27 Juillet 2016
Il est des sites pour qui les superlatifs jouent des coudes. Classé au chapitre «pure carte postale nature», lac Goulmim, perle enchanteresse du Parc national du Djurdjura culminant à plus de 1.700 mètres, invite tout amoureux des treks en haute montagne à s’y rendre. Avec une promesse à la clé : éviter «le déjà vu». À vos jambes !
Lac Goulmim, une adresse recommandée pour étancher sa soif d’évasion. Un fort imposant presque tutélaire. À peine qu’il distille sa beauté, en ce mois d’avril, déjà cette question, agaçante : comment en revenir indemne ? Calme olympien, verdure poétique, vue panoramique… on succombe. On aimerait y flâner pour longtemps, le temps d’une vie. Contempler pour toujours ces paysages mirifiques. Respirer avec l’âme, se nourrir avec les yeux. Résumons : Un sublime décor naturel.
S’y rendre constitue un pèlerinage.
Le soleil vient juste de basculer sous le zénith, balayant quelques brouillards à l’avant-goût de trouble-fêtes, lorsque notre petite équipe atteint le point de départ à «Thighzert». Un joli lieu de détente où se côtoient en parfaite alchimie, ruissellement des eaux cristallines, verdure de cédraies et un gazon qui pousse à la somnolence. S’ajoute cette magnificence des trois hectares de pins noirs endémiques-uniques au monde, précise-t-on. Cette forêt de conifères a été victime, des décennies durant, d’une terrible punition écologique menée par un colonialisme expansionniste. Multipliant ses crimes contre nature, l’armée coloniale a rasé ces espaces, réservoirs intarissables de bois dur, pour renforcer sa flotte. Aujourd’hui Tikjda, au grand bonheur de ses visiteurs, renait de ses cèdres.
Au loin, à perte de vue, scintillent quelques névés, pour le moins provocants, coincés entre les dents d’une cordillère rocheuse invitant au magnétisme. Un trek de 10 quarts d’heure commence. Let’s go ! Maître à bord, Moussa, notre guide du Parc national du Djurdjura, un homme réglé comme du papier à musique. Quelques pas et déjà une première mise en garde : en randonnée, point de raccourcis. Se perdre ? Oui. Autre précision : «on risque de piétiner, d’écraser les plantes, de leur ôter la vie.» Un cours de botanique à ne pas manquer. Vigilance maximale recommandée. Au fil du chemin, le vert tendre envahit toute l'image, et défilent sous les ailes, prairies et vaches placides.
Sur le chemin des plantes médicinales
Des discussions fructueuses, parfois bavardes, sont ébauchées, des anecdotes déclamées. A chaque pas, son lot de variété écologique, de souvenirs. Des moments à éterniser. Vite, notre équipe ainsi que les dizaines de trekkeurs trépignant d’impatience sollicitent à répétition leurs appareils-photos, portables, dans l’attente d’une publication sur les réseaux sociaux. A droite, émerge, au milieu des pins noirs, le «chalet de club alpin français», construit par un skieur et un forestier. Bénéficiant de travaux de réhabilitation, cette bâtisse s’érige, de nos jours, en une perle imposant une beauté irrésistible sans égal.
A gauche, on observe à loisir une armée d’orchidées, de plantes ornementales chamarrées et aux vertus impossibles. Une pharmacie à ciel ouvert. Posologie : A consommer avec modération. «Même les plantes ne tolèrent pas le surdosage», met en garde notre guide, les sourcils en accent circonflexe. On se croirait dans un jardin botanique. Promesse de vous épargner les noms scientifiques : l'Épine-vinette, arbuste caduc à semi-persistant, réputé pour son apport tonique et apéritif, diurétique et hypotenseur. Du thym, par-ci, dont l’existence même est en péril ; corollaire d’une cueillette aussi itérative qu’imprécise. Par-là surgit l'absinthe. Si Hippocrate préconisait cette plante contre l'anémie et les rhumatismes, elle est principalement utilisée de nos jours pour lutter contre les maux d’estomac, et continue d'être employée pour ses propriétés anti-inflammatoire, désinfectante ou encore vermifuge. La «Fée verte» a des remèdes miracles. Mais en surdosage, elle devient toxique. Peut être fatale.
