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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Environnement : Le casse-tête de la gestion des déchets...

La prise en charge, le plus rapidement possible, des problèmes liés à l’environnement, notamment la pollution quelle que soit son origine, est du devoir des Etats et des citoyens dans la perspective de ne pas hypothéquer l’avenir des générations futures qui seront confrontées aux problèmes que leurs aînés leur auront légués.

«Le contrat de performance environnementale a une finalité explicite, celle de mettre en exergue l’engagement des responsables des entreprises, des travailleurs et des délégués à l’environnement à mettre en œuvre un programme de dépollution industrielle. Il a également pour ambition de préparer le secteur de l’industrie à adopter des méthodes de management environnemental sur la base de critères standard internationalement reconnus», selon un texte du ministère de l’Environnement. Dans cette perspective, plus de cent contrats de «performance environnementale» ont été signés entre le ministère chargé de l’environnement et des groupes industriels dans les domaines les plus polluants comme la sidérurgie, le ciment, la chimie, la pharmacie, l’électro- ménager notamment.

En signant un contrat de performance, les industriels s’engagent à mettre en œuvre un programme, sur trois ou cinq ans, pour la mise à niveau de leurs entreprises, le respect de la réglementation et l’efficience écologique et économique, en un mot ils s’engagent à ne pas polluer du tout en au moins à diminuer les nuisances de leurs installations sur la nature et les populations.

Le Plan National de Gestion des Déchets Spéciaux (PNAGDES)

Ce plan est destiné à mettre en place «une gestion rationnelle et écologique des déchets spéciaux» qui, elle-même, est inspirée de la «Stratégie nationale environnementale» (SNE), et du «Plan national d’actions environnementales et du développement durable» (PNAE-DD), élaborés par le ministère de l’Environnement. La maîtrise, l’amélioration et la modernisation de la gestion des déchets spéciaux sont prévues par «la loi du 12 décembre 2001, relative à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets». Cette loi prône la prévention et la réduction de la production et de la nocivité des déchets à la source, l’organisation de leur tri, de leur collecte, de leur transport et de leur traitement, leur valorisation par le recyclage, le traitement écologiquement rationnel des déchets, l’information et la sensibilisation des citoyens sur les risques qu’ils présentent.

Selon la définition faite par les organismes spécialisés, Les Déchets industriels spéciaux (DIS) contiennent des «éléments nocifs ou dangereux» et présentent un «risque potentiel pour la santé et l’environnement». Sont considérés comme des DIS, les Déchets toxiques en quantités dispersées (DTQD), ainsi que les déchets produits par les hôpitaux, les laboratoires, les agriculteurs.

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, les DTQD sont «des déchets non biodégradables, toxiques ou dangereux. Ils sont de nature et d’origine très variées et dispersés dans l’environnement donc, difficilement mobilisables dans le cadre d’une collecte». Ils sont produits en petites quantités par les ménages, les commerçants, les artisans, les petites entreprises, les laboratoires d’analyses. Il s’agit essentiellement de solvants, d’acides, de sels métalliques, de produits chimiques de laboratoire, de bains photographiques, de peintures synthétiques, de piles, de tubes fluorescents, de mercure des thermomètres, de produits d’entretien, d’accumulateurs, d’huiles minérales usagées, de produits phytosanitaires etc.

Pour être efficace, le PNAGDES s’appuie sur un «inventaire national des déchets spéciaux» et, surtout, sur un «Cadastre national des déchets spéciaux (CNDS), «véritable outil de connaissance et de suivi de l’évolution de la production des déchets spéciaux». Le CNDS doit aboutir à une quantification des déchets de toute nature, une identification des générateurs et des détenteurs de ces déchets, leur répartition par wilaya et par région et la détermination des points chauds. Le PNAGDES qui a une durée de dix ans et qui est révisé lorsque des circonstances et des changements l’exigent, contient un inventaire précis des déchets spéciaux, notamment les plus dangereux, produits chaque année en Algérie, leur volume en stocks classés par catégorie, leurs modes de traitement, l’emplacement des sites et des installations de traitement.

