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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Ressources hydriques : Le taux de remplissage des barrages estimé à 56%


Plus de 50 milliards de dollars injectés  au secteur depuis 1999

Bien que l’Algérie recèle plusieurs ressources importantes pour l’approvisionnement en eau potable, dont les nappes phréatiques, les eaux en surface provenant des barrages et l’eau de mer dessalée, il n’en demeure pas moins qu’au vu d’une consommation de plus en plus grandissante, il est encore aujourd’hui nécessaire de mobiliser toutes les capacités disponibles.

Aussi, malgré les importantes précipitations enregistrées, cette dernière semaine, le taux de remplissage des 65 barrages en exploitation à travers le pays avoisine les 56%. Un taux annoncé par un responsable du ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, et qui a été établi d’après les apports enregistrés, ces derniers jours. Ceux-ci ont atteint 12,095 millions de m3 à travers le territoire national, engendrant un volume mobilisé dans les barrages de plus de 3,85 milliards m3, soit un taux de remplissage global de 56,3%. Détaillant la situation hydrique par région, la même source indique que la région est du pays a été la plus abondamment arrosée, avec un apport de l’ordre de 5,365 millions m3, soit un volume mobilisé de ses barrages de 1,744 milliard m3 et un taux de remplissage de près de 68%.
La région ouest vient en deuxième position, avec un apport de près de 3,96 millions m3, soit un volume mobilisé de l’ordre de 577,05 millions m3 et un taux de remplissage de 57,01%.  Quant à la région centre, celle-ci  a enregistré un apport de l’ordre de 960.000 m3, soit un volume mobilisé de 844,62 millions m3 et un taux de remplissage de 54,15%. La région du Cheliff a, de son côté, enregistré un apport de 1,812 million m3, un volume mobilisé de l’ordre de 688,27 millions m3 et un taux de remplissage de 40,27%.
L’autre point qu’il faut soulever est la baisse significative du taux de remplissage de l’un des plus importants barrages de la région centre du pays, à savoir le barrage de Taksebt (Tizi Ouzou). Aujourd’hui, son taux a baissé à moins de la moitié, il est précisément à 41%, ce qui représente  61 millions de mètres cubes d’eau emmagasinés, alors qu’en mars dernier, le volume d’eau emmagasiné a atteint les 50,28%.  D’une capacité de stockage de 180 millions de m3, cet ouvrage hydraulique réalisé à Oued Aïssi pourvoit aux besoins en eau potable de la wilaya de Tizi Ouzou et d’une partie des wilayas de Boumerdès et d’Alger, rappelle-t-on.

Plus de 50 milliards de dollars injectés  au secteur depuis 1999

D’importantes quantités d’eau continuent d’être pompées quotidiennement de ce barrage pour alimenter les deux wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès. Les deux wilayas sont alimentées à raison de 200 000 m3/jour. Auparavant, Alger, elle aussi, bénéficiait jusque-là de 42% du volume d’eau pompé quotidiennement. L’alimentation en eau potable d’Alger à partir du barrage Taksebt est suspendue depuis mercredi 11 novembre à 12h, a annoncé Rachid Hameg, directeur de l’hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou. Une situation due à la baisse de ses eaux emmagasinées. Néanmoins, aujourd’hui, le recours aux forages sera une option supplémentaire au rationnement qui est déjà appliqué dans la plupart des localités de la wilaya de Tizi Ouzou, depuis déjà plusieurs semaines. En attendant le retour à la normale, il faut rappeler que l’État déploie d’énormes moyens pour la promotion de ce secteur névralgique, si ce n’est vital, vu que notre pays souffre d’un stress hydrique permanent. Aussi, pas moins de «31 barrages ont été réalisés depuis 15 ans», et qui ont porté le nombre des gros ouvrages dans notre pays, à un total de 75 barrages. Ceci nonobstant les 25.000 forages qui ont été, dans le même temps, réalisés. Des  barrages et des forages qui permettent de mobiliser annuellement 3,6 milliards de m3 d’eau destinés à la consommation domestique et à l’irrigation agricole». Concernant ce dernier point, le ministre des Ressources en eau, Abdelkader Ouali, a précisé récemment que «les  6 milliards de m3 affectés au secteur agricole permettent l’irrigation de pas moins de 1,5 million d’hectares». Et pour mieux illustrer ces efforts, il faut relever que «quelque 50 milliards de dollars ont été injectés dans le secteur depuis 1999, qui ont permis à l’Algérie de gagner la bataille de la mobilisation des ressources hydriques».
Et ce n’est pas tout, puisque plusieurs projets structurants dans le domaine de l’alimentation en eau potable, dont trois grands transferts et cinq barrages, seront réceptionnés en 2017, a également annoncé, ce mois-ci, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali. S’agissant de l’enveloppe financière allouée à ce secteur, au titre de la loi de finances pour 2017, il est prévu qu’elle atteigne les 119,461 milliards de DA, dont 103,277 milliards de DA pour le budget équipement et 16,184 milliards de DA pour la gestion. S’expliquant sur le recul du budget consacré à son secteur par rapport aux années précédentes, M. Ouali a fait remarquer que cela aura un impact certain sur les projets sectoriels en cours de réalisation ou ceux inscrits pour l’exercice 2017, tout en précisant que «le plus gros a été fait».
Mohamed Mendaci

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