ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
20 Juin 2013
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Un coup de pouce à la production et de la distribution des énergies nouvelles et renouvelables est annoncé. Le prix à l’achat de l’énergie électrique d’origine solaire va être défini. Au bout, un surcout que l’Etat devra prendre en charge.
Du nouveau dans les énergies vertes: la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg) est en train d’élaborer de nouvelles mesures relatives à la production des énergies renouvelables et à la cogénération. Ces dispositions seront soumises prochainement au gouvernent. Elles seront sous-tendues par un décret exécutif qui sera adopté avant la fin de l’année. Ces procédures vont permettre à des producteurs de l’électricité d’origine solaire, par exemple, de « vendre » leur énergie à des distributeurs, à des prix « définis en fonction de certains paramètres (la technologie choisie dans les installations, la puissance (MW) et le potentiel du site d’implantation…), explique Atimene Wassila, sous directrice, chargée des autorisations et concessions auprès de la Creg. Cela constitue un début de réponse aux opérateurs, à l’image de M. Isaad Rebrab, Pdg de Cevital, qui dispose de deux centrales électriques en cogénération (50 MWA), et qui se plaignait d’incohérence dans le domaine du renouvelable. Atimene, a souligné que le décret exécutif en question définit notamment les conditions d’accès aux avantages se rapportant aux coûts de diversification de la production d’électricité, ainsi que les filières concernées par ces dispositions (solaire, photovoltaïque et thermique, éolien, géothermie, petite hydraulique). Les installations de production doivent être raccordées au réseau de transport ou de distribution d’électricité.
Des avantages accordés par le ministère de l’énergie
Le producteur d’électricité renouvelable est assujetti aux mêmes conditions financières que celles du régime commun pour le raccordement au réseau de transport ou de distribution d’électricité. Le gestionnaire du réseau de transport de l’électricité prend en charge le financement des 50 premiers kilomètres du raccordement. Le gestionnaire du réseau de distribution de l’électricité finance, lui, les 5 premiers kilomètres du raccordement. Les surcoûts subis par le distributeur sont calculés sur la base d’un prix moyen de l’électricité conventionnelle. Les installations doivent être dotées des équipements de mesure des énergies électrique et thermique afin de déterminer les quantités des flux injectés et soutirés du réseau. La décision d’attribution des avantages est notifiée à celui qui en fait la demande par le ministre chargé de l’énergie. Elle permet au demandeur de conclure un contrat d’achat avec un distributeur d’électricité au tarif d’achat garanti en vigueur à la date de sa notification. Le dossier doit contenir au moins une copie du certificat de garantie d’origine délivré par un organisme compétent (La Creg ou le gestionnaire du réseau, selon le cas). Une question se pose, cependant : le prix à l’achat n’aura-il pas de répercussions sur les tarifs de l’électricité que paie le consommateur? Selon Atimene Wassila, le client final n’est pas concerné par ces nouveaux mécanismes. « Pas d’augmentation des prix de l’électricité, dans l’immédiat », a-t-elle ajouté.
Fonds national pour les énergies renouvelables mis à contribution
C’est le Fonds national pour les énergies renouvelables qui sera mis à contribution, pour financer les mesures incitatives dans la production et dans la distribution de l’énergie électrique issue du renouvelable. Il y aura toutefois un différentiel entre le coût de revient de la production et les prix pratiqués. Cela, c’est l’Etat qui va le supporter, par le maintien des subventions. L’Algérie est citée parmi les pays arabes qui subventionnent le plus les produits énergétiques. Le secteur de l’électricité a bénéficié en 2010, par exemple, de 2,13 milliards de dollars en subventions. Et outre le financement, il est question de mettre en place une recherche d’appui au développement des industries de fabrication. Il s’agit de favoriser la constitution de partenariats nationaux et internationaux, ainsi que l’explique la sous directrice, chargée des autorisations et concessions auprès de la Creg. Selon elle, Sonelgaz ne sera pas le seul acteur dans le renouvelable. Dans la filière du photovoltaïque, il est prévu d’atteindre plus de 60% d’intégration nationale à l’horizon 2020 à travers la construction d’une usine de fabrication de modules photovoltaïques par Rouiba éclairage ( une filiale de Sonelgaz) d’une capacité de 116 MWc/an dont la mise en service est attendue pour 2014. S’y ajoutent la consolidation des activités de l’engineering du renouvelable, la constitution d’un centre d’homologation des équipements destinés aux énergies propres.