Une enveloppe de 60 milliards de dinars pour le renouveau rural et 14 milliards de dinars/an pour le renforcement des capacités humaines et d’assistance technique Plus de 1000 milliards de dinars alloué à l’agriculture pour les cinq années à venir. Cette enveloppe est consacrée en grande partie au développement de l’agriculture par voie de bonification des primes des récoltes… D’abord les 1000 milliards de dinars alloués pour les cinq années à venir, à raison de 200 milliards de dinars, ne représente que l’investissement public. Il faut savoir que dans l’agriculture il y a aussi l’investissement privé. Alors cet investissement public il est là pour encourager et créer des conditions pour qu’il y ait une augmentation des investissements privés. Ces 200 milliards seront répartis à raison de 130 milliards pour l’appui aux différentes filières agricoles, notamment celles stratégiques (céréales, pomme de terre, lait et autre). 60 milliards de dinars pour le renouveau rural : lutte contre la désertification, protection des bassins versants, accompagner les projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) auquel il faut ajouter l’investissement des autres secteurs. Et enfin 14 milliards de dinars/an pour le renforcement des capacités humaines et d’assistance technique qui devra accompagner tout ce mouvement. Est-ce que nous sommes aujourd’hui dans l’esprit de continuité par rapport à la conférence nationale de Biskra où toute la politique de renouveau rural de février 2009, où toute la politique de renouveau a été déclinée par le président de la république… Exactement. Désormais, l’Algérie dispose d’une politique très claire pour les cinq prochaines années et au-delà, en matière de développement agricole et rural. la loi d’orientation agricole d’août 2008 a donné des bases, les différentes communiqués de la présidence de la république, le discours du président devant près de 5000 agriculteurs venant de tout le territoire national en février 2009 à Biskra ont tracé la feuille de route et précisé notre politique. Nous voulons améliorer notre sécurité alimentaire. Nous voulons améliorer les conditions de vie et de travail dans les espaces ruraux. Nous travaillons pour que ceci se concrétise. A partir de là, une série de mesures ont été prises en 2009 et nous essayons de concrétiser ces conditions pour que ce renouveau deviennent une réalité. Donc votre objectif est de nourrir les 35 millions d’algérien à partir de la production nationale… Exactement. Il y a deux chiffres qui résument un peu le tout. En 2009, la disponibilité alimentaire, en valeur, qui était commercialisé à travers le pays était de 20,73 milliards de dollars et 5,4 milliards de dollars ont été importé, en tout près de 26 milliards de dollars de disponibilité alimentaire ont été mis sur le marché. Ça veut dire nous travaillons, d’un côté, pour consolider la production nationale et améliorer la productivité pour diminuer le niveau d’importation des produits alimentaires sachant que sur les 5,4 milliards de dollars d’importation, les deux tiers sont constitués par les laits et les céréales. On va exporter l’excédent d’orge produit, sur les 50 millions de tonnes, on va exporter 300 000 tonnes, vous confirmez ce chiffre? Il faut dire qu’on n’a pas de difficultés de placer notre produit sur le marché international. Pour y accéder, il fallait remettre en place des dispositifs d’encadrement, de veiller sur la qualité, veiller au transport, veiller au respect du temps…Tout ceci nous l’avons oublié. Donc il fallait se remettre dans cette logique. Un travail important a été fait au niveau de l’OAIC. Nous attendons à ce qu4avant le 15 juin, il y aurait les premiers bateaux d’exportation d’orge. Il fallait répondre à une question : Il fallait rassurer les agriculteurs et leur dire que nous sommes capables d’avoir des productions intéressantes ; nous sommes capables la production. C’est vrai que les conditions climatiques ont favorisé ces choses là, mais derrière ces conditions climatiques il y a un travail fait par les céréaliculteurs : ils ont mieux utilisé les semences, ils ont mieux utilisé les engrais…Cette année, nous attendons une bonne année de production en blé, peut-être un peu moins en orge, parce que les zones d’orge n’ont pas été arrosées de la manière la plus favorable. Je pense que c’est un évènement important que nous vivrons dans les prochains jours. Par rapport au cinq millions de tonnes d’orges, les quantités à exporter… Nous avons dit que les surplus doivent être exportés et au fur à mesure ils seront mis sur le marché international. Pour le plan quinquennal. Vos priorités aujourd’hui puisque vous avez mis en place une politique avec obligation de résultat. Oui, parce que toute la visibilité est là. Tous les acteurs : de l’agriculteur à l’éleveur, aux encadreurs, aux opérateurs économiques nous faisons en sorte à ce qu’il y ait la visibilité. Parce que la confiance revient avec ça. Ainsi lorsqu’on sait où on va, quelle est sa place, qu’est ce qu’il doit faire pour participer à relever ce défi pour assurer la sécurité alimentaire de notre pays, c’est important. A partir de là, nous avons passé des contrats de performance avec l’ensemble des wilayas mais également avec un certain nombre d’acteurs, où nous avons étudié leurs forces, leurs faiblesses, nous avons ensemble arrêté un certain nombre d’objectifs. Nous avons une réunion tout les trois mois pour relever les contraintes éventuelles et essayer d’évaluer les efforts des uns et des autres. Vous avez parlé de visibilité dans le secteur agricole. Deux ans après la réunion de Biskra, avez-vous atteint vos objectifs ? Nous, nous sommes satisfaits de l’effort mais pas des résultats puisque ces derniers sont à améliorer. Le recentrage a eu lieu. Le renouveau c’est le synonyme de recentrage autour des objectifs et de connaissance des potentialités qu’on a, et autour également des méthodes de travail claires. Parce que notre but, c’est d’essayer de créer un environnement de confiance chez les acteurs, que ces derniers croient en eux même, en leurs potentialités à investir, à s’améliorer. C’est un grand appel aux professionnels et il y en a dans le secteur pour peu qu’on puisse définir où nous sommes. Une évaluation de la récolte céréalière pour cette année ? En termes de chiffre, c’est encore trop tôt d’en parler. Mais c’est une bonne année en termes de blé, même en termes d’orge. Seulement, pour les orges, on n’attend pas la même récolte que l’année dernière mais la production est acceptable. M.A.A. |