26 Octobre 2012
| 67 Boulevard Krim Belkacem (siège du MDS), Telemly, Alger à partir de 10H00 |
| Le Collectif National pour les Libertés Citoyennes (CNLC) organise une conférence-débat animée le 03 novembre à partir de 10H00 au 67 Boulevard Krim Belkacem (Telemly). Cette rencontre sera animée par des experts et des spécialistes en économie et en écologie, dont Dr Kacem Moussa de l'université d'Oran. Pour tout contact appelez le 0556 04 16 92 ou le 0559 60 09 98 Pour le CNLC/Kader Fares Affak ... Samedi 25 octobre 2012 Les citoyens s'approprient la parole: par Kader Fares Affak "Dans le discours du pouvoir se voulant rassurant quant au projet de loi sur les hydrocarbures, et en particulier l’exploitation de gaz de schiste, l’idée que la contestation des décisions est attribuée à l’ignorance et à l’irrationalité des citoyens a été mise en avant. Ce pouvoir croit détenir le monopole de la parole légitime sur ces questions, se fourvoyant dans des explications techniques, et limitant l’échange à des arguments de nature scientifique. Il leste ces questions de considérations politiques, éthiques et économiques qui sont inextricablement mêlées. Les réformes et les lois présentées devant une APN mal élue doivent faire l’objet d’un véritable débat public. En effet, le régime essaye, et espère réussir, à noyer les questions d’ordre stratégique. En témoigne sa volonté d’exclure les différents acteurs qui ont un droit de regard sur la gestion des affaires de l’Etat, porteurs de revendications et d’intérêts souvent opposés. Dans l’argumentaire du pouvoir, le transfert de technologie est souvent répété. Il est utile de lui rappeler que son attitude dans la gestion, a dévalorisé le travail producteur de richesses, et a favorisé le recul du savoir-faire. De même, le régime est responsable, puisque c’est là aussi son désir, de la fuite des compétences, pourtant déterminantes dans la production en ce troisième millénaire. Le premier ministre Abdelmalek Sellal proclame comme une fatalité l’exploitation de gaz de schiste, et confirme même son commencement avant qu’il ne soit présenté devant l’APN. Le gouvernement dit s’être déjà engagé avec des entreprises états-uniennes activant dans l’exploitation de gaz de schiste. Une remarque s’impose. A quoi sert le code des marchés si le gouvernement s’engage comme « il le veut et avec qui il le veut ». L’état nation se transforme donc en Etat privé, où la gestion informelle est la culture dominante. Le pouvoir paraît ne vouloir régler que la question de sa survie et assurer l’hégémonie d’une de ses composantes. Il achète des membres de partis politiques et des députés mal élus, à l’intérieur ; et le soutien occidental à l’extérieur et ce, en leur offrant des marchés et des placements. Pour focaliser sur le dossier de l’exploitation de gaz de schiste, le régime, faible, sans légitimité, et qui vit sa dernière décennie, brade notre pays, l’Algérie, terre plusieurs fois millénaire et qui risque de se transformer en un champ d’expérimentation. On peut même se demander si le secret qui a entouré le projet de transfert d’eau de Ain Salah vers Tamanrasset ne rentre pas dans ce cadre là. On peut également se poser une question, qui consiste à savoir si Abdelamalek Sellal, ministre des Ressources en eau durant 6 ans, n’est pas au stade final d’une mission qui lui a été confié par le cabinet noir du régime, d’essence politico-militaire. Nous n’avons nul besoin d’exploiter le gaz de schiste. Nous ne voulons pas compromettre le devenir des générations d’Algériens qui nous succèderont ! Nous devons reprendre le contrôle de l’économie, imposer la prise en compte des besoins réels et des nuisances indésirables. La gestion des affaires de l’Etat doit aller dans le sens d’une approche plus démocratique, du moins plus pragmatique. Il ne s’agit pas de nourrir l’illusion de leur maîtrise technique. La représentation des citoyens et leur rôle actif dans les processus décisionnels deviennent alors des questions cruciales. Et pour cela, les libertés citoyennes doivent prendre forme concrètement". Gaz de schiste. Il faut de la transparence: par Mehdi Bsikri Discuter de l’avenir du pays avec la société n’est pas la tradition du régime depuis 1962, encore moins lorsqu’il s’agit d’une question liée à l’environnement et à la santé publique. Sinon, comment expliquer que le gouvernement décide d’opter pour l’exploitation de pétrole et de gaz non conventionnels (de schiste) sans que le collège des experts et des spécialistes du domaine ne soit consulté. Si cela a été le cas, pourquoi les autorités, notamment le Premier ministre Abdelmalek Sellal, n’ont pas rendu ce débat public pour que les citoyens produisent différents points de vue. Le projet de loi sur les hydrocarbures, qui sera débattu prochainement au cours de l’actuelle législature, n’a pas été jusqu’à présent expliqué aux Algériens. Cette opacité laisse planer le doute. On l’aura compris, aucune émission télévisée sur les chaînes appartenant à l’Entv, ni sur les ondes des radios nationales, n’a évoqué la question de l’exploitation de pétrole et de gaz de schiste, tellement le sujet est un tabou pour le pouvoir. Cette opacité sème les soupçons chez les citoyens les plus avertis et les plus sensibles aux questions géostratégiques et celles relatives à l’écologie. C’est légitime, notamment en ces moments de bouleversements politiques. Il devient évident que c’est à la société d’arracher son droit à l’expression et c,e d’une manière pacifique et dans un cadre structuré. |