15 Octobre 2013
Jeudi 10 octobre 2013/
Pour les Etats-Unis, le gaz et le pétrole de schiste sont une vraie révolution énergétique.
La production de gaz et de pétrole de schiste aux États-Unis booste l’économie américaine. La plupart des pays qui en possèdent dans leurs sous-sols s’engagent dans l’exploration de leurs réserves.
Révolution américaine
Pour les experts en matière première, le gaz et le pétrole de schiste, « c’est la plus grande révolution énergétique que le monde a connu depuis bien longtemps… ». Concrètement, cette révolution ne touche pour l’instant que les États-Unis le Canada, les deux seuls pays à s’être lancés dans l’exploitation de ces nouvelles ressources. Depuis sept ans, les puits de forage ont poussé comme des champignons sur le territoire américain. On en compte plusieurs centaines de milliers.
Premier producteur mondial
Les Shale Gas (nom anglais du gaz de schiste) ont tiré la production globale des États-Unis. Le pays est devenu autonome en gaz, et, au passage, premier producteur mondial. Pour le pétrole, il devrait être indépendant entre 2025 et 2030 ; et, d’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le premier producteur au monde dès 2020.
Ils ont également boosté l’industrie américaine (grosse consommatrice d’énergie) et l’emploi. Selon diverses sources, entre 400 000 et 650 000 emplois directs et indirects auraient été créés. Et les prévisions sont assez incroyables : entre 1,6 million et 3 millions dans les quinze prochaines années.
D’importantes réserves
L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a estimé, en juin dernier, les réserves de pétrole de schiste que l’on peut exploiter à 345 milliards de barils dans 41 pays, sur les continents américain, africain, asiatique, européen… Les réserves de gaz, toujours exploitables, seraient de 7 299 milliards de pieds cubes (1).
Côté pétrole de schiste, les plus importantes réserves seraient en Russie, puis aux États-Unis, en Chine, en Argentine. Côté gaz, les États-Unis arrivent en tête, suivis par la Chine, l’Argentine et l’Algérie.
On explore…
La plupart des pays concernés ont décidé d’aller fouiller leur sous-sol. Avec plus ou moins de volontarisme, chacun devant faire avec des oppositions remontées. Il y a donc des indécis qui ne mettent que le bout du pied…
Actuellement, sur le continent européen, des explorations sont prévues (ou en cours) au Royaume-Uni, au Danemark, aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, en Suède, en Lettonie, en Roumanie, en Espagne, en Hongrie. En Lituanie, en Pologne, en Ukraine, l’exploitation est décidée, ces trois pays souhaitant s’affranchir de leur dépendance au gaz russe.
Ailleurs, la Chine, l’Australie, l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Argentine, le Mexique explorent.
France et Bulgarie : c’est non pour l’instant
Deux pays font de la résistance : la France et la Bulgarie qui interdisent exploration et, forcément, exploitation. Et d’autres qui préfèrent pour l’instant favoriser gaz et pétrole conventionnels, leur richesse nationale : la Russie et les pays du golfe Persique.
Yann BESSOULE.
(1) 1 pied cube = 0,028316846592 m3.