Sécurité retrouvée, préservation de l’écosystème recommandée
Déjà une demi-heure de randonnée guidée sur ce sentier éco-touristique est égrenée. Forêts, massifs rocheux… le Parc national de Djurdjura regorge d’une collection d’écosystèmes. Devant notre curiosité grandissante, pas excessive espérons-le, notre guide tire, comme à chaque fois, sa maestria et son flegme et nous éclaire : «Le Parc national de Djurdjura est réparti en trois zonages. Le premier, ‘‘central’’, est destiné à la recherche dont l’objectif est de récupérer le potentiel génétique. Le ‘‘Tampon’’, lui, représente les lieux où pourront s’effectuer les sorties pédestres. Quant au troisième, connu sous le nom de ‘‘Transition’’, est exclusivement destiné à l’éco-développement».
Emerveillés par des sensations nouvelles, presque sans transition, nous enchaînons montées et bifurcations, parfois vertigineuses, scrutant à souhait ces merveilles grandeur nature. Splendide ! Irrésistible ! Sur notre chemin, on croise une famille, les époux et leurs trois enfants dont deux à la fleur de l’âge. Le papa, s’appuyant sur une canne de circonstance, tout sourire, nous demande d’une gentillesse contagieuse : «messieurs, encore des kilomètres à dévorer ?» Et marque une pause contemplant ce chemin qui monte, zébré d’une succession d’envoûtants écrins naturels. Le groupe «avale» des distances et atteint «Alma Nath Argane» culminant à 1.800 mètres. Un «désert» en pleine montagne ayant pour seul cadre un chapelet de rochers d’une beauté à couper le souffle. Sont parsemées aussi quelques aiguilles en guise de défi aux alpinistes. Une vision hallucinante, puissante comme un film à grand spectacle. «Pendant des années, indique Moussa, ce périmètre a constitué un espace d’échange commercial pour les habitants de Bouira, d’un côté, et ceux de Tizi Ouzou, de l’autre. Les uns proposent du blé dur, les autres inondent le marché par des quantités impressionnantes de figues sèches». A prendre ou à laisser !
A quelques encablures se dresse, à 2.000 mètres, un plateau calcaire comme il en existe peu. Devant nos yeux, un décor splendide. Presque irréel. A première vue, «Issig-Issig» ne semble pas livrer tous ses secrets. Céder à la tentation et l’escalader, vite, sans perdre du temps ? «Au retour, de préférence, les nuages seront dissipés». Le guide voit juste. Une pause de quelques minutes est observée. Nous rejoignent, en essaims, des randonneurs bien en jambes, tous avides d’atteindre le lac. Un fait majeur à relever : la présence impressionnante de femmes ou de jeunes filles, l’esprit de défi chevillé au corps, renseigne sur le regain de la sécurité dans ces montagnes. Et balaie cette image d’Epinal qui a longtemps collé comme peau de chagrin à Djurdjura et à d’autres pépites touristiques du pays qui, avec davantage d’entretien, n’auront rien à envier aux sites d’outre-mer. L’entretien ainsi que la préservation de cette biosphère, considérée comme un sanctuaire de la biodiversité, ne tient pas d’une gageure. Encore moins d’un miracle. Tout est question d’éducation écologique. Allons-y ! Il suffit de commencer, d’abord. Il suffit d’y croire, surtout.
