ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )
11 Décembre 2012
« La perspective des changements climatiques interpelle tout un chacun à explorer tout à la fois les formes inédites ou accentuées de risques qui pèsent sur les milieux et les sociétés oasiens, notamment ceux liés aux canicules, aux inondations et à l’ensablement », ont souligné des spécialistes lors de cette rencontre organisée par l’école polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU) d’Alger et l’école nationale supérieure d’architecture de Toulouse (ENSA) (France).
Dans ce schéma, la priorité est donnée aux régions sahariennes où les conditions de vie des établissements humains regroupés autour des oasis sont les plus menacées.
L’Algérie, pays aride et semi-aride, a toujours été vulnérable aux conditions climatiques et, depuis la décennie 70 du siècle passé, sa vulnérabilité s’est accrue, du fait du « shift » climatique, exacerbé par les pressions humaines liées à la croissance démographique, l’utilisation intensive des sols, la désertification accélérées, la raréfaction des ressources naturelles et la fragilité des systèmes socio-économiques, ont relevé les participants à ce workshop.
Pour eux, la gravité de cette question et les enjeux de développement pour l’Algérie sont tels qu’ils ont largement dirigé les réflexions du nouveau Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT) et ont conditionné les orientations stratégiques d’aménagement du pays.
Aicha Boussoualim, responsable du projet « Tassili » (algéro-français) mené depuis 2009 dans la région de Gourara-Touat, a souligné « la nécessité » d’étudier les combinaisons de facteurs sociaux, techniques et écologiques sous-jacents aux vulnérabilités les plus significatives et relever particulièrement les effets déterminants des formes urbaines ».
Elle a affirmé, dans une déclaration à l’APS, que « la prise en compte du changement climatique dans les pays en développement peut s’opérer le plus vite possible pour l’inscrire dans une trajectoire de développement durable ».
Elle a appelé, dans ce sens, à rechercher les principes d’amélioration de la durabilité des milieux urbains oasiens, notamment en matière de configuration urbaine qui combinent actions de prévention et d’adaptation.
Pour sa part, Luc Adolphe, de l’ENSA a affirmé que le phénomène du changement climatique et sa principale cause « l’anthropien » sont, aujourd’hui, des « faits avérés ».
« Seules la rapidité et l’ampleur de ces changements font encore l’objet de débats scientifiques. Aussi, est-il vital pour tous les Etats de prendre les mesures nécessaires pour gérer les effets en tant que risque majeur et développer les capacités de réponse, comme le soulignent les obligations de la convention-cadre sur les changements climatiques », a fait remarquer le Pr. universitaire français.
Le même intervenant a, par ailleurs, appelé à vérifier si la « culture d’adaptabilité des populations locales habituées à l’extrême variabilité climatique reste suffisante face à la situation inédite qu’elles vivent ».
Pour lui, les villes du sud et leurs populations sont les plus « vulnérables » face aux changements climatiques, d’où l’importance de la sensibilisation et de l’information autour de du développement urbain et durable, a-t-il précisé.
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