27 Mai 2012
L’état interpellé pour assurer la protection de la biomasse Par : M. Laradj
Les campagnes de sensibilisation n’ont donné aucun résultat et ont montré leurs limites. C’est ainsi que les participants à cette journée ont plaidé pour une intervention répressive de l’état pour sauver la biomasse d’une disparition certaine. Les phénomènes liés à la biodiversité, entre autres les agissements néfastes de l’être humain considérés comme le facteur n°1 d’une détérioration quotidienne qui va crescendo, ont fait l’objet d’une journée d’étude qui s’est déroulée récemment à l’école de formation technique de pêche et d’aquaculture de Béni Saf.
Cette rencontre était organisée par la direction de l’environnement à l’occasion de la Journée mondiale de la biodiversité, sous le thème “Biodiversité marine et côtière”. Cinq communications ont été présentées à cette occasion. En effet, lors des débats qui ont sanctionné cette journée, après l’intervention des cinq conférenciers qui se sont succédé, l’assistance a été unanime à dénoncer ces atteintes à l’environnement marin qui ont eu pour conséquence la rareté du poisson qui, d’ailleurs, ne fait plus partie des plats culinaires du consommateur algérien. Il va sans dire qu’en dehors des changements climatiques et des effets de serre qui ont contribué en partie à faire fuir le poisson, l’utilisation des explosifs, des filets de pêche dérivants ainsi que le non-respect du repos biologique sont autant de facteurs ayant un lien direct avec l’activité humaine et qu’à ce rythme le poisson n’aura jamais le temps de se régénérer. Aussi, partant du fait que les campagnes de sensibilisation n’ont donné aucun résultat et donc ont montré leurs limites, les participants à cette journée ont plaidé pour une intervention répressive de l’état qui doit sévir pour sauver la biomasse de la disparition.
D’autres ont appelé la société civile à s’organiser pour parvenir à sensibiliser le citoyen et surtout les professionnels de la pêche, qui devront respecter les règles pour éviter toute pollution, plus particulièrement celles causées par les opérations de vidange des bateaux en pleine mer. De son côté, Mme Benkhamallah Zahra, représentante du commissariat national du littoral, a évoqué l’importance de l’île de Rachgoun. En effet, une étude portant sur son aménagement a permis de mettre en relief la nécessité de la préserver, dans la mesure où l’île a un grand rôle à jouer dans la biodiversité. à ce sujet, M. Benmansour révélera à l’assistance que les travaux d’aménagement du site seront lancés incessamment. La contribution à l’étude de la biodiversité de la réserve marine des îles Habibas a été l’autre thème présenté conjointement par le professeur Mazour Mohamed du centre universitaire de Aïn Témouchent et Mme Benkhamallah, représentante du CNL, étant donné que les deux sites présentent des similitudes. Enfin, M. Chergui et Mme Addou, de l’école de formation technique de pêche et d’aquaculture de Béni Saf, ont clôturé ces interventions avec un thème consacré à la préservation de la diversité des ressources halieutiques.
M.L