Goulmim, apanage des « cadors » des treks en hiver
La marche se poursuit. Enfin le lac ! Les cadrans de la montre indiquent 11heures passées. Ceux qui viennent pour la première fois pressent le pas. Et voient venir ce moment d’extase, de délivrance. Visible à environ de deux kilomètres de loin, ce site semble s’éloigner. Une centaine de «pèlerins» est déjà sur place. Les adultes ne savent d’où commencer la contemplation de cette merveille, ce bas fond de 5 hectares de superficie servant de réceptacle aux eaux provenant des pluies et de la fente des neiges.
Eprouvant un sentiment d’altérité, bambins et jeunes filles courent à bride abattue dans tous les sens. De leur regard admirateur, ils observent, hilares, ce tapis de verdure ainsi qu’une kyrielle de rochers et scalpels l’entourant comme par enchantement. Et viennent renforcer sa beauté déjà à coefficient élevé. «Un cadeau du ciel», témoigne Slimane Touat, habitué des lieux, dans sa voix bien timbrée. Père d’Amazigh, jeune quadruple champion d’Algérie en escalade, le natif de Haïzer (Bouira) distille des conseils écologiques : «laisser propre le site et veiller à la faune et à la flore». Son fils ne manque pas de bivouaquer au lac en sécurité totale plusieurs jours durant. Aux jeunes chantant à tue-tête, en guise de délivrance, ou jouant avec leurs différents instruments de musique, il recommande d’éviter «la pollution sonore». Argument : «même les animaux ont besoin de repos.» Dda Slimane trouve toujours plaisir à venir visiter ce don de la nature. A notre adresse, il prévient que pendant l’hiver, le bassin vire en un cercle gelé. S’y rendre devient l’apanage des «cadors» des randonnées. Un homme averti en vaut deux !
Notre guide, lui, pousse plus loin sa réflexion. D’abord, il oppose son niet aux treks non autorisés par le Parc national de Djurdjura afin de préserver le lac. Et revendique de laisser cette étendue, appartenant administrativement à la commune d’Ait Bouadou, «dans son état brut». L’essai effectué par des experts a été révélateur. Le colorant injecté dans les eaux du site a diagnostiqué une «contamination» des zones limitrophes.
D’autant plus que l'eau du lac Goulmim alimente par gravité les deux versants, nord et sud, relevant des wilayas de Tizi Ouzou et Bouira. Ce lieu mérite une attention toute particulière et, explique Moussa, devrait être classé «zone humide d’importance internationale» sur la liste de la convention «Ramsar» dédiée à leur protection et préservation. En été, cet espace asséché se transforme en une prairie verdoyante. Avec d’autres sites, il imprime au Djurdjura une physionomie «alpestre». La randonnée, prévue jusqu’à l’heure où l’œil ne distingue plus avec précision l’ombre des ténèbres, entre chien et loup, se voit raccourcie.
Imprévisiblement ! Comme un cheveu sur la soupe, une forêt de nuées dans lesquelles se perdent les silhouettes, vient déranger la quiétude de l’atmosphère recueillie. Et c’est par foules que les visiteurs quittent, avec un goût d’inachevé, lac Goulmim. Fin de visite, faim d’y revenir.
Parc national du Djurdjura
Un réservoir floristique et faunistique
Patrimoine naturel exceptionnel de par sa diversité, le Djurdjura est un espace pour tourisme vert, avec un bol d’air, d’oxygène et un parc pour des centaines d’espèces de faune et de flore. Certaines d’entre elles, qui sont aujourd’hui fortement menacées, y trouvent refuge et protection.
Pour la diversité floristique, le Djurdjura renferme le tiers de la flore algérienne. Les chiffres qui nous été communiqués font état de l’existence de 1100 espèces, appartenant à 84 familles. Sur les 266 espèces endémiques recensées, 25 sont exclusives au Djurdjura, auxquelles s’ajoutent les 90 champignons, 54 lichens et les 260 espèces médicinales. Quant à la diversité faunistique, importante elle aussi, le Parc renferme la majorité des mammifères et d’oiseaux d’Algérie et de l’Afrique du Nord. Des chiffres vous voulez, des chiffres en voilà : 30 mammifères, 131 oiseaux, 17 reptiles, 18 insectes.
