ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
19 Février 2010
Quelle place peut occuper la notion d'Ecologie dans le contexte actuel d'une Algérie qui semble prendre le chemin de la "modernité" tout en accusant paradoxalement de sérieuses lacunes dans certains secteurs socio-économiques essentiels au bien-être d'une société dite « développée »?
C'est une question à laquelle semblent répondre la plupart des algériens par le fait que ce concept venu d'outre-mer est un luxe que notre pays ne peut se permettre d'envisager pour l'instant.
Aujourd’hui, l’emploi, le logement, la sécurité alimentaire, l’amélioration des infrastructures publiques, ainsi que la stabilité du régime actuel semblent prendre le pas sur toute autre préoccupation.
Se soucier de l’intégrité de notre patrimoine naturel n’apparait pas être une priorité, voire même, cela pourra l’être seulement quand l’Algérie aura à son tour émergé du tiers-monde.
Il semble ainsi qu’il existe un cycle que chaque nation se doit de respecter : d’abord on pollue pour se développer, puis une fois arrivé à cet objectif, on fait le bilan des dégâts et si possible on répare les pots cassés…
C’est le pari qu’ont fait les pays les plus développés de ce monde et, je pense qu’il n’est pas impertinent de constater que, pour la plupart d’entre eux, l’ampleur des dégâts semble telle qu’il risque d’être difficile de revenir en arrière.
Aussi, quand on sait le grand potentiel agricole,( notamment en matière de produits bio), les opportunités que pourrait offrir le marché de la construction algérien en ce qui concerne l’habitat écologique, les immenses potentiels en énergie photovoltaïque de notre Sahara, les niches commerciales indéniables que pourrait offrir le pays au secteur de l’écotourisme en plein « boom » dans nombre de pays développés, je serais tenté de parier sur le fait qu’il existe une autre voie nettement plus vertueuse pour tous les pays comme l’Algérie : Choisir de veiller dès à présent à ne pas détruire la nature afin de se « moderniser ».
Il me semble évident qu’il faut accepter, dans ce pays, le fait que la modernité, à l’orée du deuxième millénaire, est justement un équilibre entre le développement et la pérennité de la nature. Instaurer cet équilibre n’est vraiment pas un luxe.C'est une priorité vitale que l’Algérie devrait identifier au plus vite avant qu’il ne soit trop tard.
Dans un pays complètement pollué, incapable d’assurer sa propre sécurité alimentaire, rongé par désertification, sans eau potable, où la santé des habitants sera tellement compromise que notre patrimoine génétique pourrait en être bouleversé, quel avenir est-il possible pour les générations futures ?
Quand le pétrôle, le gaz ainsi que les ressources minières du pays seront épuisées, que restera-t-il à exploiter? Dans un pays qui consomme sans produire et souffre d'un manque de cadres qualifiés alors que ses richesses naturelles et humaines sont considérables, continuer à faire appel aux étrangers pour tout, sans que ces derniers ne se soucient de notre environnement ni ne trouvent le moindre intérêt à former notre jeunesse, que devriendra l'Algérie post-pétrole?
Ce triste tableau n’est pourtant pas si éloigné de l’actuelle réalité….J’invite chacun d’entre vous à réfléchir à cet état de fait et à militer pour que les esprits évoluent dans une Algérie qui a les moyens d’être un pays exemplaire en matière d’écologie pour peu qu’on laisse ceux qui en ont les compétences prendre part à relever ce grand et beau défi.
Article rédigé par Tedjani Karim le 3 Août 2011 à Oued Znati (Wilaya de Guelma) pour Nouara-algerie.com.
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