Le bureau de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) de la wilaya de Bouira, a réuni mardi ses adhérents au niveau de la salle des conférences de la Maison de jeunes Mohamed-Issiakhem.
L’union a convoqué cette assemblée générale pour, premièrement, préparer dans les meilleures conditions la campagne des moissons-battages, et, deuxièmement, pour s’enquérir des problèmes que rencontrent les petits fellahs, à qui cet organisme agricole apporte un soutien. De nombreux fellahs ont pris la parole pour dénoncer leur marginalisation. Cherif Ould El Hocine, député à l’APN sous la bannière du FLN et membre de l’UNPA, a saisi cette opportunité pour dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles travaillent les agriculteurs, qui ne sont pas considérés à leur juste valeur.
Tout en précisant que les fellahs rencontrent maintes contraintes, il les exhortera à faire montre de beaucoup de sacrifices dans le travail et de sérieux. L’orateur qualifiera l’opération d’importation de fruits et légumes et de viandes, notamment à l’occasion du mois sacré de ramadan, de manque d’égard envers nos fellahs. Pour donner plus de poids à son propos, il citera l’encouragement effréné à l’importation à partir de pays tels que l’Inde, le Brésil et de bien d’autres, au détriment de nos producteurs locaux. Ainsi, pour le député et membre de l’UNPA, les fellahs sont désavantagés. Abordant également le phénomène de l’augmentation ahurissante des prix des produits de large consommation pendant le mois de jeûne particulièrement, l’orateur dira que la spéculation fait rage dans ce domaine, en avouant que certains spéculateurs profitent de cette période propice pour embraser le marché. « Les grandes victimes des agissements des spéculateurs sont les petits fellahs », dira t-il, car, pour lui, ils sont injustement accusés et montrés du doigt concernant la hausse des prix des fruits et légumes, entre autres.
C’est pour cette raison que M. Ould El Hocine fera savoir que le rôle de l’UNPA est de dénoncer les vrais spéculateurs. Mohamed Nouri, ex-P/APC de la commune d’Aïn Bessam et actuel député du FLN, n’a pas omis de faire référence à la décennie noire qui a douloureusement empêché les agriculteurs d’exercer leurs activités et à l’agriculture de se développer. Néanmoins, il terminera son intervention par une note d’optimisme, en s’adressant aux très nombreux cultivateurs présents à l’assemblée générale pour leur dire que, dorénavant, les années de malheurs sont derrière eux, et le pays a retrouvé sa stabilité. Ainsi, le fellah en particulier et l’agriculture en général vont retrouver leur véritable raison d’être, qui est celle de vecteurs inévitables dans le développement de l’agriculture et de l’économie nationale.