31 Mars 2014
La magie des monts du Djurdjura (Photo: Tedjani K.)
#2 Un Hotspot de la biodiversité mondiale
Outre son taux d’endémisme important, le parc national du Djurdjura représente un hotspot de la biodiversité mondiale, appartenant à la région numidienne de la grande Kabylie.
La notion d’hotspot , inventée par Nature Conservation est un terme mondialement reconnu, inventoriant les principales zones d’importances écologiques renfermant un taux d’endémisme de plus de 50 % et où 70 % de leur territoires et qui s’avèrent menacées de disparition.
Avec près de 1242 espèces végétales, le Djurdjura possède un taux de biodiversité florale avoisinant les 50% de la flore nationale. La rareté de certaines stations écologiques, comme le Genévrier sabine à l’Akouker ou l’ Issig issig , de même que le Pin noir à Tikjda, confère une valeur endémique à ce parc national, qui inscrit 35 espèces végétales endémiques dont certaines sont sérieusement menacées d’extinction.
Concernant la faune, près de 398 espèces animales sont recensés. On peut citer la hyène rayée, le chacal doré, la mangouste et la genette, sans oublier l’avifaune spécifique aux milieux escarpés.
Le Djurdjura a aussi abrité les grands mammifères d’antan, tels que le lion de l’Atlas, la panthère noire et l’Ours brun. Des ossements ont été découverts dans certaines grottes de la région…
Outre la faune et la flore, ce parc national est connu principalement pour sa chaine alpine constituée de 3 grands massifs :
- Mont Haizer (2194 m), situant sur le massif occidental de l’ouest ;
- Mont Akouker (2305 m), situant sur le massif central au centre ;
- Mont Lalla Khedidja (2308m), situant sur le massif oriental à l’est, et formant le plus haut sommet de l’Algérie septentrionale.
Malheureusement, ce haut lieu de la biodiversité est sérieusement menacé. Les pressions qui pèsent sur ce territoire sont insoutenables pour le maintien de l’équilibre écologique de la région, et, on assiste chaque année à un effondrement de sa biodiversité qui n’a pas encore été quantifié avec assez de précisions scientifiques.
Melissa Wizym, écologue (Nouara Ecologie)
Lire aussi: "Le Djurdjura un patrimoine naturel d’exception en sursis…" Par Wissam Wizym. Dossier spécial (1/3)