ; à les remettre en question aussi, afin qu’elles progressent, loin de tout égarement contagieux.  C’est  en tous cas ce qui m’a amené, au fil du temps et de mes modestes recherches,  à penser l’écologie algérienne  comme une sorte de « Darologie » ;  dont les principes fondateurs pourraient être à mon sens : « Dar, Douar, Dénia ».

« Pourquoi donc ? Tout a déjà été inventé dans ce domaine ! A quoi bon chercher à réinventer l’eau tiède ? ! »  Me feront remarquer  celles et ceux qui auront le plus souvent t le bon goût d’avoir en horreur tout ce qui pourrait avoir odeur de  nationalisme chauvin. Qu’ils soient rassurés sur ma propre conception du patriotisme, mon souci de rendre cette écologie universelle  plus locale est avant tout pédagogique ; s’inscrit dans un paradigme universel ; mais néanmoins avec une profonde défiance pour  tout excès d’universalisme de la part de principaux inventeurs, tant que des acteurs les plus actifs et virulents dub régime écologique mondial.

C’est que tout simplement, pour moi, et j’espère tant d’autres personnes en ce bas monde, toute modernité qui n’est pas le prolongement d’une tradition ancestrale risque forcement de dévier vers le modernisme stérile et formateur. La nuance n’est pas inopportune à préciser. En ce qui me concerne, je ne vois pas d’autre façon d’être moderne que  d’avoir pour projet de garder le meilleur du passé  afin d’envisager le futur comme un présent serein.  Une constante évolution et r évolution à la fois, d’une matrice primordiale locale, elle-même interprétation d’une tradition plus aussi ancienne que celles des premières heures de l’Humanité.

 

La nature algérienne, plus profonde qu'une indentité nationale

Chaque culture, chaque peuple a dans sa nature humaine quelques principes et valeurs qui imprégneront tous ses faits, gestes et pensées et cela presque pour l’éternité si  une force externe ne vient pas en perturber la ronde des cycles. Ces principes sont tellement ancrés dans le codex culturel de leurs générations, qu’ils ne sauront la plupart du temps assimiler  toute nouveauté qu’en la passant sous le filtre de leurs coutumes et traditions, au sens le plus courant de nos jours de ces deux termes ; cela dit en passant. Nous n’avons pas le temps de nous étendre ici sur ce qu’une Tradition pourrait signifier et non un système de folklores. La première est soumise à des principes invariables dans le fond, le second n’est que l’expression temporelle et géographique de ces fondamentaux d’une nature humaine inscrite dans l’écologie d’un territoire national.

La Maison, tout d’abord,  mais aussi le foyer, au sens large du terme.

N’oublions pas, à ce titre, que le mot  écologie signifie en substance  « l’étude et le discours de la maison ». Scientifiquement on dit qu’elle est la science qui étudie un habitat naturel, ou non,  ainsi que les interactions qui se développent en son sein. Son champ de prédilection est censé être celui de « l’écosystème », d’une  façon et manière d’habiter un endroit, donc.  Si la plupart des Algériens et Algériennes pouvaient comprendre l’écologie comme une « Darologie » et non de  l’écologisme, politique, social, ou bien commercial.

En Algérie, comme beaucoup de sociétés encore quelque peu  traditionnelles dans leurs fonctionnements, cette Maison est  toujours de préférence un espace intime, avec des zones de pénétrations bien précises et fragmentées. Plus, au-delà du pas de sa porte, le citoyen Algérien   a l’impression d’être co-responsable et propriétaire d’un espace collectif (et non publique), alors il est capable de développer à l’égard de ce lieu, fut-il seulement son quartier, ou  bien la nature de sa région, une empathie très profonde et sincère.  

En Algérie, il me semble que depuis toujours on cultive un sérieux penchant pour l’espace collectif et si peu de sympathie pour les espaces publiques.  Bien plus, à mon humble avis,   que pour la chose publique en général, d’ailleurs. Un rapide point de vue historique et archéologique de l’habitat traditionnel, dans notre pays, suffirait  à nous convaincre que l’Algérien, de nature,  n’a de respect  sincère que pour un environnement  qu’il  considère chez lui.  Ou bien  il faut que ce lieu soit sous la responsabilité d‘un  autre« bon père de famille », « un « enfant du pays », d’un clan social ou ethnique, maitres des lieux, eux -même dignes de respect.  . Ne dit-on pas que chez nous, le plus misérable, est celui qui n’a « ni Dar, ni Douar » ? C’est dire à quel point, bien à rebours de l’actuel état d’esprits ambiant en Algérie, la responsabilité environnementale est une des valeurs les plus incrustés dans la psyché Algérienne ; à condition qu’elle soit  cependant inscrite dans la notion d’intimité, de foyer, de havre de paix et de pudeur où la place de l’étranger est aussi hospitalière que très codifiée.  

