Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

STRESS HYDRIQUE ET COMPULSIONS TECHNOLOGIQUES


Miser sur la généralisation des stations de dessalement de l'eau de mer, est-ce vraiment la stratégie la plus appropriée pour lutter sur le long terme contre le stress hydrique?

Pourtant, contrairemement aux idées reçues, si l'on considère la chose de manière globale, ce n'est pas tant les précipitations qui font défaut dans la partie la plus habitée du territoire, mais plutôt leur concentration dans l'espace et le temps, ainsi que notre difficulté à éviter que l'eau de pluie ne se dirige dans sa quasi intégratilité vers la mer, qui plus est, chargée au passage de pollutions.

Et si une autre partie de la solution résidait plutôt dans notre intelligence avec les sols et le cycle de l'eau terrestre, que dans une transformation de l'eau salée en eau "douce" qui a  un coût energétique, écologique et même sanitaire...

Les sols algériens, notamment parce qu'ils ont été affaiblis par une insuffisance de couverture végétale et rendus impérmeables par l'hyperbétonisation, n'arrivent à vrai dire à absorber qu'une infime partie des eaux de pluies qui vont, de ce fait, se déverser dans la mer.

Les mega-barrages ont montré leurs limites sur le long terme, parce que mal entretenus et à cause de cette nature très "volatile" de nos sols,  ils sont très vite envasés...

Une fois de plus, c'est la couverture végétale qui fait défaut, et pas seulement les arbres, c'est toute une biodiversité et une limitation du bétonnage qui doit faire des villes algériennes de demain des "villes éponges", capables d'absorder ces eaux de pluies et de les retenir dans les sols.

Lutter avec la nature provoque toujours des contre-effets tandis que collaborer avec elle permet souvent des bénéfices insoupçonnés...


C'est d'ailleurs ce que nos ancêtres, aux quatre coins du territoire, qui étaient de véritables maîtres de l'eau, ont toujours pratiqué...

Cette maîtrise passait en grande partie non pas par des procédés technologiques sophistiqués, mais par une intelligence ainsi qu'une éthique collectives que nous ne pourrons que difficilement combler par un déploiement massif de technologie sans un rapport avec l'eau et la collectivité fort d'un cadre éthique et socioculturel sensé et responsable.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article