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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Articles algériens sur Nagoya.

Ces articles ont été publiés avant le Sommet....
En s’expriment sur la biodiversité, le secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, Ahmed Djoghlaf, a indiqué, avant-hier, à Paris, que l’Algérie doit tirer profit de l’expérience de nombreux pays leaders dans le domaine de la biodiversité, lors de la Conférence mondiale prévue en octobre prochain à Nagoya (Japon).

 

Tout en déclarant que  » Le sommet de Nagoya doit permettre de définir un plan stratégique 2010-2020 avec tous les partenaires, les gouvernements, les parlementaires, les maires et la société civile. Je souhaite vivement une participation algérienne afin que le pays puisse bénéficier de l’expérience extraordinaire menée par des villes leaders dans le domaine de la biodiversité « .

Par ailleurs,le secrétaire exécutif de la Convention de la diversité biologique a soulevé le cas des cités pilotes qui  » font des révolutions en matière de la conception « , et qui  » démontrent que la biodiversité et la nature ne sont pas antinomiques de l’écosystème urbain et que le béton n’est pas nécessairement le matériau exclusif des villes « . Evoquant l’importance de la biodiversité et de la nature, Ahmed Djoghlaf a souligné que des études ont prouvé scientifiquement que  » les parcs et la nature sont des éléments de la cohésion et de l’harmonie sociales « .

 » Plus les villes sont vertes, plus les populations sont sereines et apaisées pour vivre en harmonie entre elles « , dira-t-il. Abordant le sommet de Nagoya, précédé en septembre prochain d’une réunion des chefs des Etats membres de l’ONU, avant l’Assemblée générale de cette dernière, Ahmed Djoghlaf a déclaré que la rencontre de Nagoya  » permettra d’engager une véritable alliance à l’échelle mondiale pour répondre aux problèmes et aux atteintes que connaissent la biodiversité et les écosystèmes « .

Pour M. Ahmed Djoghlaf, l’urgence réside également dans la prise de conscience, non seulement des politiques et des dirigeants mais également du simple citoyen. Expliquant qu’il « faut éveiller les consciences et sensibiliser les opinions. Les plantes et la verdure dans les milieux urbains, par exemple, sont indispensables. Un seul arbre fournit de l’oxygène à une famille de cinq personnes. Un arbre absorbe toutes les particules.

C’est un paravent contre les nuisances sonores. Un arbre c’est tout simplement la vie « . Au passage, M. Ahmed Djoghlaf n’a pas manqué de mettre en exergue que le but d’une participation des villes de tout le territoire national au programme « Vague verte ».  » Il s’agit de permettre à chaque élève de planter, au niveau de son école, un arbre le 22 mai à 10 heures « . Expliquant que l’objectif est de créer une chaîne humaine de solidarité parmi les enfants du monde, leaders de demain et d’ancrer dans les esprits une culture de la biodiversité.

Moumen Larabi

 

 

Sommet de Nagoya : vers un Copenhague bis

Par Reda Cadi

A un mois du sommet de Nagoya (Japon) sur la protection de la biodiversité, la session extraordinaire sur la biodiversité organisée par les Nations unies, le 22 septembre dernier à New York, a confirmé les tensions entre pays en développement et pays industrialisés, rapporte le quotidien français le Monde dans son édition d’hier.

 Le vice-premier ministre du Yemen, Abdulkarim Al-Arhabi qui s’exprimait au nom du G-77 et de la Chine, a rappelé l’importance de cette négociation pour les pays en développement : «Ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de l’érosion de la biodiversité car ils sont au quotidien les plus dépendants des ressources naturelles.» A Nagoya, les 193 pays membres de la convention sur la diversité biologique doivent s’accorder sur une nouvelle stratégie alors que l’objectif de ralentir la destruction des écosystèmes d’ici à 2010 n’a pas été atteint. «Le déclin global de la biodiversité s’accélère, a déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. La raison en est simple : les activités humaines.» Les Etats doivent trouver un compromis sur la répartition des bénéfices que les entreprises de la cosmétique ou de la pharmacie tirent de l’utilisation des ressources génétiques. Enfin, pour adopter des plans de protection naturelle, les pays du Sud exigent un soutien financier des pays du Nord.«Ces trois sujets sont indissociables», dit M. Al-Arhabi. La ministre brésilienne de l’environnement, Izabella Teixeira a tenu le même discours, en reconnaissant qu’«on est assez loin d’un accord». La veille, un dîner informel réunissant les principaux ministres de l’Environnement avait été organisé pour tenter de déminer les points de conflit. Sans succès.Cette négociation sur l’avenir de la biodiversité se déroule à l’écart des projecteurs. Les scientifiques ont beau alerter sur la crise qui menace les écosystèmes, le sujet n’est pas remonté en haut de l’agenda politique des gouvernements, alors que 2010 est l’année de la biodiversité. La secrétaire d’Etat française à l’écologie, Chantal Jouanno, présente à New York, a une explication : «Nous proclamons l’urgence mais la réalité, c’est que personne n’y croit. Personne ne pense que la disparition des grands singes changera la face du monde.» Les pays du Sud considèrent en tout cas que la protection de la nature ne doit pas contrarier leur développement et que le «pillage» de leurs ressources doit maintenant être rétribué.Ces positions d’inconciliable confrontation entre le Nord et le Sud nous rappellent celles qui ont mené à l’échec du sommet de Copenhague. L’objectif de mettre fin aux menaces contre la biodiversité pour mettre un terme à l’extinction des espèces animales et végétales d’ici 2020 que les pays du monde entier réunis à New York prétendent atteindre est tout simplement jugé inaccessible par de nombreux experts et scientifiques.

