5 Juin 2014
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HuffPost Maghreb | Par Nejma Rondeleux Publication: 04/06/2014 20h14 CEST
Le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, effectuera dimanche 8 et lundi 9 juin une "visite très importante" en Algérie, selon la formule du Porte-Parole du Ministère des Affaires Étrangères, Romain Nadal.
M. Fabius "arrivera dimanche 8 juin à 13 heures à Alger" où il devrait rester pendant toute la durée de sa visite qui sera très largement "économique". Une source diplomatique a indiqué au Huffington Post Algérie que le chef de la diplomatie française sera "accompagné d'une vingtaine d'hommes d'affaires ainsi que de deux ou trois parlementaires et de journalistes français".
L’agenda du ministre français des affaires étrangères prévoit, outre son homologue Ramtane Lamamra, une rencontre avec le ministre algérien de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb. La visite de Laurent Fabius sera l'occasion de faire le point sur les accords de coopération signés lors du Comité mixte économique France-Algérie (Comefa) de novembre 2013 et des rencontres françaises algéro-françaises en décembre 2013. La source diplomatique ne "serait pas surprise" de voir des entreprises pétrolières françaises faire partie du voyage mais elle relativise la place du dossier du gaz de schiste. "Ce ne sera pas au centre de la visite", affirme notre source.
Le gaz de schiste de toutes les polémiques
Le gaz de schiste suscite des polémiques et des réactions contrastées en Algérie. Le ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi, a encore réaffirmé mercredi 4 juin l’option de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Ce serait " irresponsable de ne pas envisager d’exploiter les énergies dont nous disposons" a-t-il déclaré à l’APS en faisait valoir que l’Algérie ne disposait pas d'autres sources d’énergie à exploiter, autre que le gaz de schiste. "Quel que soit le niveau des réserves d'hydrocarbures que nous avons, il va se réduire un jour. Nous aurons besoin d’énergie pour continuer le développement économique de notre pays".
En décembre 2012, une confidence de Laurent Fabius à l’hebdomadaire Le Pointannonçant la signature prochaine d’un accord permettant des recherches françaises dans le domaine de l’exploitation du gaz de schiste a suscité des vagues.
Depuis, les opposants au gaz de schiste accusent les responsables algériens de faire du pays un "champ d’expérimentation" pour les entreprises françaises interdites d’exploiter le gaz de schiste en France au nom du rejet de la fracturation hydraulique. Tout ne baigne pourtant pas pour les entreprises hydrocarbures françaises. En mars dernier, Sonatrach a décidé de renoncer unilatéralement au projet de réalisation d’une usine de vapocraquage d’éthane, en négociation depuis 2007 avec Total, en raison d’une divergence sur le prix de l’éthane à livrer. Laurent Fabius devrait aussi s'entretenir avec des chefs d'entreprises françaises installées en Algérie.