26 Janvier 2010
EL KANTARA
Source photo http://www.visoterra.com/voyage-premier-voyage-de-bonvoyage/sur-le-bord-de-route-el-kantara.html
« À El Kantara, où je m’attarderais deux jours, le printemps naissait sous les palmes, les abricotiers étaient en fleurs, bourdonnant d’abeilles ; les eaux abreuvaient les champs d’orge ; et rien ne se pouvait imaginer de plus clair que ces floraisons blanches abritées par les hauts palmiers, dans leur ombre abritant, ombrageant à leur tour les céréales. Nous passâmes dans cet éden deux jours paradisiaques, dont le souvenir n’a rien que de souriant et de pur. » C’est ainsi dont parlait André GIDE au XIX siècle de cette cité que l’on dit fondée par les compagnons d’Héraclès.
El Kantara est une petite localité bien tranquille d’environ 10 000 habitants située dans la wilaya de Biskra, dans le sud-ouest des Aurès, à mi-chemin entre Biskra et Batna.. Elle est pleine de contrastes. Il neige à une vingtaine de kilomètres plus au nord (en hiver), et de majestueuses dunes de sable sont à une soixantaine de kilomètres un peu plus au sud où la température en été peut frôler parfois les 50°C.
À l’époque romaine, elle était un centre urbain connu sous le nom de Calceus Herculis. Certains affirment que c’étaient les Romains qui avaient ouvert un passage à travers les montagnes. Il n’en demeure pas moins que l’on leur doit ce magnifique pon, construit pour faciliter les déplacements des personnes et des marchandises. Légendes, de ponts merveilleux comme il en existe partout, sur tous les continents
À l’époque romaine, elle était un centre urbain connu sous le nom de Calceus Herculis. Les historiens affirment que c’étaient les Romains qui avaient ouvert un passage à travers les montagnes et avaient bâti le fameux pont pour faciliter les déplacements des personnes et des marchandises.
Des études ont démontré que les habitants d’El-Kantara sont d’origine berbère car de nombreuses appellations qui s’y trouvent le confirment. Par exemple : « Oued Aghroum » qui veut dire « La rivière de la galette » qui symbolise que l’oued est une source de subsistance et de vie. Quant aux Arabes, ils se sont implantés dans cette région sous forme de tribus au VIIe siècle à l’époque des conquêtes islamiques sous le commandement du glorieux conquérant Tariq ibn Ziyad. En 1048, le nombre d’Arabe s’est accru après l’invasion des tribus des Béni Hillal et des Béni Soleïm qui venaient de la Haute-Égypte et se dirigeaient vers la Kalaa des Beni Hamad pendant l’ère des Fatimides.
El KANTARA, paisible localité, bâtie au pied d’une imposante muraille offre au visiteur une gamme exceptionnelle d’attraits dans un magnifique cadre naturel.
En effet, en s’y rendant, les touristes découvrent les imposantes montagnes qui dominent de très haut le paysage et avec ses éblouissantes gorges qui annoncent de loin la féerie de cette ville. En franchissant ces spectaculaires falaises, ils restent ébahis devant la vaste palmeraie qui constitue un magnifique tapis vert parant tout le panorama. Au milieu de cet admirable tableau naturel coule en silence et en toute douceur une rivière au bas des montagnes et à travers la palmeraie.
En plus des paysages, les touristes peuvent visiter le musée Lapidaire, qui abrite modestement de multiples témoignages de la présence romaine à EL KANTARA. Ils peuvent aussi prendre des photos sur le pont aux origines romaines, remanié et dénaturé maintes fois par le génie militaire français et où Napoléon III avait eu l’audace de faire graver son visage et son nom comme preuve de son passage par cet endroit.
Les touristes peuvent aller à la rencontre des différents quartiers de ce village et en particulier le village rouge : Dechra. Ils peuvent arpenter ses étroites ruelles qui serpentent à travers d’anciennes bâtisses en toubes. Elles semblent se dresser avec peine comme pour témoigner d’une époque lointaine. Sans oublier de faire des randonnées à Eskhoun « ad duo flumina » et apprécier les ruines qui s’y trouvent.
