24 Octobre 2016
Plus de 12 millions de décès ont été enregistrés en 2015, soit 22% de la totalité des cas de décès enregistrés en Afrique dont des enfants de moins de 5 ans.
L'expert de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en santé et environnement pour la région Afrique, Magaran Bagayoko a révélé, mardi à Alger, que l'environnement était à l'origine de 25% des maladies graves dans le continent.
Lors d'un séminaire sur la mise en oeuvre de la Déclaration de Libreville sur la santé et l'environnement, l'expert onusien a affirmé que 25% des maladies graves répandues dans le continent africain étaient liées à l'environnement, soulignant que plus de 12 millions de décès ont été enregistrés en 2015, soit 22% de la totalité des cas de décès enregistrés en Afrique dont des enfants de moins de 5 ans.
Bagayoko impute ces maladies mortelles à plusieurs facteurs environnementaux dont certains sont dus aux changements climatiques telles la sécheresse et les inondations qui sont à l'origine de maladies contagieuses, outre l'absence d'hygiène, l'urbanisation anarchique et l'exode rurale.
Il a également cité entre autres facteurs à l'origine de maladies graves en Afrique, la qualité de l'eau potable, l'absence de canalisations des eaux usées, la mauvaise gestion des produits chimiques, les guerres et les conflits, l'insécurité dans certains pays d'Afrique et la précarité des systèmes de santé et des économies.
Le représentant permanent de la Banque mondiale en Algérie, Demba Ba, a pour sa part, salué les efforts déployés par l'Algérie pour éradiquer les facteurs de risques environnementaux et humains qui tuent encore en Afrique, citant à titre d'exemple les programmes visant l'élimination des habitations précaires et la mise en place de programmes sanitaires et environnementaux préventifs pour assurer le bien-être du citoyen et améliorer ses conditions de vie.
Le directeur général de l'environnement et du développement durable au ministère des Ressources en eau et de l'Environnement, a de son coté, cité les différents programmes tracés par l'Etat en vue d'améliorer l'environnement, assurer l'alimentation en eau potable dans les différentes régions du pays, l'assainissement des eaux usées, l'amélioration de la qualité de l'air à travers la réduction des facteurs polluants et la signature des accords d'efficacité concernant les industries polluantes.
Le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le professeur Ismail Mesbah, a pour sa part, rappelé les différents programmes ayant contribué à la protection de la santé du citoyen appelant les secteurs participant à cette rencontre à contribuer à la mise en place d'une stratégie nationale de santé environnementale et la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville.
La Déclaration de Libreville sur la santé et l'environnement a été signée par 52 pays africains lors de la 2e conférence ministérielle de ces deux secteurs dans les pays de la région tenue les 25 et 26 novembre 2010 à Luanda (Angola) en vue de protéger le continent contre les facteurs environnementaux et humains à l’origine de la détérioration de la santé de la population africaine et la mobilisation des moyens nécessaires pour y faire face.