Collectif et intime, car, encore aujourd’hui, on vit très rarement tout seul en Algérie. Le concept de la maison de célibataire n’est pas du tout un let motive ; même si ce phénomène tends à se vulgariser dans les plus grandes agglomérations urbaines de notre vaste territoire.

Ce titre, un des plus notables archaïsmes de cet environnement traditionnel, doit être perçu dans ce que la place de la femme Algérienne a perdu et trop pris en même temps dans cet habitat. A vrai dire, pour nos ancêtres, comme encore  concernant une partie non négligeable de nos contemporains, la place de la femme est centrale, voire le cœur de toute maison algérienne qui se respecte. Une maison sans femme ni enfants, n’est pas vraiment « Dar » et la femme est « moulel Dar » quand son mari sera souvent considéré comme «  moulel bit ». L’Homme occupe la pierre, la Femme lui donne une âme, car « Dar » est plus qu’un toit pour les habitants de notre pays et de ceux qui partagent  cette nature avec nous.  C’est une constellation familiale ou sociale, degrés ultime de l’intimité avant le « Douar » qui lui ne peut être qu’un champ de vie collectif et intime.

L’habitat est un des sujets de l’écologie algérienne que nous devons le plus aborder dans nos réflexions et actions. Et pas seulement en s’intéressant à sa dimension  d’habitation, de matrice ou de manière de construire ou d’aménager un territoire. Je ne pourrais pas m’étendre plus longuement sur un tel sujet, sans me perdre dans de trop nombreuses digressions. ...

 « Dari darek » comme on dit chez nous. La maison Algérie, c’est aussi  notre héritage commun, passé, futur et bien entendu présent. Elle est censée être une « chose publique » (république) dont l’essence est à la fois démocratique et populaire. Elle fait du peuple Algérien « moulal Dar » et non seulement  l’objet  privé  d’un état qui la gouvernera  en son nom, mais pour les intérêts de ses membres.

Existe-t-il vraiment une maison Algérie ?

A l’heure où les revendications régionales ne cessent de s’accentuer  dans ce pays aux multiples facettes culturelles et ethniques, il est tout à fait légitime de poser une telle question. D’autant plus que, sans cette condition, il ne peut y avoir d’étude ni de discours de l’habitat algérien et donc d’écologie algérienne.

A mon humble avis, tant que dans chaque type de maison algérienne il y aura forcément un couscoussier dans les parages, que l’on y cuisinera toujours  la variation locale d’un même  plat national,  cela voudra dire que la nature algérienne, humaine, surtout, aura au moins  et toujours un radical commun inaliénable à nous proposer.

Du moins à  celles et ceux qui désirent, comme moi,   qu’elle prenne le pas sur toutes les divergences de genre ; pôlarise tous les points communs naturels,  Il  faudrait se rappeler la célèbre exclamation du Général de Gaulle, à propos de l’art de gouverner  son peuple;   qui produit des centaines de fromages différents, quand , ailleurs qu'en France, on n’en maitrise rarement plus d’un ou quelques procédés de fabrication.  Il en va de même de l'immense variété qui caractérise le Coucous algérien, plus que tout autre d'Afrique du Nord. La baguette et le fromage pour les français, le couscous et le chech pour les Algériens...

Si le couscous est  d'ailleurs devenu un plat national en France, il n’en reste pas moins que sa préparation ne respecte que très rarement tous les fondamentaux d’un vrai couscous algérien. L’écologie peut donc elle, à ce même,  titre ne pas être la même partout  dans le monde et porter toujours  le même nom...

C’est une  façon de concevoir la cuisson qui aura mis d’accord tous les peuples d’Afrique du Nord. Comme de bien rouler  et tamiser une semoule que l’on fera cuire à la vapeur. En optimisant ainsi  autant les qualités gustatives des légumes qu’en utilisant la chaleur et les parfums du bouillon afin d’attendrir la semoule. Quoi de plus circulaire comme approche, tant dans le geste que dans le procédé ?  Le couscous se fait généralement et traditionnellement sans viande.  C’est un Art traditionnel qui regorge de créativités logistiques et culinaires ;  pour être à la fois un plat riche, équilibré et sobre. Enfin, c’est un met qui se savoure en communauté, qui symbolise une certaine fraternité et solidarité entre les gens. C’est un des ingrédients essentiel s du rite de l’hospitalité algérienne et il a même une valeur religieuse très ancrée ; ne serait qu’à cause du fameux coucous  de rigueur tous les vendredis.

