ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
29 Juin 2017
Des représentants diplomatiques de l’Union européenne ont insisté, mercredi, lors d’une journée d’information, sur la nécessité d’unir les efforts afin de lutter contre les effets des changements climatiques. L’ambassadeur, chef de la délégation européenne à Alger, John O' Rourke, a déclaré que «les changements climatiques ont des répercussions néfastes sur la planète. L’accord de Paris regroupe des actions positives et adéquates qui garantissent un équilibre financier, un transfert technologique du nord vers le sud et un savoir-faire». De son côté, l’ambassadeur d’Allemagne, M. Michael Zenner, a indiqué que «le développement durable ne peut être accompli que par une application cohérente de l’accord de Paris, c’est-à-dire par la limitation du réchauffement climatique. Avec l’agenda 2030 pour le développement durable, l’accord de Paris permet d’accélérer la transformation sociale et d’assurer notre avenir et celui de notre planète». Selon l’intervenant, d’autres négociations seront menées aussi en 2017. En ce qui concerne la coopération entre l’Algérie et l’Allemagne dans ce domaine, M.Zenner a déclaré que «son pays partage avec l’Algérie son expérience dans le domaine des énergies renouvelables et l’augmentation de l’efficacité énergétique, notamment dans le cadre d’un partenariat conclu en 2015. Ce sont des domaines qui peuvent jouer un rôle clef pour la réduction des gaz à effets de serre. Depuis 2014, il existe un projet algéro-allemand pour faire face à ces défis».
Soutenir les efforts des pays africains
L’ambassadeur d’Italie, Pasquale Ferrara, a indiqué que «son pays assure, cette année, la présidence du G7, et lors d’un séminaire qui se déroulait en marge de la tenue de ce sommet, il a été souligné la nécessité de soutenir les efforts des pays africains dans les énergies renouvelables».
L’ambassadrice hongroise, Helga Pritz, a évoqué les efforts de son pays dans la protection des eaux et le rôle de la société civile contre les changements climatiques. L’ambassadrice du Royaume de Suède en Algérie, Marie-Claire Swärd-Capra, a exposé l’expérience de son pays dans les énergies renouvelables. «Nous sommes effectivement à un moment critique en ce qui concerne le climat, et il n’y a pas de temps à perdre.
Il faut travailler sur les questions du financement et les notifications de nouvelles synergies nécessaires afin de mieux aligner les différentes mesures politiques et réaliser les réformes efficaces.»
L’engagement de l’Algérie apprécié
L’ambassadrice de Finlande, Tuula Svinhhuful, a indiqué, elle, que son pays «apprécie beaucoup l’engagement de l’Algérie afin de réduire les gaz à effet de serre». La sous-directrice à la direction du changement climatique au ministère de l’Environnement et des énergies renouvelables, Souhila Bouilouta, a déclaré que «les programmes nationaux des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique traduisent la volonté de l’Algérie de poursuivre sa lutte contre les effets négatifs du changement climatique. Ces programmes seront poursuivis et renforcés afin que l’Algérie bénéficie de l’appui international et des ressources financières, de transfert technologique et de savoir-faire». Le directeur de l’environnement et du développement durable au ministère des Affaires étrangères, Djihad Eddine Belkas, a souligné que «l’Algérie prouve sa détermination à lutter contre l’impact du réchauffement climatique et à riposter en favorisant l’efficacité énergétique, car elle a consacré le droit à l’environnement dans la Constitution». Il y a lieu de noter que l'Algérie et l'UE avaient signé, le 13 mars dernier à Bruxelles, une convention de financement par l'UE d'un programme d'appui au développement des énergies renouvelables (ENR), et à la promotion de l'efficacité énergétique en Algérie d'une valeur de 10 millions d'euros. Le projet algérien, dénommé Atlas 1, d'une capacité globale de 4.050 mégawatts, réparti en trois lots de 1.350 mégawatts chacun en énergie d'origine solaire de type photovoltaïque, fera l'objet d'un appel d'offres à investisseurs nationaux et internationaux, avec l'obligation du soumissionnaire d'engager des investissements pour la fabrication locale des équipements destinés à ces centrales solaires.
Wassila Benhamed