Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Du poisson mauritanien pour l’Algérie" Par Yassine Sid-Ahmed (Le chiffre d'affaire.com)

Une aubaine pour nos pêcheurs

Le poisson mauritanien est de retour dans l’assiette algérienne. Voilà une nouvelle qui fait couler beaucoup d’encre. L’information faisait déjà son chemin depuis l’été dernier, en Algérie. Il faut dire que la coopération dans ce domaine ne date pas d’aujourd’hui.

La production algérienne en matière de ressources halieutiques est estimée à 73 000 tonnes/an. Une production très faible qui sera complétée à l’avenir par l’exploitation des ressources halieutiques mauritaniennes par une flottille algérienne. Si une telle opération permet d’améliorer l’alimentation des ménages algériens, elle risque en parallèle de dévaloriser la pêche en Algérie. 
Il suffit pour cela de se rappeler de l’Almap, la société algéro-mauritanienne de pêche, qui a connu de beaux jours entre les années 1970 et 1990. Aujourd’hui, cette coopération veut s’inscrire dans un nouveau mode de fonctionnement. Celui de l’exploitation des ressources halieutiques mauritaniennes par des pêcheurs algériens afin de renforcer les capacités de l’Algérie en la matière, qui ne dépassent pas la barre des 73 000 tonnes par an, même si elle est complétée par 25 000 tonnes importées annuellement à raison de 40 millions de dollars. Même avec cet appoint des importations, cette quantité ne parvient pas à couvrir la demande nationale. En témoignent les prix avec lesquels sont proposés les produits de la mer, toutes catégories confondues, frais ou congelés.

Une flottille algérienne en Mauritanie 

Pour combler ce manque, la partie algérienne semble avoir trouvé une solution à travers cette coopération, et les choses semblent évoluer en eaux calmes. L’ex-ministre de la Pêche, Abdallah Khanafou, a indiqué récemment que cinq licences de pêche ont été octroyées à l’Algérie en 2010. Il a, par ailleurs, exhorté les pêcheurs algériens tentés par cette expérience de s’enquérir auprès des autorités mauritaniennes des conditions et modalités d’investissement dans ce domaine. 
Cela d’autant que du côté de Nouakchott, on affirme que les pêcheurs algériens sont les bienvenus. Du côté d’Alger, les choses sont claires et limpides, à savoir que pour lever toute équivoque sur l’exploitation du poisson, les pêcheurs algériens devront s’acquitter de cette tâche. Une occasion pour les deux pays de renforcer leurs relations, de rapprocher les deux peuples et échanger les expériences en matière de techniques de pêche. 
Pour le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, cela est un signe fort du retour de l’aventure «algéro-mauritanienne dans le secteur de la pêche», toutefois, elle se distinguera de la première aventure par l’absence d’entreprises mixtes comme l’a été l’Almap et avec une flottille de pêche algérienne. «Ce sont des opérateurs algériens qui iront pêcher le poisson sur place», précise-t-on de même source. Pour l’itinéraire à prendre, la boussole algérienne a tranché : la flottille algérienne ira sur les eaux poissonneuses au large de Nouadhibou et déversera sa marchandise à Alger ou à Oran. 
Toutefois, avec les nouvelles orientations données à ce secteur en Algérie par le chef de l’Etat pour promouvoir cette activité et mettre un terme au «trabendisme» qui a lieu dans les eaux internationales entre certains de nos pêcheurs et ceux des pays européens autour du poisson algérien, des questions s’imposent sur le devenir de cette volonté telle que réaffirmée par le premier magistrat du pays à l’issue de la requête faite par les marins algériens auprès du président pour améliorer le sort de la profession et pour rentabiliser les ressources halieutiques nationales.

Y. S.-A

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article