11 Décembre 2012
Les pays du Proche-Orient et d’Afrique du Nord seront particulièrement affectés par le réchauffement climatique, la hausse des températures et la sécheresse accrue ayant des répercussions dévastatrices, de l’agriculture au tourisme, a averti mercredi la Banque mondiale.
Si la tendance actuelle se poursuit, les températures moyennes dans les pays arabes devraient augmenter de 3°C d’ici 2050, la température nocturne augmentant de 6°C, selon un rapport publié en marge de la conférence de l’ONU sur la lutte contre le changement climatique à Doha.
Le climat des pays arabes va connaître des extrêmes de température sans précédent, avertit le rapport.
Les pluies dans la région, qui dispose des plus basses quantités au monde d’eau douce, devraient être de plus en plus aléatoires et les crues éclair plus fréquentes.
L’eau sera moins disponible et avec la croissance de la population, cette région déjà pauvre en eau pourrait ne pas avoir les ressources suffisantes pour irriguer les récoltes, soutenir l’industrie, et fournir l’eau potable, ajoute la Banque Mondiale. Selon le rapport, le changement menacera les piliers essentiels du développement.
Le changement climatique a déjà affecté ou devrait bientôt affecter la plupart des 340 millions habitants du monde arabe, mais les 100 millions les plus pauvres seront les plus durement touchés. Le réchauffement affectera les moyens de subsistance, provoquant une baisse des revenus des ménages d’environ 7% en Syrie et en Tunisie et 24% au Yémen.
Le tourisme, qui rapporte environ 50 milliards de dollars aux pays arabes aujourd’hui, devrait également souffrir lorsque les touristes préfèreront des climats plus modérés. Ce secteur représente près de 3% du PIB des pays arabes et emploie 6% de la population active.
Les chutes de neige au Liban (qui abrite des stations de ski), les récifs coralliens de la mer Rouge, et plusieurs monuments historiques dans la région sont menacés par le changement climatique, affirme le rapport. (AFP)