31 Août 2012
Le développement des hydrocarbures non conventionnels, notamment le gaz de schiste, est une option sérieuse pour l'Algérie au-delà des contraintes financières et environnementales, a indiqué dimanche un conseiller au ministère de l'Energie et des mines algérien.
"Sonatrach a déjà conclu des accords avec des partenaires étrangers pour développer le potentiel en gaz de schiste et les premiers forages expérimentaux afin d'évaluer ce potentiel sont programmés avant la fin 2012", a déclaré cet expert, Ali Hached, à l'agence APS en marge d'un forum sur la politique énergétique de l'Algérie.
En avril 2011, le groupe pétrolier public Sonatrach avait signé avec le géant pétrolier italien Eni un accord en vue de développer le gaz de schiste en Algérie.
En juin dernier, un premier puits de gaz de schiste avait été foré dans le bassin d'Ahnet, dans le sud d'In Salah (sud-ouest) avec le concours de la Royal Dutch Shell.
Interrogé sur les contraintes financières et, surtout, environnementales face au développement de ces ressources alternatives, M. Hached a reconnu que d'importants investissements étaient nécessaires pour soutenir cet effort.
Sur le volet environnemental, il s'est contenté d'affirmer que la question nécessite "une longue maturation" avec les partenaires de l'Algérie.
En juillet dernier, le ministre de l'Energie et des mines Youcef Yousfi avait indiqué que l'Algérie disposerait de réserves estimées à 600 trillions de m3 de gaz de schiste après études sur 180.000 km³ de terrain et avec juste un taux de récupération de 20%.
Ce chiffre, s'il était confirmé, représenterait quatre fois les réserves conventionnelles actuelles de l'Algérie, selon M. Yousfi qui les avait comparés avec les réserves américaines.
L'Algérie possèderait alors l'un des plus importants gisements du monde alors qu'elle est déjà un grand producteur de gaz conventionnel, qui fournit 10% du marché