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Nouara Algérie

ECOLOGIE ET ENVIRONNEMENT EN ALGERIE (Une revue de web de plus de 4500 articles )

"Les déchets radioactifs chinois découvert dans le port d’Alger relancent la polémique du trafic" Par Roads

                                                                                              Roads Magazine

 

ARTHUR BEAUFILS 16/05/2013 

LE CAUCHEMAR AFRICAIN DU NUCLÉAIRE N’EST TOUJOURS PAS TERMINÉ. DEPUIS DES DÉCENNIES, L’AFRIQUE EST CONSIDÉRÉ COMME UN «CONTINENT-POUBELLE» PAR CERTAINS INDUSTRIELS QUI EXPORTENT LEURS DÉCHETS DANGEREUX. LES DOUANIERS DU PORT D’ALGER ONT INTERCEPTÉ PLUSIEURS CONTENEURS DE MATIÈRES RADIOACTIVES.

 

 

 

Le quotidien francophone Le Soir d’Algérie a dévoilé cette affaire qui relance le débat du traitement des déchets nucléaires. Des déchets radioactifs en provenance de Chine ont été découverts au port d’Alger et ce trafic pourraient être international. Une source proche de l’enquête a déclaré dans les colonnes du journal que «les premiers éléments de l’enquête révèlent que les trois containers ont été importés par un opérateur algérien. Une entreprise unipersonnelle (Eurl) dont le propriétaire porte les initiales T. N. La marchandise a été chargée au port de Qingdao, un des plus importants de Chine, à bord du Nicolas. Ce navire, battant pavillon Antiguais, avait fait escale à Malte avant de rallier Alger.»

 

Les conteneurs ont été saisis le 9 avril lors d’un contrôle de douane de « routine » sur le port d’Alger. Après quelques vérifications sur les marchandises que ne correspondaient pas aux déclarations douanières, il s’est avéré que les roches saisies étaient de nature radioactives. Si l’origine des roches n’est pas encore confirmée, tout porte à croire qu’elles proviennent de Chine. L’Empire du Milieu dispose d’une quinzaine de réacteurs en activité à l’heure actuelle.

 

Le journal estime que cette découverte illustre le statut de « poubelle-nucléaire » de l’Algérie. L’intégrité des autorités portuaires est aussi remise en question. Ce type de chargement ne peut pas passer inaperçu et implique donc une complicité évidente aux risques de mettre en péril la population.

 

L’AFRIQUE ET LES DÉCHETS NUCLÉAIRES : LONG STORY

 

Le développement de certains pays se joue souvent au détriment d’autres nations. L’Afrique est le parfait exemple de ce cercle vicieux et encore plus sur le dossier sensible des déchets nucléaires. Depuis des décennies, l’exploitation des matières premières, notamment de l’uranium, est dénoncée par les ONG environnementales mais la dispersion de matières radioactives est monnaie courante en Afrique.

 

Selon des rapports de 2005 et 2006 du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Zaïre, le Malawi, l’Érythrée, l’Algérie, le Mozambique, la Guinée-Bissau, le Nigéria et la Namibie et la Somalie sont les premières destinations de ce trafic de déchets nucléaires. Pour la seule année de 2001, Radio Afrika International expliquait que plus de 600 000 tonnes de ces substances avaient été envoyées dans ces pays. Le cas de la Somalie reste le plus critique.

 

La Somalie est un des pays les plus instables du monde. Les innombrables guerres « civiles » et la main mise des chefs de guerre sur ce territoire ont fait implosé ce pays de l’Afrique de l’Est. Les pirates font la loi tandis que la Mafia profite de ce chaos pour honorer ses «contrats» de traitement des déchets dangereux. Selon des chiffres de l’État italien, la mafia calabraise «encaisse tous les ans 7 milliards de $ US provenant du commerce des déchets atomiques», et Mogadiscio est une des clés de ce trafic. Des milliers de fûts contenant des déchets radioactifs ont été immergés au large des côtes somaliennes à partir des années 80. Le tsunami de 2004 avait permis de révéler au grand jour ce type d’opération, des centaines de fûts avait reflué sur les côtes…

 

Le triste surnom de «continent-poubelle» décerné à l’Afrique ne sera pas effacé tant que les autorités des pays concernés ne feront pas preuve d’une volonté politique forte pour sanctionner le trafic. Un défi de plus pour l’Afrique qui aspire à devenir le « continent de l’avenir » au cours du 21e siècle.

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