25 Août 2010
l'article)
Le tourisme rural est une forme de tourisme alternatif ayant lieu en milieu rural, notamment chez les agriculteurs, à l'origine (on utilisa le mot agritourisme), mais aussi chez des "gens du pays" n'ayant pas forcément d'attaches avec la terre.
Ce type de tourisme, dont les hôteliers-restaurateurs critiquèrent certaines formes, parfois assorties d'aides, qui leurs semblaient préjudiciables à leur activité, est difficilement définissable avec précision. Il englobe, en effet, des pratiques touristiques proches mais diverses : agro-tourisme, œnotourisme, tourisme de randonnée, tourisme vert, activité de pleine nature...
« Le tourisme rural désigne un tourisme local, voulu et maîtrisé par les gens du pays, un tourisme de rencontre et de partage, puisant ses arguments dans la richesse des terroirs et la convivialité des habitants[1]. »
En France, le tourisme rural est une pratique en développement constant qui concernerait environ 30% des séjours, mais moins de 20% de la consommation. À travers le retour à la campagne, certains espèrent "retrouver leurs racines", se "ressourcer" ou tout simplement profiter de la nature. Le tourisme rural semble avoir pris une importance primordiale en ce qui concerne les courts séjours.
Depuis une trentaine d'années, des fermiers ou des ruraux non agriculteurs proposent des hébergements à la campagne répondant à des normes précises, tels que gîte rural, chambre d'hôtes, gîte à la ferme, camping à la ferme . Ils proposent de se restaurer avec des produits locaux à leur table d'hôtes ou dans leur ferme-auberge (dont le développement est considérable dans de nombreuses régions, par exemple l'Alsace).
L'expression générale "tourisme rural" peut aussi prendre d'autres formes : hôtels ruraux (type Logis de France), résidences de tourisme à la campagne, villages de vacances, maisons familiales de vacances, camping, etc.
De nombreux néo-ruraux d'origine urbaine (souvent des retraités, revenus au pays natal ou définitivement attachés à celui de leurs vacances), voire des étrangers créent leur structure d'hébergement à la campagne (meublés de tourisme, chambres d'hôtes). La part des agriculteurs dans l'activité touristique rurale est devenue minoritaire.
Des questions peuvent donc se poser quant à l'origine des "produits du terroir" servis dans certaines hébergements très fréquentés en haute saison.
Pour répondre à la demande apparemment croissante d'un tourisme rural "participatif", l'offre d'hébergement s'enrichit assez fréquemment de séjours à thème qui proposent aux hôtes de découvrir la nature (balade à cheval, randonnée), cueillette de baies et recherche de champignons, "initiation" au terroir (cours de cuisine, dégustation de foie-gras), de vin ou activité artistique (aquarelle, atelier d'écriture).
Les états européens incitent leurs agriculteurs à développer cette activité d'hébergement, afin de compenser la baisse des revenus provenant de leur activité traditionnelle (culture et élevage). Ainsi la FNSEA, principal syndicat agricole français, prévoit qu'en 2012 environ 25 % des revenus des agriculteurs seront directement liés au tourisme rural [réf. nécessaire].