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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Le site d’une grande importance écologique est le déversoir des eaux usées du village construit sur ses berges.

L’un des joyaux des zones humides algériennes, autrefois très fréquenté par les oiseaux, est très mal en point. Il présentait autrefois les critères écologiques pour être de classe internationale pour sa diversité biologique et être porté sur la liste de la Convention de Ramsar. C’est en effet la troisième zone humide, après les lacs Tonga et Oubeira (El Tarf) en 1983, classée Ramsar en 1999 sur la liste des 50 sites que compte l’Algérie à ce jour.

A l’époque, on avait observé une diversité surprenante de plantes, d’oiseaux et d’insectes. Visible de la RN44 et de plus enserré par les constructions qui avancent sur ces berges, le Lac des Oiseaux a une inégalable fonction pour l’éducation à l’environnement. En effet, il a le grand et rare avantage de pouvoir montrer en une seule journée aux visiteurs intéressés un nombre impressionnant de plantes et d’oiseaux dont de très rares.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a pu bénéficier d’assistance et de financements d’organismes internationaux pour sa protection. En vain. Il est l’exécutoire des eaux usées du village et de son extension anarchique. Un problème qui n’a jamais pu être réglé. Ce n’est pas tout, le splendide panorama qu’il offrait au visiteur avec en arrière-plan sa colline boisée est défiguré par l’ouverture d’une carrière de tout-venant pour les besoins du projet de l’autoroute Est-ouest en cours.

Les apprentis sorciers de la pêche et de l’aquaculture ont cru tirer profit d’un ensemencement avec de la carpe. Résultat, ce poisson qui est herbivore vorace a complètement rasé la végétation aquatique et terrestre. En effet, les effets non maîtrisés de la croissance démographique, de l’exploitation de l’eau pour l’irrigation, de l’urbanisation anarchique et les eaux usées domestiques, du braconnage et du pâturage sur les berges, et la circulation routière vont à terme détruire irréversiblement ce qui pourrait devenir un site écologique, esthétique, mais également économique pourvoyeur de revenus et d’emplois.

C’est le message transmis par l’Association de protection de l’environnement et de lutte contre la pollution (ANPEP) qui a célébré le 1er février la journée mondiale des zones humides au lycée du Lac des oiseaux. C’est aux habitants du Lac de s’engager dans la lutte pour la protection de ce site. L’ANPEP a donné aux lycéens, à leurs parents et leurs enseignants une foule d’informations sur l’état du lac et ses potentialités pour le développement durable local.

Le président de l’ANPEP a pour l’occasion annoncé qu’un groupe de l’association sera chargé de monter un projet de restauration et d’utilisation rationnelle du site. À noter que la wilaya d’El Tarf compte 9 des 50 sites Ramsar algériens, tous mal en point et sujets à des agressions multiples et diverses.

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