3 Décembre 2010
L'approche écosystémique ou approche par écosystème est une méthode de gestion où les terres, l'eau et les ressources vivantes sont intégrées afin de favoriser la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles, afin de respecter les interactions dans les écosystèmes dont l'être humain dépend[1]. En résumé, toutes les parties d'un écosystème sont liées, il faut donc tenir compte de chacune d'entre elles.
Cette approche est surtout utilisée en gestion des forêts[2], des pêches[3][4], en gestion agricole[5]et en recherche environnementale[6].
Sommaire[masquer] |
Lors de la 5e rencontre des Parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB), en 2000, 12 principes de gestions ont été adoptés afin d'assurer une approche qui respecte l'esprit de l'approche écosystémique[7]. Ces 12 principes développés lors de la réunion d'expert au Malawi qui eu lieu en 1998, sont communément appelé les "Principes de Malawi"[8]. Ceux sont définie sur le site de la Convention sur la diversité biologique comme suit:
« Principe 1 : Les objectifs de gestion des terres, des eaux et des ressources vivantes sont un choix de société.
Principe 2 : La gestion devrait être décentralisée et ramenée le plus près possible de la base.
Principe 3 : Les gestionnaires d'écosystèmes devraient considérer les effets (réels ou potentiels) de leurs activités sur les écosystèmes adjacents ou autres.
Principe 4 : Compte tenu des avantages potentiels de la gestion, il convient de comprendre l'écosystème dans un contexte économique. Tout programme de gestion d'écosystème devrait :
Principe 5 : Conserver la structure et la dynamique de l'écosystème, pour préserver les services qu'il assure, devrait être un objectif prioritaire de l'approche systémique.
Principe 6 : La gestion des écosystèmes doit se faire à l'intérieur des limites de leur dynamique.
Principe 7 : L'approche par écosystème ne devrait être appliquée que selon les échelles appropriées.
Principe 8 : Compte tenu des échelles temporelles et des décalages variables qui caractérisent les processus écologiques, la gestion des écosystèmes doit se fixer des objectifs à long terme.
Principe 9 : La gestion doit admettre que le changement est inévitable.
Principe 10 : L'approche par écosystème devrait rechercher l'équilibre approprié entre la conservation et l'utilisation de la diversité biologique.
Principe 11 : L'approche par écosystème devrait considérer toutes les formes d'information pertinentes, y compris l'information scientifique et autochtone, de même que les connaissances, les innovations et les pratiques locales.
Principe 12 : L'approche par écosystème devrait impliquer tous les secteurs sociaux et toutes les disciplines scientifiques concernés. »[7]
En 1980 à Canberra en Australie se tient la Convention sur la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR). Cet accord sera adopté en 1982[9], officialisant ainsi le premier accord International à se fonder sur une approche écosystémique des pêches[10].
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a adopté le 31 octobre 1995 le Code de conduite FAO pour une pêche responsable « en vue d'assurer effectivement la conservation, la gestion et le développement des ressources bioaquatiques, dans le respect des écosystèmes et de la biodiversité. »[11] Ce code de conduite servira de base pour la gestion des pêches fondée sur les écosystèmes (EBFM) ou (EBM)[12] aussi souvent référé en français par approche écosystémique pour la gestion des pêches (AEP)[13]
La gestion des pêches fondée sur les écosystèmes (EBFM) ou (EBM) est une approche qui intègre les principes de gestion de l'approche écosystémique, mais en considérant les frontières écologiques et non seulement politiques. Elle tient aussi compte de la réponse des écosystèmes face aux perturbations environnementales. De plus, l'une de ses principales considération est de conserver l'intégrité de l'écosystème maritime et côtier, afin d'assurer sa pérennité, dont dépend l'être humain[14].
L'approche traditionnelle pour la pêche, principalement fondé sur le rendement équilibré maximal qui tend, en priorisant la maximisation de la rentabilité des espèces, à la surpêche[15], propose de surveiller presque uniquement les réserves de chaque espèces commercialisables en tant que réserves indépendantes[16]. Cependant les espèces sont interdépendantes entre elles et avec l'ensemble de leur écosystème. Ne pas en tenir compte aggrave les impacts déjà important de la surpêche sur la partie de la sécurité alimentaire et de l'économie dépendante des activités de pêches dans le monde[17].
L'approche écosystémique appliqué à la foresterie tient compte de la diversité des espèces végétale et animale d'une forêt, des communautés dépendantes des ressources forestières ainsi que des désastre naturels (surtout les feux et les inondations) qui sont assez fréquent pour être considéré comme faisant partie de l'écosystème d'une forêt.
En plus des contrainte économiques et légales, elle peu aussi tenir compte de l'âge des arbres d'une forêt par rapport à la vitesse et la méthode de coupe[18].
L'approche écosystémique de la santé humaine, dans laquelle s'intègre la médecine sociale, touche les impacts des activités humaines ou des transformations naturelles de l'environnement sur leur écosystème et les répercussions qui s'ensuivent sur leur santé[19].
Les recherche notables dans le domaine touchent principalement les contaminant et le processus de leur consommation dans l'alimentation humaine; la gestion des ressources naturelles et la protection des écosystèmes; l'habitat humain; ainsi que les pesticides en agriculture. Plusieurs sujets touchant ces grandes catégories ont été abordés lors du Forum international sur les approches écosystèmes et santé humaine qui s'est tenu à Montréal du 18 au 23 mai 2003[20].