Selon le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, cité par l’APS, le détournement des terres agricoles de leur vocation a atteint un seuil critique. Il affecte 6 hectares par jour, a-t-il indiqué, dénonçant les communes qui accordent d’indus permis de construire. Il préconise, pour arrêter l'« invasion du béton », de constitutionnaliser la protection des terres agricoles, « garant de la sécurité alimentaire » de l’Algérie.
Mohamed Alioui a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse qu’il a animée à l’issue de sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet à la Présidence, dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution envisagée par le président Bouteflika dès sa réélection, en avril dernier.
A en croire M. Alioui, ce sont ainsi, annuellement, plus de 2.000 hectares de terres agricoles qui sont affectés à d’autres usages, notamment la construction de logements.
Pour rappel, en Algérie, la superficie agricole utile, comprenant les terres arables, les surfaces toujours en herbe (prairies permanentes) et les « cultures pérennes » (vergers, etc.) est évaluée à 8,4 millions d’hectares. Quelque 25% de la population active sont employés dans l’agriculture.