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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"L’Algérie importe en urgence d’importantes quantités de blé dur" par Samir Allam (TSA )

Moins de deux mois après avoir annoncé la fin des importations du produit pour 2012

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Les organismes publics algériens, en charge de produits sensibles, multiplient les prévisions ratées. Pire que Sonelgaz qui n’a pas vu venir le phénomène des climatiseurs et de la hausse de la consommation électrique ces dernières années, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) n’a pas réussi à prévoir la récolte du pays en blé dur sur moins de deux mois !

Le 18 juin dernier, Noureddine Kehal, DG de l’OAIC qui gère le blé en Algérie déclarait à la presse : « Nous avons une production nécessaire, qui va couvrir nos besoins au‑delà de 2012. Donc, nous ne serons pas présents sur le marché international du blé dur et de l’orge jusqu’à la fin de 2012. Par contre nous continuerons à importer le blé tendre » (lire). M. Kehal annonçait une production de 56 à 58 millions de quintaux lors de cette campagne 2011‑2012 contre 45 millions de quintaux la saison précédente. « C’est le deuxième record national de production de céréales après celui de 2009 », avait‑il précisé.
 
Moins de deux mois après ses déclarations triomphalistes, le même OAIC achète en urgence de grandes quantités de blé dur. Selon l’agence Reuters, qui rapporte l’information ce lundi 13 août, l’organisme public algérien a acheté la semaine dernière au moins 400 000 tonnes de blé dur à 410 dollars la tonne, un prix qui comprend le coût de transport. Des traders ont expliqué à l’agence que ces achats suggèrent une récolte algérienne de blé dur plus faible que prévu. Les mêmes traders rappellent qu’en juin, les autorités avaient annoncé la fin des importations de blé dur et d’orge pour l’année 2012. Ces achats viennent s’ajouter à d’importantes quantités de blé tendre. Selon les traders, les Algériens montrent des signes de nervosité et veulent obtenir d’importants volumes de blé.
 
Une question se pose : comment le directeur général de l’OAIC s’est‑il à ce point trompé dans ses prévisions ? Comme l’électricité, le blé est un produit sensible. Une éventuelle pénurie peut provoquer de sérieuses tensions dans le pays. Mais pas seulement : en achetant en urgence d’importantes quantités de blé dur dans un contexte mondial marqué une hausse des prix, l’OAIC paie très cher ses achats. Des prévisions plus sérieuses auraient permis d’anticiper et d’effectuer des achats en petites quantités étalés sur le temps. Mais qui se soucie de faire des économies en Algérie ? 

 

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