11 Juillet 2012
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L'ALGÉRIE PREND PART AU SOMMET DE LA TERRE À RIO, OÙ ELLE MÈNE LE GROUPE DES «77 + LA CHINE» QUI REGROUPE AUJOURD’HUI PAS MOINS DE 132 PAYS EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT.
Pour Djamel Djemouaï, sous-directeur des changements climatiques au ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, l’exercice auquel se livre aujourd’hui l’Algérie est des plus engageant par devant la communauté que l’Algérie à l’honneur de représenter. Un exercice d’autant plus ardu, signifiera ce responsable, qu’il est question d’arriver à un niveau de concertation qui flirte avec le consensus. Le but : sortir avec des positions communes pour tous ces pays afin de parler d’une seule voix devant les pays occidentaux. Au menu des discussions et des négociations, puisqu’il s’agit, somme toute, de trouver des compromis et de se faire mutuellement des concessions, la lancinante question du transfert des technologies qui portent sur l’utilisation, la production et l’exploitation des énergies vertes, la coopération entre les pays développés et ceux en développement, la nouvelle gouvernance internationale de l'environnement, les objectifs du développement durable, la taxe carbone et ses répercussions en termes de relations internationales. Les participants à ce sommet, de quelque bord qu’ils soient, demeurent conscients que les difficultés sont là, sous-tendues qu’elles sont par les divergences autant des intérêts que des objectifs entre les pays largement industrialisés du Nord et les pays du Sud, autant que l’est la différence entre les responsabilités historiques des uns et des autres. Personne en effet ne perd de vue que les Occidentaux ont pollué l’environnement terrestre 150 ans durant, aussi longtemps qu’a duré leur ère industrielle, alors que pour les pays représentant l’autre hémisphère, dont quelques-uns seulement représentent une part importante d’activités industrielles, peuvent être considérés comme de petits pollueurs. L'Afrique, pour exemple, est un continent de plusieurs centaines de millions d’habitants, ne représente, en tout et pour tout, que 4% des émissions globales de gaz à effet de serre avec une population de 12% de la population mondiale. Pour le groupe que représente l’Algérie à ce sommet brésilien, il est question d’une démarche inaugurale qui tente d’approcher un domaine récent et somme toute nouveau pour la plupart des pays : l’économie verte. FARÈS N.