Site « Issig-Issig » : un lapiaz au charme capiteux
Partout, des rochers en toutes formes. Un site spectaculaire. «Issig-Issig» forme un étourdissant foisonnement biologique, doublé d’un décor minéral et d’une nature abrasive du terrain. L’itinéraire est complexe, au gré des bifurcations. Nous y sommes au milieu, à 2.000 mètres d’altitude. Un sentiment d’altérité nous gagne. Pour précision, le Parc national de Djurdjura constitue une des plus ahurissantes concentrations de reliefs karstiques en Algérie. Le site visité, lui, constitue un plateau calcaire érodé par les pluies. Dans certains périmètres très exposés, l’erreur est impardonnable. Pas loin de nous, des scalpels. Beaux à regarder, dangereux de s’y approcher. Le décor étant posé, à la fois sublime et terrifiant. Un véritable lapiaz de trois hectares où sont nichés des gouffres calcaires, des grottes et avens. Pour notre guide, «c’est un laboratoire à ciel ouvert, un terrain fertile que nos étudiants doivent explorer». Au fil des pas, le cheminement s’avère acrobatique. Et comme au lac, des brouillards très denses suivis, cette fois-ci, d’une pluie fine fouettant nos visages, annonce notre retour dare-dare au point de départ, courbatus mais ravis. Comment ne pas savourer cet ineffable sentiment de jubilation lorsqu’on se trouve, pour la première fois, seuls dans le clair-obscur de cet extraordinaire défilé rocheux ?
Une étude approfondie lui a été consacrée
Le Karst du Djurdjura menacé par la pollution
Le Djurdjura, chaîne montagneuse «escarpée», constitue un des affleurements karstiques «les plus étendus» et le «plus haut relief» de l'Atlas Tellien. Ce résultat est le fruit d’une investigation minutieuse lancée par le Parc national de Djurdjura, réalisée par un groupe d’éminents scientifiques. Si les premières révélations datent successivement de 1918 et des années 1940, c’est, avec J. Birbent et autres explorateurs que le massif de Djurdjura a révélé, entre 1980 et1990, tout son potentiel spéléologique.
Le karst actuel de Djurdjura, dans sa zone d’alimentation, précisent les chercheurs, est sous le «contrôle de son contexte morpho-structural et climatique». Ces conditions définissent un karst de type alpin avec des surfaces d’enfouissement situées en altitude. Les formes karstiques actuelles, lapiaz, dolines, avens, sont contemporains de l'environnement morpho-structural de type haut-alpin. Des résultats auxquels ont abouti les scientifiques, on retient que le Djurdjura est un karst soumis à un climat «périglaciaire de montagne méditerranéenne» où la dissolution et la gélifraction sont «très actives».
Dans ces karsts de haute montagne, la dissolution et la gélifraction sont actives du fait des fortes précipitations (près de 2.000 mm/an) dominées par la neige. L’état du Karst du Djurdjura montre qu’il est particulièrement «soumis aux risques de pollution». Cette étude a montré qu’il «constitue des aquifères à bassins versants vulnérables en particulier à l’infiltration des eaux qui lessivent les surfaces et charrient la multitude de restes et rejets naturels (animaux…) et autres déchets anthropiques».
Ces zones, vulnérables à très vulnérables, absorbent les eaux et les polluants éventuels en totalité, pour «alimenter les sources dans l’enceinte du Parc National du Djurdjura ainsi que celles captées directement pour l’AEP des villages aux alentours». L’étude relève aussi que le massif du Djurdjura est subdivisé en quatre zones. Il s’agit des chainons septentrionaux articulés sur le «Pic pressoir» ou Tizi Guessig (2102m), des grandes masses karstifiées : plateau de Haizer, Timedouine, Azerou Gouguene, Azrou Thaltat. Aussi il est question des longues crêtes étroites, également karstifiées, Akerou Tigounatine, Targa Ouroumi, Adrar Tinessouine, Azrou Tidjer, ainsi que la pyramide de Lala Khedidja qui se prolonge à l’Est par l’Azrou Medène et le massif de Tirourda.
