28 Novembre 2012
« C’est vrai que l’Algérie dispose d’un important potentiel en gaz qui, une fois confirmé, pourrait être exploité à long terme, mais l’énergie solaire représente le principal atout », explique Nazim Zouiouèche.
A l’occasion d’une conférence tenue à Alger, M. Zouièche s’est appuyé sur des études récentes pour indiquer que l’essentiel de gaz de schiste algérien se trouve dans le bassin d’Illizi-Ghadames dans le Sud-Est, ainsi que le bassin de Tindouf dans le Sud-Ouest.
Au-delà des risques environnementaux, ces territoires soulèvent également la problématique de l’eau, qui est nécessaire en grande quantité dans la méthode d’extraction par fracturation hydraulique.
Selon le spécialiste, le forage d’un puits revient à l’heure actuelle entre 5 et 7 dollars le MBtu aux Etats-Unis. Pour les besoins importants en eau, ils avoisinent les 15 à 20 000 mètres cubes par puits, alors que la nappe phréatique du Sud-Est algérien est estimé à 33 000 milliards de mètres cubes.
Les niveaux de rendement envisageables sont assez faibles, allant de 10 000 à 20 000 mètres cubes par jour et par puits. De plus, la productivité d’un puits décline rapidement, avec 45 % en mois au bout de la seconde année d’exploitation, souligne le spécialiste.
« Ceci dit, l’Algérie ne doit pas renoncer au développement de cette source non conventionnelle, mais je pense qu’il serait préférable de développer les énergies renouvelables, notamment le solaire qui offre une meilleure intégration industrielle et technologique pour le pays », explique M. Zouiouèche.