ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
22 Novembre 2012
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Les participants aux travaux du 2ème colloque africain sur la biologie et la santé ont appelé dimanche à Sétif à "réglementer l’utilisation et le commerce des plantes médicinales utilisées par les médecines alternatives". Le Pr. Seddik Khenouf, de l’université de Sétif, a prévenu, à l’ouverture des débats, que l’utilisation "de plus en plus répandue de la médecine par les plantes, de façon aléatoire ou empirique, constitue un réel danger pour la santé publique (…) au regard des accidents pouvant survenir". De récentes recherches ont mis l’accent sur "l’importation en Algérie, ces dernières années, d’importantes quantités de plantes médicinales de Chine, des Etats-Unis, de France, pour les utiliser en médecine alternative, sans autorisation et sans avis médical", a ajouté le même spécialiste. Il est nécessaire, voire vital, selon lui, "d’associer à cette pratique un accompagnement scientifique et ne pas se contenter des connaissances héritées de la tradition populaire, même s’il n’est pas question de rejeter systématiquement ces us qui font partie du patrimoine". L’utilisation des plantes médicinales doit "obligatoirement être soumise à l’avis des spécialistes", a encore insisté le Pr. Khenouf qui a averti que les dangers encourus "peuvent conduire jusqu’au décès du patient par empoisonnement". De son côté, le Pr. Khemissi Araâr, du laboratoire de biochimie de l’université de Sétif, qui a appelé à la "nécessité d’ouvrir des spécialités dans l’enseignement supérieur pour ce type de médecine par les plantes médicinales", a mis l’accent sur "l’importance de sensibiliser le public par le moyen des médias". Cette rencontre de deux jours, organisée par la faculté des Sciences naturelles et de la Vie, en coordination avec le laboratoire de recherche en biochimie appliquée et le laboratoire de valorisation des ressources naturelles de l’université Ferhat Abbas de Sétif, rassemble près de 130 participants représentant l’Algérie, l’Egypte et la Tunisie. Les représentants de ces pays devront intervenir au second jour de ce colloque qui sera sanctionné par des recommandations. APS |