Portrait
Moussa Haddad chargé du secteur de Tikjda
L’homme qui fait parler les plantes
A le côtoyer, on dirait qu’il est né dans un jardin botanique. L’œil à l’affût, il est dans son élément. Derrière sa barbe poivre-sel, Moussa Haddad, ingénieur en biologie-écologie, chargé du secteur de Tikjda au Parc national de Djurdjura(PND), affirme son besoin impérieux, quotidien aussi, d’être «en contact avec dame Nature». Aux plantes, il parle, sourit. Appareil en bandoulière, attentif jusqu’à l’excès, il contemple cette fourmilière d’«êtres» pour les photographier, plus tard, avec un art dont lui seul a le secret. Il en va du monde des plantes comme celui des humains, il est parfois «vital» d’échanger quelques informations. Pour l’enfant terrible d’El Asnam (Bouira), la plongée dans l’univers vert tient de l’innéisme. D’une raison d’être.
Sourire doux et enchanteur, voix posée, nez fouilleur et regard perçant aiguisé par le contact avec la flore, Moussa, guide pour notre trek au Lac Goulmim, a tout d’un «vieux sage», sauf son jeune âge, trentenaire, et son dynamisme athlétique. Le diplômé de l’Université de Béjaïa, en 2002, relève, dans un français impeccable, l’importance de sa formation. Mais le «terrain» demeure à ses yeux «une école irremplaçable».
Ses randonnées, sorties, aussi régulières que fructueuses, lui ont permis de pénétrer le mot de passe d’une biodiversité riche et enrichissante du PND. «La Nature a son secret. Plus on s’approche des plantes, plus on voit ce qui les différencie. Nos sorties sont faites dans un objectif de renforcer l’éco-tourisme et l’éducation à l’environnement», diagnostique notre guide. Interviewer Moussa est une véritable balade scientifique. Le monde des plantes, son monde à lui, exige «minutie», «dévouement» et «beaucoup de temps». «Parfois, pour certains genres floraux, si on veut aller vite on n’arrive à rien», dixit notre guide.
Soif de découverte
Paradoxalement celui qui plaide pour la patience n’a pas une minute à lui. Très sollicité, il ne manque tout de même pas de distiller ses bons conseils : «Quel que soit le végétal, il faut le préserver. Les riverains, les citoyens ont le devoir de contribuer à sauvegarder notre richesse florale». Né en 1977, l’universitaire a passé son enfance et une partie de sa jeunesse en jouant à cache-cache dans les lentisques, chênaies et courses éperdues derrière les grives et les perdrix. Un milieu qu’il arpente, observe, et décrit avec minutie et amour.
Aujourd’hui, dévoreur de livres de botanique, scrutateur avéré d’une nature qui le fascine et le défie, Moussa est souvent en vadrouille pour pousser plus loin ses investigations. Et le plaisir bien entendu. Balayant, par sympathie, toutes les louanges que ses copains ou collègues lui adresse par collections, l’ingénieur sait tout le chemin qui lui reste encore à parcourir. L’écologie amène l’homme qui tutoie les plantes à s’interroger sur les liens entre société humaine et environnement. Il passe de l’état de nature à l’état de société. A 39 ans, il cultive d’autres pré-carrés. Son épouse et ses trois fils suffisent à son bonheur. La recherche, parfois effrénée, ne l’a pas fait dévier de sa famille, des siens, de ses amitiés En revanche, rien n’étanche jamais sa soif de découverte. À part, peut-être, regarder pousser les plantes, ses «petites protégées».