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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"De la richesse à la modernisation économique pour tous : où en est l’économie algérienne ?". Par Sarah Haderbache (Algérie Focus)

 

http://www.algerie-focus.com

L’anniversaire cette année de l’indépendance de l’Algérie a donné lieu à nombre de célébrations et bilans politiques. En 50 ans, depuis le départ du colon français, où en est l’Algérie économiquement ? Quels sont les défis de l’Algérie contemporaine pour s’insérer dans la modernité économique et industrielle ?

 

Grâce aux ressources naturelles hydrocarbures, l’Algérie a connu, dès son indépendance, une croissance économique régulière tout en conservant une dette intérieure proche de 0 et une réserve de devises de près de 200 milliards de dollars. Cette bonne santé économique essuie toutefois plusieurs revers. Placée en 96ème position du classement des Nations Unies pour l’Indice de développement humain, dépendante de ses importations et incapable de se moderniser, l’Algérie fait figure pâle face aux différentes économies émergente du début du XXIème siècle.

 

Le chômage, la pauvreté et les échanges parallèles à l’économie sont des maux qui rongent la société algérienne contemporaine. Officiellement, 21% des 12-25 ans seraient au chômage en Algérie mais une estimation indépendante révèle le chiffre plus que doublé de 43% ! Le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est officiellement de 5% contre 23% selon l’estimation indépendante. Enfin, alors que le gouvernement algérien évalue l’économie parallèle à 30% du PIB, cette même estimation indépendante la mesure à plus de 50% du Produit Intérieur Brut.

 

Le contraste entre les recettes engendrées par les hydrocarbures et le niveau de vie de la population est frappant. Où est utilisé l’argent des ressources naturelles ?

 

Si l’Algérie est un des pays les plus dépensiers militairement (en 2011, environ 6 milliards de dollars sont dépensés pour l’armée nationale), ces dépenses n’apparaissent que superficielles face aux problèmes structurels qui rongent l’économie et l’industrie algériennes.

 

Les seules entreprises côtés en bourses sont presque toutes publiques tandis que près de 60% des firmes du secteur privées sont des petits commerces ou PME d’artisanat, incapables de rivaliser sur le terrain de l’économie de marché.

 

Malgré la privatisation de certaines industries (alimentaire, textile, du bâtiment) après la décennie noire des années 1990, l’Etat refuse encore à céder au privé les secteurs les plus importants. Suite à des conflits répétés, le gouvernement affiche même son ambition de reprendre le contrôle de l’opérateur mobile Djeezy.

 

Ponctuellement, l’Etat verse d’importantes sommes d’argent pour répondre aux revendications du peuple. En juin 2012 par exemple, près de 8 milliards d’euros avaient été dépensés pour subventionner l’accès aux denrées de base. Des fonds sont également alloués à la construction de logement sans le suivi social et local nécessaire. Un rapport de l’ONU estime qu’1 million de logements restent inoccupés en Algérie et observe l’augmentation du nombre de bidonville dans la périphérie algéroise.

 

Enfin, un des enjeux majeurs pour l’Algérie est d’ouvrir son territoire aux investissements étrangers. La démarche est rendue difficile par les législations mêmes puisqu’une société voulant s’installer en Algérie doit avoir un partenaire local détenant au moins 30% du capital total de l’entreprise implantée. Face à cette rigidité, les investisseurs se montrent frileux à l’idée de s’installer en Algérie.

 

Sarah Haderbache

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