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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Alors que l’exploitation du gaz de schiste est décriée, L’Algérie est sur les traces des Etats-Unis" Par Le Chiffre d'Affaire.com

Au moment où le gaz de schiste attise la convoitise de l’Algérie, attirée par l’expérience américaine, les contestations commencent à faire parler d’elles.

Entre ceux qui défendent l’environnement, et ceux qui estiment que l’Algérie n’est pas encore prête pour l’exploitation de ce gaz, le gouvernement n’est pas à l’abri d’oppositions et de critiques, qui pourraient peut-être compromettre ce processus. Intervenant dans ce contexte, l’ancien ministre algérien de l’Energie et consultant international, Nordine Aït Laoussine, estime que «Reproduire actuellement le succès américain dans l’industrie des gaz de schiste est possible en Algérie, mais cela doit être considéré comme un objectif à long terme». Une chose est sûre : cette déclaration vient dans un contexte assez particulier qui ne laisse pas indifférents les initiés.
Contrairement à cela, Moussa Kacem, géologue, professeur à l’Université d’Oran, affirme que «pour le moment, l’exploitation du gaz de schiste devrait être évitée». La cause, selon lui, réside dans le fait que «les conditions en Algérie ne sont pas réunies en matière de maîtrise technologique et de garanties de protection de l’environnement». Pour lui, «rien ne presse», d’autant plus que l’Algérie possède des réserves de gaz conventionnels au moins pour une décennie.
Ce manque en matière de technologie n’a pas échappé à M. Aït Loussine, qui a précisé dans une interview en ligne au groupe international CWC, organisateur d'événements énergétiques, basé à Londres, que «l’expérience américaine ne sera reproduite en Algérie que lorsque les conditions techniques et économiques seront réunies». Il a en outre appelé à être vigilant et à ne pas tomber dans la précipitation. «L’exploitation du gaz de schiste ne doit se faire que sur le long terme», a-t-il préconisé.
Il n’a pas omis de préciser que «le potentiel algérien en gaz de schiste est très prometteur avoisinant peut-être ses réserves en gaz conventionnel». M. Aït Laoussine qui préside Nalcosa, un bureau de consulting en énergie, basé en Suisse, a donc, exprimé son encouragement à l’exploitation du gaz de schiste.

Les moyens doivent suivre…

Bien que ce gaz non conventionnel constitue une «aubaine», pour certains, son exploitation représente, du moins, un défi majeur, tant sur le plan technologique que celui économique. En effet, l’Algérie devra entamer un long processus pour acquérir les technologies requises, ainsi que pour le climat d’investissements étrangers.
S’exprimant sur le sujet, M. Laoussine a expliqué que «la mise en œuvre d’un tel objectif requiert un transfert de la technologie des compagnies pétrolières internationales, une régulation favorable et un cadre d’investissement».
Interrogé sur le rôle des compagnies internationales dans le développement du programme algérien des énergies renouvelables, M. Aït Laoussine a estimé que cette collaboration avait besoin «d’un modèle de partenariat spécifique qui intègre les compagnies locales dans un processus d’industrialisation».
Ce modèle requiert également, selon lui, un cadre fiscal adéquat pour les compagnies étrangères puisque l’essentiel de l’électricité solaire produite sera destiné au marché local. Il considère que l’Algérie est «attractive» en matière d’investissement énergétique que ce soit dans le domaine de l’approvisionnement en énergie, du fait de sa proximité avec l’Europe et de ses gazoducs transméditerranéens, que dans celui de la production et la distribution internes qui représentent beaucoup d’opportunités pour les investisseurs sur un marché en pleine croissance.
Cet expert relève, enfin, que le plan lancé par le gouvernement algérien pour remplacer les réserves d'hydrocarbures, non renouvelables, «vise à intensifier l’investissement dans les hydrocarbures conventionnels et non conventionnels, aussi bien dans les régions déjà exploitées que dans celles encore inexplorées». Pour exécuter ce plan, le groupe Sonatrach avait porté ses prévisions d’investissement de 65 milliards de dollars à 80 milliards de dollars d'ici à 2016, rappelle à ce propos le consultant pétrolier.
Notons, enfin, qu’aujourd’hui même, une conférence énergétique internationale de deux jours axée sur les opportunités d’investissement dans le secteur algérien de l’énergie et les possibilités de développement, se tient à Alger.

M. C.

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