EL KANTARA est unique dans son genre. Elle ne laisse jamais le touriste indifférent à ses charmes. Elle l’envoûte, l’ensorcelle et le fascine si bien qu’il la quitte avec un profond regret qui s’intensifie au fur et à mesure qu’il s’éloigne d’elle. Toutefois, les plus beaux souvenirs sculptés dans le plus profond de sa mémoire attisent sa nostalgie et la métamorphose en grande satisfaction.
Nombreuses sont les légendes qui racontent les raisons de la présence de l’étroite déchirure au milieu de la gigantesque muraille de rochers ( Les gorges ). D’après une légende romaine, cette brèche était l’œuvre d’un coup de talon ( CALCEUS ) d’ Hercule ( HERCULIS ).
Une autre légende mais cette fois arabe qui dit que c’était l’épée ( Dhou El Fikar ) ALI Ibnou Abi Taleb (QDSSL) qui a tranché la montagne en deux.
Outre André Gide, Eugène Fromentin , comme tant d’autres artistes, décrit parfaitement cet havre de paix ancré dans les Aurès
« EL-KANTARA le pont garde le défilé et pour ainsi dire l’unique porte par où l’on puisse, du Tell, pénétrer dans le Sahara. Ce passage est une déchirure étroite, qu’on dirait faite de main d’homme, dans une énorme muraille de rochers de trois ou quatre cents d’élévation. Le pont, de construction romaine, est jeté en travers de la coupure. Le pont franchi, et après avoir fait cent pas dans le défilé, vous tombez, par une pente rapide, sur un charmant village, arrosé par un profond cours d’eau et perdu dans une forêt de plusieurs milliers de palmiers. Vous êtes dans le Sahara. Au delà s’élève une double rangée de collines dorées, derniers mouvements du sol, qui, douze lieues plus loin, vont expirer dans la plaine immense et plate du petit désert d’Angad, premier essai du grand désert. Grâce à cette situation particulière, EL-KANTARA, qui est, sur cette ligne, le premier des villages sahariens, se trouve avoir ce rare privilège d’être un peu protégé par sa forêt contre les vents du désert, et de l’être tout à fait contre ceux du nord par le haut rempart de rochers auquel il est adossé.
Aussi, est-ce une croyance établie chez les Arabes que la montagne arrête à son sommet tous les nuages du Tell, que la pluie vient y mourir, et que l’hiver ne dépasse pas ce pont merveilleux, qui sépare ainsi deux saisons, l’hiver et l’été, deux pays, le Tell et le Sahara, et ils en donnent pour preuve que, d’un côté la montagne est noire et couleur de pluie, et de l’autre, rose et couleur de beau temps. »
source: © http://dive-deep.org il est important de préciser que tedjani karim n'est pas l'auteur de cet article ni des photos ci-jointes.
Cet article est une ébauche concernant une commune algérienne.(Wikipédia)
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El Kantara ou Kantara ou Calceus Herculis est l'une des daïras de la wilaya de Biskra en Algérie. Elle se situe a 50 kilomètres au nord de Biskra et à 50 kilomètres de Batna.
Dans le nom originel de cette ville, "CALCEUS HERCULIS", on lit le nom d'Hercule. D'après Marcel LE GLAY - dans son oeuvre de 1968 ; "À la recherche d'Icosium" AntAfr 2, p7 à 52 - il semblerait que cette ville ait été fondée par les compagnons d'Hercule (Heraclès).
Gorges d'El-Kantara
El KantaraEl-Kantara est une petite localité bien tranquille (de 10 000 habitants environ). Elle est pleine de contrastes. Il neige à une vingtaine de kilomètres plus au nord (en hiver), et de majestueuses dunes de sable sont à une soixantaine de kilomètres un peu plus au sud où la température en été peut frôler parfois les 50°C.
Oasis située dans la wilaya de Biskra, dans le sud-ouest des Aurès, à mi-chemin entre Biskra et Batna.
À l'époque romaine, elle était un centre urbain connu sous le nom de Calceus Herculis. Les historiens affirment que c'étaient les Romains qui avaient ouvert un passage à travers les montagnes et avaient bâti le fameux pont pour faciliter les déplacements des personnes et des marchandises. En 1862, sous le règne de Napoléon III, le pont sera complètement remanié et dénaturé par le génie militaire français.
Des études ont démontré que les habitants d'El-Kantara sont d'origine berbère car de nombreuses appellations qui s'y trouvent le confirment. Par exemple : « Oued Aghroum » qui veut dire « La rivière de la galette » qui symbolise que l'oued est une source de subsistance et de vie.