Le programme national de gestion des déchets solides municipaux (PROGDEM)

Ce programme est présenté par le ministère de l’Environnement comme «une démarche intégrée et graduelle de la gestion de ce type de déchets, s’inscrivant en droite ligne dans la mise en œuvre de la politique environnementale urbaine». Ainsi, le but du PROGDEM est d’éradiquer les décharges sauvages, d’organiser la collecte, le transport et l’élimination des déchets solides municipaux, c’est-à-dire les ordures ménagères, en protégeant l’environnement, en préservant l’hygiène grâce à des «Centres d’enfouissement technique» (CET) dans toutes les wilayas du pays. Grâce à la conversion de la dette algérienne envers l’Italie, des financements ont été mobilisés pour ce programme. Des études de schémas communaux de gestion des déchets ménagers et assimilés, des CET, des déchetteries, des centres de tri, ont été réalisés ainsi que l’acquisition de moyens d’exploitation des CET, et de moyens de collecte et de transport des déchets.

Protection du littoral et Plan d’aménagement côtier (PAC)

«Il est urgent de poser les fondements d’une stratégie opérationnelle et active du littoral, capable de réduire et d’éliminer à terme les pollutions, de ménager le linéaire côtier, de rationaliser l’exploitation des richesses et de prévenir, autant que possible, les déséquilibres spatiaux qui risquent de s’aggraver ou d’apparaître dans l’avenir», selon le ministère de l’Environnement.

Dans ce but, une «Loi relative à la protection et la valorisation du littoral a été promulguée en février 2002. Son application relève de la mobilisation des pouvoirs publics, des associations de défense de la nature et du civisme des citoyens». Son but est de renforcer le cadre législatif national existant, «afin d’assurer une meilleure gestion d’un espace à forte utilisation et de permettre ainsi aux différents intervenants (institutions, organismes, collectivités locales, associations,…) dans ce territoire de coordonner leurs activités afin d’assurer un développement harmonieux tout en préservant les ressources qui sont un atout irremplaçable pour les générations futures».

Pour aider les communes du littoral et leur donner une base légale, un Plan d’aménagement côtier (PAC) a été mis en place mettant à leur disposition toutes les «dispositions fixées par les lois et règlements en vigueur». Le littoral algérien, de près de 1.200 km avec des sites touristiques non exploités ou à l’abandon, des dégradations et des agressions de toute nature, a besoin d’une «reprise en main» par une «valorisation durable», reposant sur «l’appui que doivent offrir l’instrumentation de l’aménagement du territoire, l’aspect législatif et réglementaire de protection des ressources et du milieu, et sur des actions curatives et préventives destinées à réparer ou prévenir les dégâts». Cette nouvelle politique de protection de l’environnement doit se faire dans le cadre d’une «stratégie nationale d’aménagement du Territoire» avec, pour objectif commun, la préservation et l’utilisation appropriée des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes sensibles, des cadres de vie dans les villes et les zones industrielles, ainsi que la participation aux programmes internationaux de protection environnementale, selon la même source.

Le rôle primordial de l’école

L’environnement et l’écologie en général, étant une sorte de culture et nécessitant un sens civique élevé, le rôle de l’école est fondamental pour éduquer les jeunes générations et les sensibiliser en leur démontrant que préserver la nature autour d’eux, c’est assurer leur avenir et celui de leurs enfants. Dès la prise en compte de la nécessité de protéger la nature et la création d’un ministère chargé de l’environnement, un Plan national d’actions pour l’environnement et le développement durable (PNAEDD) a été élaboré, incluant parmi ses actions les plus importantes, une «éducation environnementale» destinée aux écoles. En avril 2002, un accord a été signé entre les ministères de l’Environnement et de l’Education nationale pour inclure cette notion dans les programmes scolaires, conformément aux recommandations de la Commission nationale de la réforme du système éducatif, plus connue sous le nom de «Commission Benzaghou» du nom de son président. Cet accord prône «l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme de renforcement de l’éducation environnementale dans le cursus scolaire et la création d’activités complémentaires à travers des clubs verts des établissements d’enseignement». Une commission interministérielle (Education nationale – Environnement) a été créée pour coordonner la mise en œuvre et le suivi de ce programme.

Larbi KAID

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