Le total des engagements de l’Union européenne, hormis ceux des Etats membres, s’élève à 500 millions d’euros, note le rapport 2009 de l’Union européenne sur la coopération entre l’ensemble européen et l’Algérie.
Les projets de l’UE en Algérie, dont le document fait le point, concernent les volets appui à la transition économique et au commerce, les infrastructures comme le transport, l’eau et l’énergie, le développement local et rural, le développement des ressources humaines et services sociaux de base, la justice et la bonne gouvernance, la société civile et le patrimoine.
Le rapport souligne que « les engagements de l’Union européenne en Algérie ne datent pas d’hier » mais remontent aux années 80 où divers instruments ont permis de les concrétiser, à savoir les protocoles méditerranéens, les programmes Meda I et II, l’instrument de la politique de bon voisinage. Notre pays est considéré par l’Union européenne comme « un partenaire stratégique », à la fois par « la place géostratégique qu’il occupe au sein du Maghreb et le rôle qu’il joue en Afrique et au sein de ses institutions tels le Nepad, l’Union africaine. « L’Algérie est liée (d’ailleurs) à l’Union européenne par l’Accord d’association entré en vigueur le 1er septembre 2005 », ajoute-t-on. Pour ce qui est du volet économique et plus précisément le chapitre « appui à la transition économique et au commerce », une contribution de 20 millions d’euros est dégagée. Ce programme, qui s’étale sur la période mars 2008-mars 2012, s’adresse à des institutions comme le Commissariat général à la prospective, l’Office national des statistiques et ce pour «améliorer l’information économique », la rendre « plus fiable » et aider ainsi à la prise de décision. Le rapport qui passe en revue le large éventail de la coopération avec l’Algérie revient, chapitre par chapitre, sur les actions engagées, les objectifs, la date de démarrage effectif et ce qui a été concrétisé en 2009. A titre d’exemple, le programme Facico, qui vise la facilitation du commerce extérieur de l’Algérie, se veut un moyen pour « encourager une croissance rapide du commerce extérieur », mettre fin aux « dysfonctionnements de la sphère commerciale » concrétiser l’intégration de l’Algérie à la zone de libre –échange et pourquoi pas « faciliter le processus d’adhésion à l’OMC ».Plusieurs institutions, dans leur domaine respectif, ont pu bénéficier de l’assistance des organismes de l’Union européenne pour aussi bien le renforcement des capacités de négociation commerciale, l’amélioration de la protection du consommateur, l’étude des marchés. On peut citer, à ce titre, les services des douanes, la Chambre de commerce et d’industrie, l’Association de promotion des exportations, le Centre de la qualité et l’emballage, le Centre d’accréditation et de certification…
MEDA II VISE L’APPUI DES PME À L’INTRODUCTION DES TIC
Pour ce qui est de la PME/PMI, l’UE a déjà concédé le financement d’un premier projet pilote de 57 millions d’euros pour la mise à niveau. Il a pris fin en 2008 et sur la base de « ses bons résultats », souligne le rappor-t, un nouveau programme de 43 millions d’euros (3 millions à la charge du gouvernement algérien) sera mis en branle au profit de la PME algérienne et ce pour lui servir d’appui à la maîtrise des technologies de l’information et de la communication. Ses résultats ne seront connus qu’en 2010 puisque l’année 2009 n’a été consacrée qu’à « la préparation du programme ». PME II n’était opérationnel qu’en décembre 2009, souligne-t-on. Une centaine de diagnostics rapides sur la PME nationale sans compter les autres actions dites d’appui à la qualité est déjà livrée.
Enfin et toujours dans le volet économie, on notera le début d’exécution d’un programme dit « d’appui à la diversification de l’économie » qui vise l’amélioration des performances de l’économie nationale , en lui donnant les moyens « de plus de compétitivité, de création d’emploi, d’exportation ». Trois secteurs sont ciblés en raison de leurs atouts. Il s’agit du tourisme, de l’agriculture et de la filière agro-industrielle. Le montant du programme est de 175 millions d’euros. Son exécution s’étalera jusqu’en décembre 2013.