Le monde n’est déjà pas parvenu à respecter un objectif fixé en 2002 d’une «baisse significative» des extinctions d’espèces d’ici 2010. «Les pertes en matière de biodiversité s’accélèrent», relève ainsi Anne Larigauderie, directrice exécutive de Diversitas, organisation basée à Paris regroupant des spécialistes mondiaux de la biodiversité. Diversitas juge que l’objectif inscrit dans un projet de document de l’ONU est inaccessible d’ici 2020.Des progrès ont pourtant été effectués depuis 2002, notamment en matière d’extension des zones naturelles protégées.Des études de l’ONU montrent toutefois que les taux d’extinction actuels sont un millier de fois supérieurs à ceux déduits des fossiles, ce qui représente la plus grave menace depuis la disparition des dinosaures il y a 65 millions d’années. Pour Anne Larigauderie, les experts scientifiques ont été largement tenus à l’écart de la définition des nouveaux objectifs.Dans un projet de document stratégique pour 2020 censé être adopté en octobre prochain au Japon, l’ONU réclame une «action efficace et urgente», soit pour «mettre fin aux pertes en matière de biodiversité d’ici 2020» soit pour «progresser vers la fin des pertes en matière de biodiversité» sans date butoir.«Notre objectif doit être de mettre fin aux pertes en matière de biodiversité», souligne Achim Steiner, directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement. «Pouvons-nous d’ores et déjà nous mettre d’accord sur des objectifs et un calendrier nous amenant vers cet objectif en une décennie ? Ce sera une tâche immense», explique-t-il à Reuters.

Au-delà de l’objectif général pour 2020, le projet de document de l’ONU fixe des buts plus précis, comme la possibilité de «mettre fin à la surexploitation des ressources halieutiques» ou une «réduction de moitié» de la déforestation d’ici 2020. La croissance de la population humaine, le développement des villes, la pollution ou le changement climatique sont autant de facteurs qui compliquent la préservation de la biodiversité, nécessaire au maintien de la chaîne alimentaire, de la pollinisation ou encore des récifs coralliens où se développent de nombreuses espèces de poissons.Pour Greenpeace, le monde doit se fixer les objectifs les plus stricts possibles pour 2020.«Nous sommes favorables à la fin des pertes en matière de biodiversité d’ici 2020», dit Nathalie Rey, membre de l’organisation écologiste. «Nous sommes à la croisée des chemins, près du point de non-retour. Il faut rester ambitieux.»Une étude de l’ONU, publiée cette année, prévient que le monde risque de parvenir à des points de basculement définitif en matière d’assèchement de la forêt amazonienne ou d’acidification des mers en raison du changement climatique.
Les défis sont là, les risques aussi, et la manière d’y faire face est connue, comme les moyens nécessaires pour le faire, mais rien n’est fait, ou presque. Si pays riches et pays voulant le devenir se font face sans pourvoir trouver un terrain commun d’entente c’est bien parce que les premiers tiennent à leurs richesses qu’ils tirent des deuxièmes et que ces derniers veulent justement mettre un terme à ce déséquilibre. Et dans ce bras de force, la terre passe au second plan, comme source de richesses à exploiter pour mettre fin à ce déséquilibre Nord, Sud…Sciemment, on scie la branche sur laquelle on est assis 

R. C
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