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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

« Gaz de schiste en Algérie : Les algériens, eux, ne râleront pas… (Laurent Fabius) » Par Karim Tedjani

Nouvel épisode de l’affaire du gaz de schiste en Algérie : Laurent Fabius ministre des affaires étrangères de la France a récemment confié  à un journaliste du quotidien français « Le Point »  que son pays allait expérimenter de nouvelles pistes pour l’exploitation de cette ressource non conventionnelle dans le Sahara algérien. Prétextant que c’est avant tout le procédé de fracturation hydraulique qui est à condamner, il a évoqué la possibilité d’essayer  des technologies moins polluantes dans cet ancien territoire hexagonal, du temps où la France construisait sans la moindre  « pudeur » son développement écnomique en spoliant toutes ses colonies conquises à la force du sabre et du canon.

Ainsi, il sera possible au gouvernement de M. Hollande  de détourner les freins à cette exploitation décriée avec ardeur par le mouvment écologiste français en explorant sur le territoire algérien de nouvelles options qui pourront ultérieurement appliqués en France. «  Les Algériens, eux, ne risquent pas de râler.» conclue d'ailleurs l'auteur de cet article avec un cynisme qui reflète bien l'état d'esprit de l'actuel gouvernement français et  qui ne peut être qu’une insulte au (trop) chaleureux accueil que le peuple algérien a fait à la délégation française récemment en visite officielle dans notre pays.

Il faut dire que l’Histoire de la « France-Algérie » ne pourra que l’encourager à penser qu’en Algérie, tout est possible. Surtout dans le Sahara… De l’opération « Gerboise » qui a permis à la France de faire des essais nucléaires dans une Algérie pourtant  fraîchement indépendante, de l’épisode en 1976, des essais d’armes chimiques par cette même nation sur le territoire algérien, la sinistre épopée des outrages à l’environnement et la santé publique  algériens par le « pays des Lumières et des droits de l’Homme » ne démentira pas le fait que la France a toujours pu compter sur la complicité de certains hauts dignitaires indigènes pour faire chez nous ce qu’elle n’oserait pas accomplir chez elle ! Certains attendent encore des excuses qui ne viendront jamais et que l’attitude persistante  des politiciens et industriels français ne pourra jamais d’ailleurs légitimer…

On pourrait également  parler des pesticides périmés ou interdit en Europe, des voitures forcement diesel et de toutes les « saloperies » qui circulent légalement  en Algérie pour le seul grand bien des économies de ses partenaires étrangers  et de quelques grands pontes endémiques dont la fortune et la progéniture coulent des jours heureux hors des frontières algériennes…

Non, les algériens, en minuscule, ne râleront pas… Ils ont même, parait-il signé un accord « secret » avec la France pour que cette « aventure » voit le jour dans notre pays.

Mais les Algériens, ceux qui aiment vraiment leur pays et sont exempts de toute compromission avec les maffias économico-politiques du monde entier, eux, contesteront avec ardeur et arguments pertinents à l’appui une telle hypocrisie ! Ces Algériens ne pourront pas accepter une telle infamie sans réagir avec indignation. Oui, il y a encore beaucoup d’Algériens qui ont gardé une âme et une foi inébranlable en l’avenir de leur pays et ce malgré un système corrupteur qui n’a de finalité que la destruction de la Nature Algérienne, au sens propre, comme au figuré.

Mais auront-ils gain de cause ? «  Là est la question » dirait un célèbre poète anglais lui-même soupçonné d’usurpation dans le récent  film « Anonymous ». Cette société civile est généralement condamnée à pisser dans un violon par les fins  stratagèmes du système maffieux qui a contaminé toutes les strates de la société algérienne et dont les complicités sont notoirement internationales. Il y a pourtant de nombreux Algériens au gouvernement de ce pays, n’en déplaisent à ceux qui veulent tout voir en noir ; espérons seulement  qu’ils auront le courage de s’opposer à cette triste entreprise ! 

 On a coutume de dire que la différence entre la dictature et la démagogie est que la première rime avec « Fermes ta gueule » et la seconde « Causes toujours ». En ce qui concerne l’environnement en Algérie ont est passé dans la démagogie la plus pernicieuse et cynique. Toute l’Europe en profite, la plupart des Algériens en subissent les conséquences dans la plus totale impuissance voire même ignorance…

Voilà une tendance chez nous qui  ne pourra, malheureusement, pas  démentir la conviction de ce journaliste et, en quelque sorte de  M. Laurent Fabius dont le parti a pourtant  largement été soutenu lors des dernières élections présidentielles par la diaspora algérienne résidant en France. Est-cela la récompense pour les Algériens et Français d’origine algérienne  qui ont cru au « Changement » annoncé  en grande pompe par M. Hollande ?  Faudra-t-il attendre encore des décennies pour que la vérité éclate au grand jour ?Que la France (politique) admette son manque d’intégrité vis-à-vis d’un pays qui a toujours soutenu son économie au grand dam de la logique de son  propre développement ?

Non, nous ne râleront  pas  car c’est  "doux" un euphémisme, nous condamnons avec ferveur  l’hypocrisie des uns et le manque de patriotisme des autres  et invoquerons la souveraineté nationale comme rempart à une telle supercherie !!!

 

 

 

Gaz de schiste : la France préservera son environnement, mais explorera en Algérie

Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait quelques confidences jeudi matin à un petit nombre de journalistes. Dans ses propos, une information : la France et l'Algérie vont prochainement signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien dans le domaine de l'exploitation des gaz de schiste.

On sait le sujet sensible et capable de fâcher tout rouge l'allié écologiste. Les quelques permis d'exploitation à des fins de recherche délivrés sur le territoire national sont en effet considérés par les Verts comme des chevaux de Troie, prélude à l'exploitation tout court. Mais le gouvernement ne renonce pas à l'idée d'un mode d'exploitation moins dangereux pour l'environnement que la fracturation hydraulique, le seul disponible actuellement. C'est donc en Algérie que ces recherches seront menées. Les Algériens, eux, ne risquent pas de râler.


Le point (fr)

 

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