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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"L’Algérie, un grand importateur d’« eau virtuelle »" par Horizon.dz

En raison de sa facture en biens alimentaires
L’Algérie, un grand importateur d’« eauvirtuelle »
Publié le 15 juillet 2012
 

L’Algérie fait partie des pays grands importateurs nets d’« eau virtuelle » (eaunécessaire à la production d’un bien). Mais, d’abord, qu’est-ce l’eau virtuelle ? C’est un concept qui a fait son apparition dans les années 1990, pour évaluer l’eau employée pour la production de nourriture et de toutes sortes de produits y compris industrielles. Ainsi, cette appellation concerne tout produit industriel contenant 80 litres d’eau en moyenne par dollar, explique Akli Moussouni, ingénieur agronome et coordinateur de l’Agence algérienne de valorisation du produit agricole (AVPA).

Qu’en est-il de l’Algérie dans ce domaine ? Le pays est dans l’incapacité de transformer rationnellement ses ressources hydriques, constate cet expert agronome. Il fait partie des 10 pays plus grands importateurs d’eau virtuelle. Il est à noter, selon lui, que « les pays moins efficaces dans l’utilisation de l’eau importent davantage en provenance de pays dont la ressource en eau est mieux gérée ».

La globalisation alimentaire oblige les pays à gérer au mieux leurs ressources en eau car, selon les experts, « plus d’un cinquième de l’eau consommée sur la planète est englouti par des produits destinés à l’exportation ». A titre d’exemple, la Tunisie est un exportateur d’eau virtuelle grâce à l’huile d’olives. La notion d’« eau virtuelle » a été développée par un chercheur britannique, John Anthony Allan, il y a une vingtaine d’années. Conséquence, en important de la sorte des biens intensifs en eau, les pays développés augmentent les pressions sur des zones fragiles souvent dépourvues de politiques de conservation de cette ressource rare, relève-t-on de même source. L’agriculture est le premier secteur économique utilisateur d’eau. Selon l’Unesco, 67 % du commerce de l’eau virtuelle est lié à ce secteur, 23 % à l’élevage, et 10 % au commerce des produits industriels.

Parmi les céréales, le blé est le premier produit échangé (30% du volume total des échanges d’eau virtuelle). En effet, même si l’eau n’est plus présente dans les produits, elle a quand même été utilisée. Ainsi, un kilo de viande de bœuf nécessite 15.340 litres d’eau.

Explication : pour un steak, il a fallu trois ans pour que le bœuf atteigne l’âge adulte et produise environ 200 kg de viande fraîche. Durant ces trois ans, il va consommer 1.300 kg de grains (blé, maïs, soja, avoine...) et 7.200 kg d’herbe. Pour cultiver les champs, il va falloir environ 3 millions de litres d’eau, à cela s’ajoute les 24.000 litres d’eau bus par le bœuf et les 7.000 litres supplémentaires pour son entretien.

Ainsi selon « Water footprint of nations, A. K. Chapagain et A.Y. Hoekstra, Unesco, 2004 », 1 kg de poulet exige 4.000 litres d’eau, 1 kg de fromage, 4.900 litres, tandis qu’un kilo de pomme de terre demande 250 litres.

Pour mieux gérer cette ressource précieuse, enjeu du millénaire, une rencontre se déroule aujourd’hui au siège d’Algex en présence d’experts.

Fella Midjek

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