Notre pays a eu à faire face à de nombreux problèmes liés à des déficits quasi structurels d’apports en eau potable. Il a eu à souffrir d’un manque crucial en ressources hydriques destinées à l’irrigation des terres agricoles. En bref, la situation avait grandement besoin d’être prise à bras-le-corps pour en éloigner de funestes augures.
Depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika s’est saisi de ce dossier éminemment sensible pour lui accorder toute la sollicitude nécessaire. Une politique de vaste envergure est mise en place pour réduire au maximum des tensions souvent endémiques qui affectaient à la fois la vie quotidienne des populations livrées pieds et poings liés à un stress hydrique insupportable mais également l’économie du pays. Le climat semi-aride de notre territoire rend encore plus urgent le traitement exhaustif de la question de l’eau. Les engagements du Chef de l’Etat et les promesses qu’il a faites sont couronnées de succès puisque les efforts qui sont consentis depuis une décennie portent leurs fruits et les résultats enregistrés poussent à l’optimisme.
Dans le cadre des auditions annuelles qu’il dirige sur les activités des différents départements ministériels, le Président de la République a fortement insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts entrepris par le secteur des ressources en eau, d’en accroître leur intensité, en vue de parvenir à une complète maitrise de notre politique globale de l’eau.
Dans sa réunion restreinte d’évaluation consacrée à ce secteur, le Chef de l’Etat a pu mesurer les étapes accomplies et le chemin parcouru. Les résultats indiquent que la reprise en main est réelle et le pays réalise des avancées notables. Quelques chiffres en guise d’arguments et de preuves. Le taux de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable (A.E.P.) est de 93% et la dotation journalière en eau potable par habitant est passée à 168 litres distribués dans plus de 70% des chefs lieux de communes. Dans le même temps, l’alimentation en continu (H24) commence à devenir une réalité dans plusieurs grandes villes d’Algérie. L’assainissement n’est pas en reste puisque 86%des foyers sont raccordés au réseau public de collecte des eaux usées. Dans le même ordre d’idée l’Algérie traite 80%des rejets d’eau usée. D’innombrables réalisations comme la mise en service de 7 nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de plus d’un milliard de mètres cubes par an, l’entrée en exploitation de 2 grands transferts et de 6 adductions d’eau potable, la réception de deux usines de dessalement d’eau de mer d’une capacité de 300.000 mètres cube par jour, la mise en service de 5 stations d’épuration attestent si besoin est des efforts remarquables déployés par l’Etat dans ce domaine.
Le plan quinquennal 2010-2014, initié par le Président de la République a inscrit 6 axes majeurs pour conforter la politique de développement du secteur de l’hydraulique et des ressources en eau. En effet, 19 nouveaux barrages seront construits durant ce plan. Un programme national d’études, de diagnostic et de travaux de réhabilitation des réseaux d’alimentation en eau potable de 37 villes est mis en place. L’œuvre de redynamisation se poursuivra inlassablement durant les cinq prochaines années avec détermination, constance et fermeté parce que la problématique de l’eau dans le monde où nous vivons se pose avec acuité tant il est admis que cette ressource est un enjeu capital, un défi qu’il faut relever impérativement.
Le Chef de l’Etat a bien raison de souligner que l’eau est le socle de toute entreprise civilisatrice et de développement à travers les âges. L’histoire regorge d’exemples de royaumes et d’empires qui ont complètement disparu à cause de la sécheresse.
En incitant les responsables à redoubler d’énergie pour consolider les résultats probants en matière d’alimentation en eau potable et d’assainissement, il entend également affirmer un principe d’équité et de justice en assurant à chaque citoyen un droit au service public de l’eau.
Un autre défi se profile à l’horizon. Il touche à la sauvegarde de notre sécurité alimentaire. C’est une affaire de défense nationale. La politique de renouveau agricole et rural a besoin de bénéficier de toutes les conditions de sa réussite. C’est pour cette raison que la mobilisation des ressources hydriques sera orientée vers le développement et l’extension des périmètres irrigués. C’est un passage obligé. De même que la réalisation des barrages et des grands transferts sera concentrée dans les Hauts Plateaux qui constituent à juste titre l’espace où doit s’enraciner le développement agricole et le renouveau rural.
Le souci des pouvoirs publics de fournir de l’eau pour tous est une réalité que l’ensemble des Algériens et des Algériennes peuvent vérifier dans leur quotidienneté. Cet acquis doit être préservé par une démarche lucide et solidaire visant à traduire dans les faits et les actes les plus anodins, la notion d’économie de l’eau dans les différents usages domestique, agricole, industriel car la ressource est fragile. Sa préservation, son utilisation raisonnée sont un signe d’éveil de la citoyenneté, d’une prise de conscience à la hauteur des enjeux.

 

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