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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Et si réemployer nos objets usés était plus écologique et économique que de les recycler?

Et si réemployer nos objets usés était plus écologique et économique  que de les recycler?

En Algérie,  comme un peu partout ailleurs dans le monde industrialisé, les  termes « recyclage » et « valorisations des déchets »  sont régulièrement utilisés par nombre  de militants  ainsi que d’acteurs institutionnels de la protection environnement ;  parfois même de la part d’une certaine catégorie d’entrepreneurs. Dans leurs discours et plaidoyers médiatiques,  le plus souvent,  de tels procédés  sont annoncés comme étant la panacée des solutions radicales à activer  contre  l’accumulation des  ordures sur la voie publique,  ainsi que  dans nos campagnes. Tous volontaires, certains très intéressés, à faire évoluer l’économie  nationale du 21ème siècle  vers un développement  durable,  et donc plus écologique de la société algérienne. Beaucoup en parlent, citent tel ou tel pays étranger pour exemple incontournable  en la matière. À un certain juste titre,  tous déplorent l’absence quasi-totale d’un tel savoir-faire ou d’une pareille culture en Algérie.

Mais, sait-on toujours de quoi il est vraiment  question quand on parle de recyclage ou de valorisation ? Est-ce que nous sommes  forcement condamnés, une fois  n’est pas triste coutume,   à en importer  seulement la technologie  auprès de pays plus évolués (industriellement) que nous ? N’existe-t-il pas déjà  autour de nous des solutions moins techniciennes pour endiguer un tel fléau ? Notre retard en matière de gestion de déchets n’est-il  pas justement la conséquence d’une certaine amnésie collective, elle-même  à l’origine de mutations profondes dans notre  sociologie environnementale ?

Tout d’abord, on devrait se rappeler plus souvent  que dans l’ordre de valeur d’une gestion en bonne intelligence des déchets, leur  recyclage, ainsi que leur  valorisation n’apparaissent qu’en dernière position  du fameux triptyque « Trois R ».  En premier lieu, il s’agirait de Réduire la quantité  de fabrication de ou de stockage  de ces déchets.  Puis viendra  la prérogative de Réemployer un maximum d’objets au lieu de les jeter systématiquement dès qu’ils nous paraissent inutilisables, soit par  défectuosité, soit,  plus trivialement, pour des raisons  purement d’effet de mode.

Ensuite, et seulement après avoir veillé à accomplir ces deux actions en amonts, alors il  sera d’autant plus pertinent et judicieux de s’atteler à Recycler  ainsi qu’à la valorisation  des objets ou matériaux qui n’auront pas sû être réutilisés  par une économie du déchet  vraiment circulaire et socialement intégré. Le recyclage n’est donc pas la meilleure des solutions  en soi, mais plutôt un procédé d’ultime nécessité. On peut dire d’ailleurs, au passage, la même chose des C.E.T (centre d’enfouissement technique) qui ne devraient servir qu’à traiter les déchets ultimes et en aucun cas systématiquement à enfouir ceux qui auraient pu ne pas atterrir dans une décharge sauvage avec une politique plus performante et intégrée de gestion des déchets.

Les confusions que nous faisons d'ailleurs et pour la plupart entre le recyclage, la valorisation des déchets, ainsi que le réemploi ou la réutilisation d’objets sont sûrement pour beaucoup dans cet oubli de notre part.

 Le recyclage, est un procédé de traitement des métauxplastiquesdéchets (déchet industriel ou ordures ménagères) permettant de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. La valorisation recouvre toutes les actions visant à isoler et à récupérer dans les déchets des matières premières dites "secondaire", ou de l’énergie : on parle de valorisation matière ou de valorisation énergétique. Le réemploi, lui  est l’utilisation d’un déchet pour un usage analogue à son premier emploi, comme par exemple le réemploi des bouteilles de verre après lavage. La réutilisation,  quant à elle  consiste à récupérer un déchet pour un usage différent de son premier emploi. Ainsi des pneus usagés réutilisés en protection de bastingage pour les bateaux.

Une fois cette confusion réparée, il est donc possible d’aborder la question de la gestion des déchets avec un tout autre angle d’esprit et d’action. On peut par exemple considérer qu’il n’y a pas autant besoin de technologies de pointe et d’un système  industriel de collecte de la ressource poubellière  pour limiter leur production de manière rapidement drastique.  Très  énergivores, et gourmands en adjuvants  chimiques  le recyclage, de même que la valorisation des déchets, ne peuvent-il pas au passage générer également toute une autre somme de pollutions ? Certes, qui  n’est pas aussi visible à l’œil nu, mais peut s’avérer parmi les plus cuisante pour notre santé ; à l’instar de celle de la qualité de l’air.

Il est possible de revenir avec une certaine modernité, à un temps où, nous, les sociétés dites « du Tiers-Monde » étions les championnes de la récupération, du réemploi ainsi que de la réutilisation d’une foule d’objets qui  finissent à présent à la poubelle. Toute une économie de proximité, dans notre pays, a  ainsi pu se développer  jadis, par  certes dépit, mais avec beaucoup d'efficacité et de créativité. Il sera question aujourd’hui de la renouveler  à des fins de s'accorder au diapason d'une  modernité de cette nouvelle ère humaine qui, sera écologique où n’aura pas lieu d’être. Imaginez que cette pratique est de plus en plus en vogue dans la même société qui nous a jadis considérés comme tiers-mondistes, notamment pour avoir largement eu recours à la récupération, la réutilisation, ainsi que le réemploi! 

Il faut donc relancer cette dynamique en Algérie, inciter les consommateurs à retrouver le réflexe de toujours chercher à réparer un objet avant de le jeter. De chercher non pas seulement à acquérir la nouveauté, pour la nouveauté, mais de chercher aussi dans chaque objet usé l’opportunité de lui donner une seconde vie. Cela aura d’autant plus le mérite de favoriser la réémergence d’un artisanat dont les services auront une influence plus qu’anecdotique sur la quantité de déchets qui finiront à la poubelle.

Gageons que,  en ces temps de vaches maigres annoncées, de dévaluation fracassante du dinar, de la chute aux abîmes du prix du baril de pétrole, la société algérienne sera beaucoup plus réceptive à de telles idées. Nous devrions donc dès à présent nous atteler à  favoriser la création de micro entreprises activant dans ce sens. D’autant qu’elles auront beaucoup plus de chance de perdurer que ses nombreuses  tentatives de P.M.E de récolte, ainsi que de soi-disant recyclage  des déchets. Qui généralement ne survivent pas  très longtemps à la réalité d’un secteur très hiérarchisé  et monopolisé par une caste plus que jalouse de son activité...

Pour finir,  soulignons que la question de l’obsolescence trop rapide de nombreux objets importés ou fabriqués en Algérie doit être beaucoup plus préoccupante dans une approche sincère de la gestion des déchets. Si nous revenions à une économie de réparation, d’entretien, de customisation, qui ferait de la longévité non pas un frein à la croissance continue, mais le socle d’un développement durable au sens noble et non pas seulement cosmétique de ce terme.

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un beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte et un enchantement.N'hésitez pas à venir visiter mon blog (lien sur pseudo)<br /> au plaisir
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