L’exploitation de ce gaz pourrait aussi conduire à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en matière de production énergétique et à des retombées économiques substantielles, indique le communiqué transmis à l’APS, jeudi.
Intitulé ‘’Le gaz de schiste et ses implications pour l'Afrique et la Banque africaine de développement’’, le rapport aborde ‘’les aspects positifs ainsi que les mises en garde découlant de la +révolution du gaz de schiste+ – sa production étant en plein explosion actuellement aux États-Unis –, dont l'Afrique peut s'inspirer’’.
L’étude passe en revue les estimations respectives des gisements de gaz de schiste situés en Algérie, en Libye, en Tunisie, au Maroc, en Afrique du Sud et au Sahara occidental.
Afin de ‘’mieux appréhender la pertinence de la révolution du gaz de schiste dans les pays africains, l’étude se penche également sur l’expérience des États-Unis, ‘’où le gaz de schiste a atteint le tiers de la production totale de gaz, et où l'accroissement de l'offre en gaz grâce au gaz de schiste a permis de réduire de plus de moitié les prix du gaz en 2012’’.
Dans le communiqué, les auteurs du rapport estiment toutefois que ‘’l'exploitation et la production de gaz de schiste peuvent poser d'énormes défis environnementaux’’.
Parmi ces conséquences, figurent entre autres, ‘’les importants volumes d'eau nécessaires à l'extraction, la contamination de l'eau, l'intensification de l’activité sismique, le dégazage et le torchage des gaz associés’’.
Pour les auteurs du rapport, ‘’États et opinion publique doivent réfléchir à la meilleure façon de procéder avant de s'engager plus avant dans le plein développement du gaz de schiste’’.
‘’La Banque africaine de développement est encouragée par les résultats de cette étude : les nouvelles techniques d'exploitation du gaz de schiste pourraient offrir à la région des perspectives économiques’’, a déclaré Kurt Lonsway, manager en charge de l’environnement et du changement climatique au sein du Département de l'énergie, de l'environnement et du changement climatique de la Banque.
‘’Dans le même temps, nous ne soulignerons jamais assez la nécessité de combiner la production de gaz avec une bonne planification et une gestion durable de l'environnement’’, a-t-il ajouté.
Le gaz de schiste fait partie des gaz non conventionnels, c’est-à-dire des gaz dont la méthode d’extraction est différente de celle utilisée pour le gaz naturel. Mais son exploitation est l’objet d’une controverse suscitée par les inquiétudes sur l'environnement.
Le principal argument invoqué par les anti-gaz de schiste, est l’impact potentiel sur l’environnement de son mode d’extraction, la fracturation hydraulique. Cette technologie, la seule qui permette aujourd’hui d’extraire pétrole et gaz de schiste.
Pour les pro gaz de schiste, cette exploitation ouvre des perspectives économiques immenses, en terme d’emplois et d’impact sur les prix de l’énergie notamment.
APS