5 Octobre 2013
L'Algérie, un débouché pour les vaches laitières françaises
En 2012, l'Algérie a importé pour un peu plus de 31 millions d'euros de marchandises provenant de France. L'élevage français est une des cibles de l'Etat algérien. Le pays consomme beaucoup de lait en poudre, trop aux yeux du gouvernement qui veut être capable de produire son propre lait.
Stéphane Moccozet et Sandrine MontéroPublié le 03/10/2013 | 17:09, mis à jour le 03/10/2013 | 17:47
Les vaches laitières françaises intéressent les Algériens qui consomment beaucoup de lait en poudre d'importation faute de production propre en quantité suffisante.
Les vaches laitières françaises intéressent les Algériens qui consomment beaucoup de lait en poudre d'importation faute de production propre en quantité suffisante.
Le Sommet de l'Elevage, ce n'est pas seulement un étalage de bestiaux et un défilé de concours, c'est aussi et avant tout un lieu d'échanges commerciaux. Durant trois jours, les rendez-vous entre éleveurs et clients en tous genres s'enchainent à un rythme effréné. Les acheteurs viennent d'horizons différents, certains ont même traversé de grandes étendues aquatiques pour fouler le plancher des vaches en Auvergne.
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Toufik Kouadi est Algérien. Dans son pays, il est gérant d'une entreprise importatrice de bovins. Il explique que "les Algériens sont avant tout des consommateurs d'ovins mais que son pays manque de lait". "Notre pays importe beaucoup de lait en poudre et le gouvernement veut que la production de lait augmente pour diminuer les importations", continue-t-il. C'est pour cela que Toufik Kouadi est en Auvergne cette semaine : pour rencontrer des éleveurs et conclure des marchés qui, à termes, enverront des vaches en Algérie. C'est la troisième fois qu'il vient à Cournon d'Auvergne à l'occasion du Sommet de l'Elevage. M. Kouadi connait bien l'élevage français, "j'ai l'habitude d'acheter en France", raconte-t-il en ajoutant qu'en ce moment "il y a un bateau en train de décharger 140 vaches de race Montbéliarde en Algérie".
Pour l'aider dans ses démarches commerciales, l'importateur algérien est accompagné d'une représentante d'Ubifrance à Alger, l'Agence Française pour le développement International des Entreprises. Sabrina Bendouali explique que "la France est un bon fournisseur" pour l'Algérie et que les journées en Auvergne son bien remplies. Toufik Kouadi et elle ont quatorze rendez-vous pour le seul après-midi de jeudi. Des rendez-vous importants tant pour l'Algérie que pour la France. En 2012, dit-elle, "l'Algérie a importé pour 71,5 millions d'euros dont 47% de France". Parmi toutes les marchandises exportées depuis l'Hexagone, il y avait 20 000 têtes.
Le Sommet de l'Elevage 2013