Les acteurs forestiers face au changement climatique

MÉDITERRANÉE. Les acteurs forestiers méditerranéens demandent la prise en compte des services rendus par la biodiversité pour lutter contre les effets du réchauffement. Pour Christophe Besacier, expert à la FAO, il s’agit de trouver le modèle économique qui assurera la pérennité des politiques forestières soutenables.
« Le problème au Nord, tient à la déprise agricole et au morcellement des propriétés, qui complique la gestion des massifs, face au danger d’incendies » souligne Christophe Besacier.
« L’activité économique doit pouvoir soutenir la gestion des massifs, et les actions en faveur de la biodiversité menacée par le réchauffement climatique », explique-t-il. Les acteurs méditerranéens de la gestion forestière en sont convaincus et cherchent à mieux se faire entendre.
Valoriser la biodiversité face au changement climatique
Ils demandaient en particulier de « renforcer le rôle des forêts méditerranéennes dans le développement rural » et « d’améliorer durablement la production des biens et des services fournis par les forêts méditerranéennes ».
La déclaration qui a clôt les débats de cette 3è Semaine Forestière Méditerranéenne s’appuyait essentiellement sur un rapport de la FAO et du Plan Bleu pour la Méditerranée. Ce dernier posait l’enjeu primordial : « face au changement climatique, dont nous prévoyonsles effets importants, il faut améliorer la résilience des forêts méditerranéennes » souligne Christophe Besacier.
« Au nord comme au Sud, le changement climatique met la forêt en danger. Au sud, la forte pression humaine affecte la biodiversité. La ressource en eau va s’amenuisant, l’agriculture gagne des terres sur la nature. » Il s’agit donc, là, pour l’expert, de valoriser les services rendus par la biodiversité, afin d’inciter à sa protection.
Le liège ou le tourisme pour sauver la diversité des milieux

« Il est illusoire de faire payer l’usager qui profite de cette belle biodiversité » souligne l’expert. « Mais, sans elle, des milliers d’Algériens ne pourraient admirer, le weekend, le singe Magot dans le Parc National de la Chréa».
Des pistes existent, pour au moins couvrir les frais de gestion de la protection de cette biodiversité. « Il faut une activité économique capable de développer une filière : le liège, ou le tourisme. »
etat_foret_med2013_fr.pdf (13.8 Mo)
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