10 Juin 2021
La baisse de la pluviométrie s’est caractérisée par un taux de remplissage national des barrages de 44,5% seulement,selon l’Agence nationale des barrages et transferts.
Les Algériens risquent d’avoir soif cet été en raison de la baisse de la pluviométrie, le pays étant confronté à un stress hydrique important depuis plusieurs années. La baisse de la pluviométrie s’est caractérisée par un taux de remplissage national des barrages de 44,5% seulement, selon l’Agence nationale des barrages et transferts.
Les capacités de stockage peuvent s’avérer insuffisantes pour alimenter en eau potable l’ensemble du territoire. Les 80 barrages actuellement en exploitation fournissent 7,7 milliards de mètres cubes d’eau, sur l’ensemble du pays, alors que le potentiel national global en ressources hydriques ne dépasse pas 23,2 milliards de mètres cubes par an, toutes ressources confondues.
L’impératif d’une gestion rigoureuse de l’eau
Outre les citoyens, cette situation inquiète de plus en plus le gouvernement, appelé à trouver des solutions idoines. Le ministre des Ressources en eau, Mustapha Mihoubi, a donné, avant-hier, des instructions «fermes» quant à l’impérative gestion «rigoureuse» du service public des eaux, soulignant la nécessité de «bien» préparer la saison estivale, notamment en période de stress hydrique que connaît le pays.
Ces instructions ont été données lors d’une réunion tenue, lundi dernier, au siège du ministère des Ressources en eau, laquelle s’est déroulée sous la présidence de M. Mihoubi et en présence des cadres centraux du ministère, des directeurs généraux et des régions relevant des deux établissements, à savoir l’Algérienne des eaux et l’Office national de l’assainissement, ainsi que d’un nombre de responsables locaux.
Lors de cette réunion, ont été abordés le suivi de l’état de la concrétisation du programme urgent relatif à la réalisation de puits pour l’alimentation des wilayas connaissant un déficit en matière d’eaux de surface, ainsi que l’essentiel des résultats contenus dans l’enquête sociale lancée par le ministère des Ressources en eau et relative au service public des eaux, selon un communiqué du ministère, cité par l’APS.
Pour leur part, des experts ont appelé l’Exécutif à élaborer une stratégie adaptée pour faire face au stress hydrique qui touche le pays. S’exprimant lors d’une journée d’étude sur la problématique du stress hydrique en Algérie, organisée par le Conseil national économique, social et environnemental, le professeur Ahmed Kettab a plaidé en faveur du renforcement des infrastructures existantes (barrages, stations de dessalement) pour optimiser la collecte et la préservation des ressources hydriques.
Selon lui, la révision de la tarification de l’eau serait «un moyen efficace» pour optimiser et même augmenter les réserves hydriques du pays. «Il faut une révision de la grille tarifaire dans le respect des standards internationaux, en tenant compte du pouvoir d’achat des couches défavorisées et des classes moyennes», a-t-il recommandé.
De son côté, Nora Frioua, directrice d’études auprès du ministère des Ressources en eau, a insisté sur la nécessité de sensibiliser les citoyens, les entreprises et les agriculteurs sur l’urgence d’une politique pour la rationalisation de l’utilisation de l’eau. Elle a suggéré la mise en place d’un plan de communication pour changer le comportement et les pratiques des consommateurs.
Eau potable : Les Algériens sous stress hydrique | El Watan
La baisse de la pluviométrie s'est caractérisée par un taux de remplissage national des barrages de 44,5% seulement,selon l'Agence nationale des barrages et transferts. Les Algériens risquent ...
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