Quant aux Arabes, ils se sont implantés dans cette région sous forme de tribus au VIIe siècle à l'époque des conquêtes islamiques sous le commandement du glorieux conquérant Tariq ibn Ziyad. En 1048, le nombre d'Arabe s'est accru après l'invasion des tribus des Béni Hillal et des Béni Soleïm qui venaient de la Haute-Égypte et se dirigeaient vers la Kalaa des Beni Hamad pendant l'ère des Fatimides.
Les tribus d'Al Kantra sont métisées Arabes-Berbères[1]. Il existe trois douars:Gregar; Dachra Dahraouia; bour Abbas[2]. Au 19e siècle, il y avait trois fractions : les Ouled Si Ali Mohamed, les Ouled Bellil et les Ouled Mahmed.
Les anciennes familles d'El-Kantara sont : Abdelaziz,Bensebaa,Belahmar, Benghezal, Bellal, Chelli, Hamdane, Cherhabil, Khelifi, Adeddaim, Khalfa, Metlili, Nasri, Djenane, Ganibardi, Houfani, Hedjaz, Khireddine, Saadlaoud, Souri, Youb, Zeroug, Meguellati,Driss,Khaled,Mekdad,Bellil, Chengriha, Nourani,Belaid, Chebouti, Ramdane et Houara. El-Kantara est un site national classé, qui a plusieurs atouts touristiques ; les Gorges, la vaste palmeraie, les randonnées, le village rouge, etc.
De nombreux écrivains ou poètes ont été impressionnés par la beauté du paysage et les merveilles d'El-Kantara
Citations [modifier]
Lors de son passage par El-Kantara en 1853, Eugène Fromentin a écrit : « El-Kantara le pont garde le défilé et pour ainsi dire l'unique porte par où l'on puisse, du Tell, pénétrer dans le Sahara. Ce passage est une déchirure étroite, qu'on dirait faite de main d'homme, dans une énorme muraille de rochers de trois ou quatre cents d'élévation. Le pont, de construction romaine, est jeté en travers de la coupure. Le pont franchi, et après avoir fait cent pas dans le défilé, vous tombez, par une pente rapide, sur un charmant village, arrosé par un profond cours d'eau et perdu dans une forêt de plusieurs milliers de palmiers. Vous êtes dans le Sahara. Au-delà s'élève une double rangée de collines dorées, derniers mouvements du sol, qui, douze lieues plus loin, vont expirer dans la plaine immense et plate du petit désert d'Angad, premier essai du grand désert. Grâce à cette situation particulière, El-Kantara, qui est, sur cette ligne, le premier des villages sahariens, se trouve avoir ce rare privilège d'être un peu protégé par sa forêt contre les vents du désert, et de l'être tout à fait contre ceux du nord par le haut rempart de rochers auquel il est adossé. Aussi, est-ce une croyance établie chez les Arabes que la montagne arrête à son sommet tous les nuages du Tell, que la pluie vient y mourir, et que l'hiver ne dépasse pas ce pont merveilleux, qui sépare ainsi deux saisons, l'hiver et l'été, deux pays, le Tell et le Sahara, et ils en donnent pour preuve que, d'un côté la montagne est noire et couleur de pluie, et de l'autre, rose et couleur de beau temps. »
Le célèbre André Gide a aussi été émerveillé par cette magnifique oasis en 1897 et il a écrit : « À El-Kantara, où je m'attarderais deux jours, le printemps naissait sous les palmes, les abricotiers étaient en fleurs, bourdonnant d'abeilles ; les eaux abreuvaient les champs d'orge ; et rien ne se pouvait imaginer de plus clair que ces floraisons blanches abritées par les hauts palmiers, dans leur ombre abritant, ombrageant à leur tour les céréales. Nous passâmes dans cet éden deux jours paradisiaques, dont le souvenir n'a rien que de souriant et de pur. »
Barrage d'El Kantara
Références [modifier]
↑ Revue du Monde Catholique, 1879 Notes sur l'article: t.59 (1879).Page519. L'Algérie contemporaine.Lady Herbert vesrion du livre en ligne [archive]
↑ Itinéraire historique et descriptif de l'Algérie, comprenant le Tell et le Sahara De Louis Piesse. Hachette, 1862. Page433 version en ligne du livre [archive]
http://www.elkantara-2010.tk