10 Juin 2013
Comme dans le reste du monde, l’Algérie célèbre ce mercredi 5 juin, la journée mondiale de l’environnement. Plusieurs manifestations sont au programme pour sensibiliser les citoyen sur les dangers qui menacent l'environnement et le cadre de vie.
La célébration de cette journée, placée cette année sous le thème "pensez, mangez, préservez, réduisez votre empreinte!", constitue une occasion pour "réunir" l'ensemble des acteurs, notamment les organisations gouvernementales et non gouvernementales, les chercheurs, les médias et les citoyens de "se mobiliser pour affronter les dangers qui menacent l'environnement et le cadre vie général".
L'objectif principal est de "transmettre un message" à tous les acteurs que "la consommation exagérée des ressources naturelles et le gaspillage des produits alimentaires menacent les générations futures".
Le ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et de la Ville a rappelé, par la même occasion, son programme d'actions visant à encourager une culture environnementale aux différentes franges de la société et à impliquer tous les acteurs concernés à formaliser le principes: "L'environnement, la responsabilité de tout le monde".
Le ministre du secteur, Amara Benyounes, a mis, à cet égard, l'accent sur la nécessité d'une "utilisation rationnelle" des ressources naturelles, ainsi que la "régulation" et la "disponibilité" de cette ressource, sa "qualité et son accès" pour tous à travers le "droit au développement".
"Sans cette équité à enjeux existentiels, les différents écosystèmes ainsi que les cycles connexes des nutriments et du carbone qui lui sont dépendants, seraient grandement altérés et menacés", a-t-il prévenu.
Benyounes a rappelé que l'Algérie, à travers la ratification d'accords et de conventions internationaux, notamment celles liées à la préservation de l'environnement et à la lutte contre les différentes formes de pollution, "contribue activement à transposer ces différentes dispositions dans sa législation nationale, mais aussi par l'intégration de ces préoccupations dans ses plans de développement nationaux".
L'Algérie dispose de son propre plan de protection et de préservation de l'Environnement
L’Algérie dispose de son propre plan de protection de l'Environnement à travers un Schéma directeur de l'aménagement du territoire (SNAT) tout en assurant au niveau continental la présidence du le Groupe africain (GA) pour la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de l'environnement.
L'Algérie a initié un Schéma directeur de l'aménagement du territoire (SNAT) à l'horizon 2025, où la protection et la préservation de l'environnement se taillent la part du lion.
Le SNAT est fondé sur une vision dynamique à même d'impulser une réorganisation du territoire dans le but de corriger les distorsions constatées et valoriser tous les atouts et potentialités disponibles, avec comme objectif de veiller à la durabilité du développement de toutes les régions, villes et campagnes du pays.
La mise en œuvre du SNAT prévoit notamment le freinage de la littoralisation et l'équilibre littoral, la mise en place d'une politique environnementale urbaine consistant en une démarche cohérente pour la gestion intégrée des déchets solides urbains ainsi que la prévention et la réduction de la pollution industrielle.
Dans le cadre des mesures allant dans le sens de booster le SNAT et de l'adapter à la nouvelle donne, une nouvelle phase du plan national d’action pour l’environnement et le développement durable (PNAEDD) a été initiée par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville.
Il s'agit d'une phase décisive d’évaluation de la mission fondamentale du PNAEDD 2002-2011, à savoir réaliser une réduction du rythme de dégradation de l’environnement.
En parallèle, des actions sont initiées pour la protection et la préservation de l'environnement en impliquant entre autres la société civile à travers les différentes associations et clubs verts activant dans ce créneau.
A titre d'illustration, la ceinture verte à Djelfa, la préservation des zones humides, les campagnes de boisement lancées régulièrement à travers le territoire national, le nettoyage des plages, l'initiation d'un plan vert à Bechar, la réhabilitation et la valorisation des espaces verts et la multiplication des stations d'épuration et de traitement des eaux usées sont autant d'actions menées pour préserver l'environnement.
A cela s'ajoutent les campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires ainsi que les séminaires et autres rencontres organisées dans le cadre de la formation afin de mettre à niveau les connaissances des spécialistes et experts en la matière.
En outre, l'Algérie a lancé des projets dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, alors qu'elle n'a aucune obligation inscrite au Protocole de Kyoto.
Il s'agit notamment du projet de capture et de stockage de CO2 dans un ancien gisement situé à 1.800 mètres de profondeur à In Salah. En 1973 déjà, l'Algérie procédait à la réduction du "torchage" (brûlage) des gaz associés, le pétrole étant produit avec ces gaz (associés).