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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

COP21 : "les copies des pays en développement plus précises que celles des pays développés"

Les pays en développement, eux, sont dans une logique différente, d'après Pierre Radanne :"Pour pouvoir être actifs pour la première fois dans cette affaire de lutte contre le changement climatique, ils vont avoir besoin de technologies et de financements. Et pour y avoir accès, on leur demande d'être extrêmement précis dans chacun des secteurs : construction, transports, etc."

Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et climatique

par Rédaction de France Info vendredi 17 juillet 2015 16:43
 
Pierre Radanne, spécialiste des questions énergétiques et climatiques © France Info

La Conférence de Paris sur le climat sera un des grands rendez-vous internationaux de la fin d'année 2015. Les représentants de 195 pays se réuniront à Paris pour lutter contre le réchauffement climatique. D'ici là, ils doivent faire part de leurs engagements auprès de l'ONU. Les pays en développement se révèlent plutôt bons élèves, juge Pierre Radanne, membre du Comité Climat France Info.

 

Et si les pays en développement damaient le pion aux grandes puissances occidentales en matière d'environnement ? A quelques mois de la Conférence de Paris pour le climat, les 195 pays parties prenantes sont invités à rendre leurs copies. Pour le moment, deux cas de figure, explique Pierre Radanne, président de l’association 4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable) et membre du Comité Climat France Info. D'un côté "des pays qui prennent des engagements avec des chiffres, mais souvent très peu de détails de comment ils vont s'y prendre pour réaliser cet objectif. C'est le cas malheureusement de l'Union européenne".

Des engagements précis pour décrocher des financements

Les pays en développement, eux, sont dans une logique différente, d'après Pierre Radanne :"Pour pouvoir être actifs pour la première fois dans cette affaire de lutte contre le changement climatique, ils vont avoir besoin de technologies et de financements. Et pour y avoir accès, on leur demande d'être extrêmement précis dans chacun des secteurs : construction, transports, etc."

Du coup, certains pays ont pris des engagements forts et précis, à l'image de l'Ethiopie par exemple : "L'Ethiopie est sur un énorme travail de reboisement du pays, de valorisation des énergies renouvelables. Elle a par exemple des capacités de géothermie – produire de l'électricité avec la chaleur de la terre. Mais pour faire cela, ce pays va avoir besoin de soutiens financiers".

A contrario, les grandes puissances occidentales font figure de mauvais élèves, avec des engagements plutôt flous. "Il y a des pays qui, par rapport à leurs possibilités, ont fait bien peu d'efforts. C'est le cas des Etats-Unis, de la Russie", selon Pierre Radanne. "La France et l'ensemble des autres pays de l'Union européenne ont fait une copie qui est engageante puisqu'elle est sur l'idée de réduire de 40% les émissions de gaz à effets de serre d'ici 2030. Par contre, il n'y a pas de détails sur comment l'Union européenne va s'y prendre car visiblement il y a beaucoup de désaccords entre les pays".

A l'approche de la fameuse COP21, il sera donc indispensable d'harmoniser les propositions et d'"égaliser les niveaux d'efforts de certains". Pour l'heure, "on se retrouve dans une situation où les copies des pays en développement sont en fait plus précises que celles des pays développés".

"On a des situations très constatées, tout ça va devoir se reprendre dans la négociation" (Pierre Radanne)

"Il y a des pays qui, par rapport à leurs possibilités, ont fait bien peu d'efforts. C'est le cas des Etats-Unis, de la Russie", selon Pierre Radanne

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