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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

Gaz de schiste en Algérie-« Au nom du Père… »

 

La définition étymologique de l’économie, si l’on  fait abstraction du sens qu’elle a pris depuis l’avènement à travers  le monde  de l’Impérialisme  et de son  pire corollaire le colonialisme, est « la gestion de la maison » (Eoekos nomia).

Quand à l’Antiquité  cette matière vit le jour, le grand Socrate, lui-même,  insista sur la nécessité de l’assujettir  à la notion d’Ethique. Ainsi, dans sa forme primale, l’économie  impliquait intrinsèquement  une « bonne gestion de la maison »  par un   bon père de famille .

Dans une République, l’incarnation du père de la grande famille Patrie, est indéniablement le Président.

C’est à cette fonction quasi sacerdotale qu’incombe de veiller à la bonne gestion du foyer national, c’est-à-dire la nation; de la Chose Publique,  de son territoire, autant que  de ses ressources naturelles qu'humaines. Un bon père de famille œuvre forcement pour le bien et la santé de sa patrie, de la société, et donc  plus particulièrement à lui assurer un  environnement sain. Il ne peut s’engager dans d’aventureuses entreprises,  surtout quand elles sont à la fois dangereuses pour la santé écologique, sociale et financière du pays dont il est le père et non le souverain.

Un bon père de famille, tout comme un président, n’est pas Dieu le Père, il n’est ni omniscient, ni infaillible dans ses choix pour la nation. Il se doit de consulter toute la Maison quand il s’agit de prendre des décisions qui vont influer de manière irrémédiable et durable sur l’avenir de tous les membres de la Famille dont il a la  également responsabilité et non,  la seule gouvernance.

En Algérie, d’ailleurs, société patriarcale par excellence, le Président est un père pour le peuple,  au point que, l’actualité nous l’a prouvé, même quand il n’est plus totalement valide, son statut parait intouchable.

« Pour le peuple », ne veut pas forcement dire pour son peuple, c'est même la nuance entre une monarchie et une démocratie. De ce fait , dans notre pays, où la figure du père apparait quasiment comme celle d’un  monarque,  il est de rigueur d’être encore plus vigilant à ce que le Président soit un bon père de famille. « Vous êtes les enfants de l’Algérie  » devrait plutôt  être la formule consécratoire  de ce pacte  de confiance entre un peuple et son président  et non, « Vous êtes mes enfants », qui  sous entend  plutôt  un serment d’allégeance entre un président et son peuple.

La Maison, c’est avant tout des gens et un environnement. Ce qui nous entoure, certes, mais également ce qui nous influence, au sens de ce qui va influer sur notre vie de façon plus ou moins irrémédiable. Toute décision concernant l’environnement, matrice  de toutes les conditions sine quo none d’une maison bien gérée, ne peut être prise sans l’assentiment de toute la famille.

De plus,  bon père de famille ne peut confier la maison à des étrangers pour qu’ils  y expérimentent ce qu’ils n’oseraient faire au sein de leur propre foyer. Lutter contre « la main étrangère », ne siginfie pas tendre systématiquement la main aux étrangers qui veulent continuer de faire de la maison Algérie leur laboratoire…

Pour qu’une maison dure, il lui  faut  avant tout de l’eau, plus que du pétrole ou du gaz, car  sans  ces derniers il est  tout même possible  pour un pays de survivre. L'humanité s'est d'ailleurs développée durant des millénaires de la sorte. Tandis qu'à la source du déclin de plus d'une grand civilisation, telle Rome, le manque d'eau a été un accélérateur très puissant. Sans eau pour un foyer , c’est à  peine quatre jours d’espérance de vie  qu’il restera à tous les membres de la famille. Aucun risque ne peut être pris quand il s’agit de l’eau d’un pays, encore plus quand il est en stress hydrique.

Et, enfin, si ce risque doit être pris, alors c’est le conseil de famille qui doit le valider, et non seulement, dans une République, un conseil des ministres à la solde d’un président autoritaire…

Voilà là où le bât blesse, avant toute chose, dans l’affaire de l’exploitation du Gaz de Schiste en Algérie: elle ne peut être  engagée seulement au nom du Père, à moins qu’il se considère comme à la fois l’unique fils et saint esprit d’un pays. C’est une décision qui incombe une consultation nationale, de toute la  grande famille Algérie.  C’est un choix qu’il faut expliquer, remettre en question autour d’une table, qui ne peut être légitime, rappelons-le, sans l’assentiment de toute la population  dont un président est responsable.

Sinon, on ne peut penser que le président est père non de famille, mais d’une famille, celle qui se doit de le suivre  aveuglement, même quand il prend le risque de la mener vers un abîme.

Voilà pourquoi est impensable que le père de l’Algérie n’agisse pas en bon père pour tous les Algériens, c’est-à-dire en père sage, à l’écoute et responsable, non devant l’intérêt de sa propre famille et de ses alliés, mais bien devant Allah et toute la Famille, la nation, le peuple, la nature et son environnement…

En laissant l’exploitation du Gaz de Schiste  s’installer chez nous, pis, s’expérimenter,  par  la même famille qui a refusé de le faire au sein de sa propre maison, notre président a-t-il encore l’attitude d’un bon père de famille ?

Est-ce seulement à lui et à sa fratrie de le décider ?

 

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