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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Un Rucher-école pour femmes autonomes

 

Par Tassadit CHIBANI | El Watan/Edition N°:5052 Le 23/06/2017 

Des femmes de la région en plein apprentissage des méthodes et techniques liées à l’apiculture (Ph. El Watan)

En plus de sensibiliser les populations sur le rôle indispensable des abeilles dans l'équilibre des écosystèmes, en Algérie un Rucher-école fabrique des produits écologiques et encourage l'écodéveloppement.

«L’apiculture est devenue un vrai métier et une source de richesses pour toutes les femmes formées au sein de notre association alors qu’auparavant aucune d’elles ne s’imaginait pouvoir monter un jour sa propre exploitation», se réjouit Mohand Ouamer Ould Braham, président de l’Association de promotion de l’apiculture de montagne (APAM).

Son association est basée à Aïn El Hammam à 45 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou (150 km à l’est d’Alger) et abrite depuis quelques années des projets de Ruchers-écoles dit du Djurdjura. Cette modeste mais très ambitieuse initiative a permis à des dizaines de personnes amatrices, notamment des jeunes femmes au foyer de s’initier à l’élevage des colonies d’abeilles.

«La première expérience dans le cadre du Rucher-école du Djurdjura, nous l’avons concrétisée en 2010 grâce au soutien financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Nous avons organisé, ici au siège de l’association, des journées de formation à l’apiculture de montagne ouvertes à tous.


Des professionnels du domaine issus de la région mais aussi venus de France nous ont assistés dans cette expérience à travers notamment des ateliers pour valoriser le volet pratique», souligne-t-il. Il ajoute que les méthodes enseignées à travers ces formations sont celles qui privilégient les valeurs environnementales et de développement durable assurant un produit bio.

«En fait, nous ne faisons qu’inculquer les anciennes coutumes avec des techniques modernes. Ici, dans la région, l’apiculture est une tradition et le miel est connu pour être 100% bio. Les abeilles sont à l’abri en montagne car elles butinent dans les petites exploitations agricoles, souvent familiales, bien loin des pesticides néfastes pour elles», dit Mohand Ouamer Ould Braham.


Le projet Rucher-école contribue au développement de l’activité en aidant quelques stagiaires à avoir leur propre exploitation. Dix ruches ont été distribuées à cinq stagiaires dont trois femmes au terme de la première formation. Cette initiative a par la suite ouvert la voie à l’apprentissage devenu presque une tradition au sein de l’Apam. Pas moins de dix-huit femmes, issues de Aïn El Hammam et d’autres localités de la wilaya de Tizi Ouzou ont monté leur exploitation grâce aux ruches qu’Amsed a mises à leur disposition.


Le travail de l’association s’étend désormais à toutes les filières de l’agriculture de montagne avec d’autres formations assurées par des professionnels dans l’élevage bovin, l’aviculture ou encore la cuniculture. Une façon «d’élargir notre champ d’action et d’accompagnement», souligne le président de l’Association. Celle-ci a d’ailleurs été renommée, il y a quelque temps, Association de promotion de l’agriculture de montagne.

Tassadit Chibani

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P
Je vous remercie pour cette info, top !!!
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A
Salut, quel plaisir de lire ce genre d’article, Explication vraiment au top
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C
Merci beaucoup pour cet article intéressant. Continuez.
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