Qui dit coucous dit une certaine façon d’habiter l’espace, un certain climat qu’il aura fallu apprivoiser avec des méthodes ainsi qu’un esprit bien particulier ; des échanges commerciaux et donc une émulation culturelle partout où l’on en consommera.  Le Maghreb, géographique et culturel, aura été  profondément  imprégné par cette route du Couscous, du sel et de l’Or ; autant qu’il est difficile de parler de culture orientale sans évoquer celle de la soie et des épices.

Non qu’il faille résumer la nature algérienne, et son habitat à cette seule préparation culinaire. Chaque produit a  son terroir ; c’est juste que dans chaque coucous régional on retrouve les mêmes principes de bases  pour exprimer toute la diversité de la nature algérienne. Une recette qui a fait consensus dans un si vaste pays ne peut que nous apprendre quels pourraient être les piliers de la nature algérienne. En adaptant l’écologie à ces systèmes de valeurs et d’habitat, nous pourrions ainsi donner plus de profondeur à notre manière d’être écologiques en 2016  ainsi que pour les générations suivantes.

 

Un défi de taille, mais de rigueur aussi...

Certes,  il parait qu’il faut « penser global et agir local » pour bien faire de nos jours. C’est un monde qui glorifie l’action, à l’observer de loin. Certes, mais  quand on y regarde de plus près, on ne peut qu’y déceler une certaine forme de pensée unique. Un programme global, fragmenté en micro pixels à travers toute la Machinerie humaine des « ingénieurs sociaux »  qui sont devenus les devins d’une science sans conscience, puisque si pauvre de spiritualité. Elle  vient subrepticement  polluer nos esprits  à présent   noyés dans un océan virtuel, matérialisé en vagues de silicones, grouillant d’informations aux formes et intentions aussi variées qu’il y a d’espèces vivantes dans les fonds marins de cette planète. Telles  nuées immenses de  particules de plastiques forment   à présent des continents à la surface de nos mers.  Certes, ils sont  invisibles, mais bien présents et nocifs  dans notre environnement, même le plus intime, c’est-à-dire notre corps.  Car elles sont investis tous l’estomac des êtres vivants, sous le manteau végétal de toutes les abysses bleues, ceux-là même dont nous nourrissons de manière industrielle, le plus souvent.

Sommes-nous pour autant condamnés à n’être que les acteurs d’un scénario largement pensé et acté au nom d’une gouvernance mondiale dont la taille et la puissance échappe à nos volontés ? N’allez pas me faire crier au complot là où je dénonce tout simplement  une réalité. Il y a  de plus en plus de politique et de propagande dans l’écologie la plus politiquement correcte, ou bien la plus bankable.  L’esprit qui a animé une certaine frange de l’histoire de l’écologie militante,  avant de lui préférer la doctrine de l’écologisme  et des Partis Verts, est-il vraiment arrivé jusqu’à nous pour que nous  considérons toutes les propagandes « écolos » que diffusent nos ONG nationales, à grands coup de fonds « multilatéraux » ?

Je ne saurais répondre avec précision  à  cette  horde d’appréhensions qui pourrait bien me faire passer pour une brebis galeuse pour les bergers d’une certaine écologie, devenue largement à la mode en Algérie.

Mon premier billet relatif à la notion de « Darologie » aura surtout pour ambition  de poser une première pierre à cette idée ; de proposer  un principe de base pour développer une écologie à la fois universelle  dans ses fondements, mais typiquement algérienne dans sa nature ainsi que ses fonctionnement, voire même son échelle de valeur. J’ai voulu d’abord insister sur la dimension « Dar » et donc de l’importance d’avoir une vision claire et visionnaire de l’habitat en Algérie ; afin que les cités dortoirs qui auront déjà été incrustées dans nos paysages, ne continuent pas à couver une véritable hydre d’acculturations, de désocialisation et de dénaturations dans le ventre de l’espace collectif et intime que doit être l’Algérie ; pour chacun et chacune d’entre nous, que nous y résidions ou pas ; pourvu que l’Algérie nous habite comme une première peau...

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